On s’était amusé en regardant le JO d’été, il y a 2 ans, on a décidé de s’amuser pareil avec les JO d’hiver à Vancouver. En plus, on habite maintenant dans un pays de sports d’hiver. A défaut de faire du ski, on va commenter le ski. Par ailleurs, on a décidé de soutenir la Suisse, ça changera.
La première remarque, c’est que les seuls sports d’hiver auxquels je m’adonne, à savoir le lancer de boules de neige et la confection de bonhommes (surtout sur Animal Crossing, je dois dire) ne sont pas sports olympiques.
Tout d’abord, la descente homme. Les commentateurs ne vous le diront jamais assez, c’est L’Epreuve par excellence. On était bien contentes de voir la descente homme, parce que jusque là, c’était un peu plan plan. Par exemple, les 10km femmes en ski de fond, on a eu du mal à se passionner, c’est long c’est technique et c’est très éloigné de la notion de “balade” qui était pour moi attachée au ski de fond.
Alors, la descente. Bien sûr, les commentateurs éclairent notre soirée avec des phrases inoubliables comme : “Nous avons 2 empereurs qui s’affrontent par chrono interposé”, ou encore : “C’est un Suisse qui est à l’heure” et aussi : “C’est le plus naturellement doué”… avec l’entrainement qu’ils subissent, je ne vois pas bien ce qu’on peut considérer de naturel. Et enfin : “La Suisse, c’est la croix et surtout la bannière“.
On était très contentes d’avoir supporté la Suisse, puisque c’est un Valaisan, Didier Defago, qui a remporté l’Or.
Ensuite, on s’est passionné pour Snowboard. C’est déjà un plaisir pour l’oreille, non seulement, on apprend que quand la neige est slashy, c’est pas bien (et des tas de termes anglophones de glisse tro fun), mais que c’est une vraie trahison de mettre des pantalons moulants, même si c’est plus aérodynamique : le snowboard, c’est le baggy imperméable. Les canadiens qui se sont pointés en legging fluo sont des sales traitres.
L’avantage du snowbord, c’est qu’il y a du spectacle. Les épreuves se font par 4 dans une descente… et il n’y a pas eu une manche, pardon, un run, où les 4 sont arrivés. En particulier, sur les 3 français hyper favoris, on a eu 3 gamelles, et c’est le petit dernier, le petit jeune, Tony Ramoin qui a eu une médaille de bronze.
Il faut dire que 4 sur une piste tout en virages, bosses et sauts, ya moyen de se frôler, de céder le passage, de se laisser la priorité… Il faut reconnaître que les règles de fair-play fonctionnent : il y a eu des chutes, mais pas de télescopage. Ce qui signifie que les surfeurs acceptent de céder le passage plutôt que de se passer coûte que coûte. Mais on a pu apprécier le bon esprit des surfeurs dans les interviews.
En revanche, je pense qu’il faut éteindre les journalistes à la pelle (à neige) : le gros plan sur les larmes de la copine d’un des français favoris qui a mangé la glace, c’était pas utile.
De même, au moment de la remise des bouquets, ils ne peuvent pas s’empêcher de pérorer, plutôt que de nous laisser entendre les annonces. Ca sert à quoi, d’être en direct si on a le son du studio ?
Hier, on a regardé la luge. On se demande comment ça mérite le nom de luge soit dit en passant. En fait, les jeux olympiques ça transforme un certain nombre d’activités de neige plutôt fun en machin ultra technique et dangereux où il faut se défoncer. D’ailleurs, un des lugeurs géorgiens est décédé après une sortie de piste dans un poteau.
C’est assez ingrat comme sport la luge. Les mecs sont bâtis comme des baraques, mais tout ce qu’on voit, c’est trois ou quatre brasses à force de bras et ensuite, c’est des gars allongés dans un canal de glace qui foncent à 140 km/h.
Mais les commentateurs sont là pour nous faire comprendre que c’est quand même hyper technique. Par exemple vous voyez un gars allongé, qui a l’air complètement tétanisé et là, on entend : ”Regardez le jeu du mollet !”, ce qui a dû consister à contracter le mollet pendant 6 secondes pour prendre 2° de gite dans le virages, les 2° qui font la différence.
Je ne sais pas ce qu’on va voir ce soir… J’ai découvert qu’il y avait un sport qui s’appelait “Skeleton”… ça m’intrigue…
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