kro

Against a dark background de Iain Banks

L’euphorie perpétuelle de Pascal Bruckner

La 7e saison d’Urgences

Le talentueux M. Ripley

Jet-set

Délivrance de John Borman

Against a dark background de Iain Banks
Savez-vous pourquoi ca fait si longtemps que je ne vous avais rien envoyé ?
D’abord parce que je bossais dur pour un colloque.
Et ensuite, parce que je lisais « Against a dark Background » et que c’est difficile avec plein de mots que je ne connais pas.
Alors :
Golter, une planète à l’avancée technologie plus poussée que la notre (mais quand meme nettement moins que la Culture). Sharrow a 5 ans. Elle part faire du ski avec sa maman. Sharrow est une aristocrate, la dernière femme d’une importante lignée. Un tueur attaque leur téléphérique. La tête du garde du corps explose, sa mère est déchiquetée par une raffale de balles et a juste le temps de propulser Sharrow dans la neige avant que le téléphérique n’explose.
25 ans plus tard, les memes qui ont tué sa mère (des fanatiques religieux) ont obtenu de la cour suprème un passeport les autorisant à tuer Sharrow. Ce passeport a une validité d’un an. Pourquoi ? Parce qu’une de ses ancêtres leur a volé un puissant artefact connu sous le nom de « Lazy gun ». Depuis, il a disparu. La solution de Sharrow ? Fuir pendant un an ou remettre la main sur ce fameux Lazy gun pour le négocier. De toute façon, tout se négocie, sur Golter.

Ce que j’aime, chez Banks, c’est que quand il construit un passé à ses perso, il s’en sert. Ce qu’a vécu Sharrow à 5 ans va nous hanter pendant tout le livre (« against a dark background »), comme cela hanterait n’importe quelle personne réelle qui aurait vécu ça. Souvent, les auteurs expliquent que leur héros ont eu un passé difficile et sont devenus comme ils sont pour cette raison. Mais sinon, ca ne les torture pas du tout.
Dans ce livre, tout se tient, Sharrow, mais aussi ceux qui l’aident et dont on découvre les relations qu’ils ont avec elle, sa demi-soeur Breyghun qu’elle déteste et réciproquement, Miz qui a été son amant et qui l’aime toujours, Geis son cousin, amoureux d’elle depuis très longtemps mais sans être payé en retour, Zéfla, son indéfectible amie…
Et puis, on découvre les bizarres fonctionnement de la planête Golter, immense empire commerciale, réglée par les lois du commerce et des religieux fanatiques.
Et bien sur, tout ça, avec humour.
LISEZ BANKS


Un livre philosophique expliquant comment on en est arrivé à l’obligation d’être heureux. Alors que le christianisme nous avait enseigné qu’il n’y avait rien de mieux que la souffrance pour gagner le royaume des cieux, voilà que le XVIIIe individualiste nous dit que d’abord, on doit rechercher le bonheur. Le XXe siècle qui fait de nous des consommateurs effreinés nous oblige à être heureux sous prétexte d’anormalité. Mais c’est quoi être heureux ? Comment sait-on si on est heureux ? Assez heureux ? Vraiment heureux ?
Le thème m’avait tenté mais finalement, je trouve que ce qui s’y dit est assez banal, ca ronronne et on a un peu de mal à s’y accrocher.

La 7e saison d’Urgences
Bon, c’est quand meme plus ce que c’était. Maintenant que Carol Hattaway est allée rejoindre son pédiatre à Seattle, ca manque de qqch. Et les nouveaux ont un peu de mal à percer… Le scénariste aussi.
Prenons Carter, par exemple, ca fait 7 saisons (donc 7 ans) qu’il est « le petit jeune ». Bon au début, ca va. Ensuite, ils ont trouvés comme subterfuge de lui faire recommencer un deuxième internat pour changer de voie. Soit. Maintenant, pour le maintenir en situation d’infériorité, ils lui collent ce problème de drogue qui fait qu’il est encore sous la dépendance (!) de Weaver et Green. Pfu.
Ensuite, Benton. Il a pas fini de l’emmerder, le scénariste ? C’est vraiment la tête de turc, y’en a marre. Là, c’est Romano qui le poursuit, il a encore un dilemne avec son fils (mon fils ou ma carrière…) et dans le dernière, son neveu meurt d’un coup de feu. Trop, c’est trop. Quant à Kovacz, visiblement destiné en terme de charme, à remplacer Doug Ross, il est mou.
Y’a 15 jours, c’était un peu mieux. Et là, voila qu’ils nous font le coup de la tumeur au cerveau de Green, qui va l’emporter en 9 mois alors que sa copine vient juste de tomber enceinte ! Neuf mois, quelle coïncidence. Alors qu’ils nous ont fait mourir le père de Green toute la saison précédente, ils se disent qu’on ne va pas changer une équipe qui gagne…
Mais là, ca va faire trop.

Le talentueux M. Ripley
J’ai commencé à le regarder en repassant. Puis en faisant du mail. Puis plus du tout.
Le scénario est éculé, tellement qu’on n’a meme pas envie de savoir la fin. Non pas qu’on la devine (je ne sais pas si ca finit bien ou pas) mais on a l’impression de tout avoir déjà vu 10 fois.
Ripley un jour, emprunte une veste pour un enterrement. A cette veste, un milliadaire pense qu’il sort d’une grande école militaire, comme son fils. Ils sympathisent et le milliardaire envoie Ripley en Italie pour convaincre son fils de rentrer et de plaquer la femme avec qui il est parti. Ripley part et au bout d’un moment, sympathise avec le fils et arrive à se faire passer pour lui. Etc etc… finalement, meme quand je vous le raconte, ca m’ennuie. Alors tant pis, je renonce.

Jet-set
« Quand la jet-set te jette, elle te jette sec. Ce qui se dit la nuit ne voit jamais le jour… »
Bruno Solo est le patron d’un bar un peu minable à Montreuil, le Bombay bar. Il voudrait le faire décoller (sinon, c’est la ruine), et pour cela, il faudrait que la jet-set y vienne. Comment faire ? Eh bien il demande à un copain acteur de jouer les princes pour se faire accepter des riches et ramener tout le monde au bar.
Bien sur, les situations sont assez attendues, Montreuil qui rencontre le « tout Paris »… Mais curieusement, les personnages de la jet-set sont assez attachants, plus finalement que le héros, meme s’ils sont plutot ridicules. Il n’y a pas de vrai méchant et tout cela est plutot sympa.
Des dialogues agréables (voire ci-dessus). Bref, j’ai bien aimé.

Délivrance de John Borman
4 mecs, des citadins aimant le grand air décident de descendre une rivière en canoë avant qu’elle disparaisse du fait de la construction d’un barrage. Comme toujours, quand les américains « civilisés » vont dans le centre de leur pays, ils rencontrent des arrièrés et des bouseux de la pire espèce… Mais ils arrivent à partir quand meme en canoë… jusqu’à ce qu’un de ces bouseux de la pire espèce leur tombe dessus avec un copain et décide de violer un des citadins… L’affaire tourne mal, les citadins tuent le violeur, l’autre s’enfuit. La balade buccolique a pris du plomb dans l’aile.
Le thème n’est pas ininteressant, ca ressemble un peu à Blair Witch, genre balade champetre qui tourne au cauchemar. Mais c’est lent, très très lent… trop lent.

Ce contenu a été publié dans Films, Lectures. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.