A.I. de Steven Spielberg d’après un projet de Kubrick et sur une nouvelle de Brian Aldiss
Dieu est grand et je suis toute petite avec Audrey Tautou et Edouard Baer.
A.I. de Steven Spielberg d’après un projet de Kubrick et sur une nouvelle de Brian Aldiss
Dans le futur, l’intelligence artificielle est possible sous la forme de robot. Ceux-ci sont relativement bien intégrés dans la société sous la forme par exemple de robot d’amour, robots males et femelles pour rapport sexuels.
Et voilà qu’un société invente un robot enfant qui pourra pallier le désir d’enfant de tous ces couples qui attendent un permi de grossesse sur une planète surpeuplée.
Ce robot enfant pourra réellement aimer la personne qui lancera la procédure d’imprégnation.
Un couple dont l’enfant est cryogénisé en attendant que la recherche permette de le sauver accueille en test un robot enfant appelé David. Après des premiers jours difficiles, la mère fait la procédure d’imprégnation et David l’appelle maman. Or, voila que leur gamin est sorti de cryo et guéri.
Une jalousie s’installe entre les deux « frères » et quelques accidents involontaires mais dangereux provoqué par David amène le père à considérer David comme dangereux et oblige sa femme à le rammener à l’usine pour qu’il soit détruit.
Mais la mère ne peut se résoudre détruire l’enfant parce que visiblement, elle s’est mise aussi à l’aimer. Alors, elle l’abandonne en lui disant de prendre garde à lui et de se méfier des humains chasseurs de robot. David, qui a lu l’histoire de Pinnochio, se met alors à rechercher la fée bleue pour qu’elle le transforme en vrai petit garçon et que sa maman puisse l’aimer.
Est-ce un film pour rien ? Je me demande. Apporte-t-il quelque chose de nouveau ? J’en doute.
D’accord, c’est vraiment très bien filmé. Les scènes où David arrive dans la maison et où son étrangeté fait peur à la mère sont très réussi, ainsi que la chasse aux robots, les vues de Manhattan dans le futur etc. On reconnait Kubrick dans la façon de filmer .
Mais qu’y a-t-il au-dela de ces belles images ?
Un scénario vieillot qu’on n’a pas pris la peine de rajeunir.
Certes, ce film est futuriste dans le sens où les robots existent. Mais seule la technologie a progressé dans futur. La société est celle des années 50, la mère reste à la maison pendant que le père scientifique travaille. La journée, elle fait le ménage, la cuisine et s’occupe de son fils. L’enfant est un cadeau que le père fait à sa femme. L’imprégnation n’existe qu’entre la mère et l’enfant et le père ne se soucie pas vraiment de l’amour que pourrait lui porter un fils. D’ailleurs, la société qui fabrique les robots enfants non plus, puisque David appelle sa mère adoptive maman et son père adoptif par son prénom et jamais papa.
La vision de Rouge city, la cité du plaisir est là aussi assez conventionnelle. Le décord rappelle un peu les villes de mars dans Total Recal. S’il y a des robots gigolo et des robots putes, la mise en scène ressemble à n’importe quel quartier chaud contemporain, avec juste plus de néon.
Bref, c’est un vrai récit de hard science « classique » ou le seul point abordé est l’aspect technique. Les réflexions philosophique qui serait de l’ordre de : « si un robot aime son créateur, quel sont les devoirs du créateur envers lui », sont à peine esquissé. Mary Shelley avait déjà tout dit à ce sujet avec Frankenstein, rien de nouveau sous le ciel des IA.
Le reste a été traité par Blade Runner.
Mais bon, soit, laissons nous porter et au 3/4 du film, tout bascule en un autre film, rasoir, encore plus vieillot dans ses thèmes et qui ne mène nul part.
Finalement, Spielberg a à la fois raté une réflexion intéressante sur l’IA et le film pour enfant poétique.
Alors, il reste de belles images et trop peu de trouvailles. Une histoire dans laquelle on veut croire, si elle n’était pas torpiller à la fin.
Dieu est grand et je suis toute petite avec Audrey Tautou et Edouard Baer.
Michèle a 20 ans et a raté sa vie.
Son mec la plaque, elle rencontre François et tente de se suicider au matin de leur première nuit d’amour.
Michèle est paumée. Elle est en quête de spiritualité. Elle a essayé chrétien, mais c’est pas top. Là, elle essaie bouddhiste, mais la méditation, c’est chiant. Et voilà qu’elle découvre que François est juif.
Alors, pourquoi ne pas essayer ça ? Sauf que François, il s’en fout, d’être juif. Enfin, pas complètement. Disons, ca dépend. Il est chatouilleux sur la Shoah mais pas question de se revendiquer comme juif, sauf quand il a l’impression qu’on attaque les juifs.
Bref, Michèle prend les choses au sérieux. Elle fait Shabbat, apprend l’hébreu et veut se convertir…
C’est une comédie sympa, les acteurs sont bons et on rigole en voyant les efforts parfois maladroits de Michèle pour être juive et ceux d’Edouart pour l’être le moins possible.
On passe un moment.
(Et puis, vous savez quoi, c’est le rabbin du Mouvement Juif Libéral Français, celui dont auquel je m’occupe de la parution du bulletin qui a fait conseillé religieux. Si !)