Il y a un amateur du pochoir de rue qui fait le même trajet de bus et tram que moi à Genève. Et il est rapide, parce que celui là a été fait en pleine journée dans un endroit très très passant.
Dans cette Kro, un peu de botanique avec une greffe de pin et un film
Le prestige de Christopher Nolan avec Christian Bale, Hugh Jackman, Michael Caine et Scarlett Johansonn
Vous vous souvenez dans une Kro récente, j’avais parlé d’un curieux phénomène de greffe naturelle d’un houx sur un noisetier. Le noisetier semble être un arbre particulièrement accueillant car ma soeur m’a dit : dans mon jardin, j’ai le même phénomène avec un sapin.
D’après ma soeur, ce sont les écureuils les responsables. Ils viennent, ils grignotent un truc, le posent, grignotent autre chose, reprennent le premier, bondissent ailleurs, attrapent un truc, etc. Ce sont probablement eux qui ont apporté là un pignon de pin qu’ils ont oublié au profit d’une noisette.
Le prestige de Christopher Nolan avec Christian Bale, Hugh Jackman, Michael Caine et Scarlett Johansonn
A l’époque victorienne, deux magiciens, Robert Angier et Alfred Borden sont en concurrence. Si Borden est le magicien le plus inventif, Angier a véritablement le sens de la mise en scène.
Le début de leur rivalité, au moment où tout deux sont jeunes magiciens débutants, est marqué par un drame. Celui-ci sera fondateur de leurs rapports, qui deviendra destructeur pour leur entourage. Car si on veut être vraiment bon, il faut pouvoir sacrifier beaucoup à son art.
Le titre du film fait allusion à la construction d’un spectacle de magie : il y a tout d’abord la Promesse : le magicien présente une situation ou un objet parfaitement ordinaire. Puis, dans le Tour, cet objet ordinaire se met à avoir un comportement extraordinaire. Mais cela ne suffit pas. Il faut également le Prestige, là où se produit la réapparition, le coup de théâtre.
Il y a plusieurs éléments dans ce film complexe, tout d’abord un très bon casting avec en prime David Bowie qui vient jouer le rôle de Nikola Tesla. Ensuite, une époque victorienne reconstituée avec soin, en particulier dans les ambiances d’éclairage.
Le monde des magiciens du XIX siècle est décrit avec précision, je sais que c’est un sujet qui peut fasciner certains lecteurs, on voit bien ces rivalités qui existaient réellement à l’époque et aussi la célébrité que leur spectacle pouvait avoir.
Le scénario est bien construit, tiré de l’ouvrage de Christopher Priest, mais apparemment tout de même beaucoup adapté. L’histoire est construite un peu comme un spectacle de magie, et son prestige, son coup de théâtre, est inattendu sur de nombreux plan. Le rythme est un peu lent lent parfois, et j’ai eu un peu de difficultés à suivre les péripéties des deux magiciens qu’on connait par la lecture respective de leur journal : on passe de l’un à l’autre et d’une époque à l’autre de leur vie. (Si j’étais plus physionomiste, je m’en serais mieux tirée)
Un film très malin qui, une fois vu, amène à réfléchir aux multiples implications, constructions et pistes distillées au long du film.
2 réponses à Kro des énergivores