Et donc, tout d’abord, bonne année, même si je vous tape ça avant le 1er, je ne pense pas vous écrire après.
Donc, soyons sobre, je ne vais pas vous en faire 4 pages… Bonne année.
Et tout de suite, passons au vif du sujet :
Harry Potter de Chris Colombus
Le seigneurs des anneaux
Pastorale Américaine de Paul Roth
Harry Potter de Chris Colombus
Hé oui, non seulement, je le lis mais en plus, je vais le voir.
En fait, on voulait voir le Seigneur des anneaux, mais c’était complet.
Donc, on est allé voir Harry Potter.
C’est très fidèle au livre. Ca faisait longtemps que je n’avais pas été voir une adaptation d’un livre que j’avais lu. Et j’ai retrouvé le charme de suivre et visualiser une histoire déjà connue.
Le film est bon. Et comme disait Pounet, après l’overdose de bons sentiments spielbergien de IA, on est assez content qu’il ait laissé tombé la mise en scène de ce film pour cause de mésentente avec l’auteure. Il aurait recréé une autre histoire, plus dans son « style ». Et Speilberg, quand il fait des films avec enfants…
pfuuu.
Donc, là, Chris Colombus a suivi le livre. C’est drôle, malicieux, bien « illustré ». Les effets spéciaux sont evidement bien fait (c’est la moindre des choses de nos jours) mais bien adaptés à ce qu’ils doivent illustrer.
On ne s’ennuie pas et on se plait à voir mis en scène l’école des sorciers, ses professeurs et la magie fantaisiste qu’on peut y pratiquer.
Le seigneurs des anneaux avec personne de connu (ah, si, le chef des agents dans Matrix joue le role d’Elrond !) Après avoir vu Donjon et Dragon, on pouvait craindre d’aller voir cette adaptation là. Or non. C’est du bon boulot. Et puis, la différence entre Donjon et le Seigneur des anneaux, c’est que là, il y a déjà un bon scénario. Y’a qu’a copier.
Ceux qui aiment le premier tome de la trilogie, qui trouve la Comté et la vie des Hobbits pleine de charme apprécieront le début de ce film. La Comté est vraiment bien rendue, c’est joussif. Ceux qui ont trouvé que ca démarrait lentement auront le même avis en voyant le film.
Les péripéties sont fidèlement retranscrites, seuls manquent (je crois) Tom Bombadil (mais je me suis toujours dit qu’il devait mieux passer en anglais avec une culture de nursery rhymes que dans les autres cultures) et le « mausolée » dans lequel s’abrite les hobbits en fuite dans lequel les fantomes des rois viennent les hanter la nuit. Mais je vous rassure, si le film ne dure « que » 3 heures, la version longue sera dispo en DVD !
Il y a quelques altérations de l’histoire, pas très heureuses souvent, mais subtile et anecdotique.
Une qui m’a amusée, mais faudra que je vérifie.
Dans le film, c’est Arwen qui vient sauver Frodon empoisonné par l’épée d’un Nazgul, l’emmène chez Elrond et lève la rivière sous la forme de cheveaux blancs pour noyer les cheveaux des Nazgul.
Dans mes souvenirs, Arwen fait tapisserie à Fondecombe, c’est un elfe qui vient au secours de Frodon et Elrond qui lève la rivière. Si j’ai bon, on excusera Colombus qui devait avoir bien envie quand même de mettre un personnage féminin quelque part !
Même si la mise en scène est extrèmement conventionnelle (voire plate), les passages attendus sont plutot réussis : les cheveaux des Nazguls, le pouvoir de l’Anneau, Isengard, la tour de Sarouman, la montagne du destin, les orcs, le Balrog (aaahhh). La Moria aurait pu être plus chatoyante et faire moins « grotte » brute.
La Lorien est raté et Galadriel est tarte. Dommage.
Si on voit bien l’animosité entre Legolas et Gimli, on ne voit pas leur réconciliation et respect mutuel. Boromir est surtout là pour disputer le pourvoir à Aragorn et réclamer l’anneau pour le Gondor. Finalement, si la Communauté de l’anneau était une équipe de foot, elle passerait son temps à s’engueler plutot que courrir après le balon. Ca aussi, c’est dommage.
L’amitié et la fidélité entre les membres de la Communauté ne se voit que parmi les hobbits.
C’est égal, c’est un plaisir à voir et j’attends la suite avec impatience (alors que les avant premières de la suite de Star wars m’ont plutot pas fait envie. Je ne suis pas sûr qu’une bluette chez les Jedis, c’est ce qu’on attend de ce film)
Pastorale Américaine de Paul Roth
Aaaaaaaaah
C’est mauvaiiiiiiiiiis
Faut paaaaaaaas.
Mais pourquoi j’ai acheté un truc pareil ? Ma maman m’avait bien dit que c’était pas bien…
Bon, pour une raison qui m’échappe, je suis sensible à une certaine mythologie américaine des années cinquantes-soixantes, telle qu’on la voit mise en scène chez Philippe Labro dans L’étudiant étranger ou encore Flamingo road de chais pu qui.
Là, un bouquin qui s’appelle Pastorale américaine et dont la 4e de couv annonce qu’il se passe au moment de la guerre du Viet-nam, je me dis : c’est sur, c’est pour moi, ca ne peut QUE me plaire. En outre, Roth vient de sortir : « J’ai épousé un communiste » qui est parait-il si bien, si drôle…
Et qu’il a un vrai talent de romancier…
Donc, je l’achète (avec un bon d’achat Alapage, ca me console).
Et donc, j’aime pas, mais pas du tout.
Et j’ai tenu bon, pour savoir si c’est aussi mauvais que ca en a l’air.
Alors, la réponse, c’est : je sais pas, mais après 100 pages, aucune amélioration en vue.
C’est l’histoire d’un juif de Newark devenu écrivain. Il se souvient d’une ancienne gloire du Base-ball de son enfance, un juif comme lui, mais blond aux yeux bleux appelé Le Suédois. Tout le monde l’admirait. Il a fait un beau mariage, a repris la fabrique de gants de son père, tout semble lui avoir réussi.
Et voilà que l’auteur apprend à une réunion d’anciens élèves que Le Suédois est mort d’un cancer et que s’il avait 3 merveilleux garçons, il avait une fille qui, au moment des agitations de 68, avait posé une bombe et malencontreusement tué un passant. Le souvenir de cette fille l’aurait rongé toute sa vie.
Après un long moment passé à décrire la vie à Newark dans ses détails et ses personnages (sauf si on est juif de Newark, je ne vois pas l’intéret de ces longs passagesqui auraient pu être ou drole, ou attachant mais ne sont vraiment si l’un ni l’autre), l’auteur se met à imaginer quelle aurait pu être l’histoire du suédois et de sa fille et du drame qui s’est noué.
C’est tellement réac que je me suis demandée si ce n’était pas du second degré. Les militants de gauche sont présentés comme des agitateurs inconscients, gâtés, infantiles et haineux, n’ayant aucune conscience de ce qu’est le travail bien fait, l’esprit d’entreprise, les valeurs familiales… C’est émaillé de considération sur ces formidables mères juives ne demandant rien de mieux que de faire cette tâche admirable qui est de rester à la maison pour élever plein d’enfant, ces jeunes gamins noirs qui volent des voitures à Newark pour faire des rodéos, se moquant de la mort, ces petits fumiers, et ces hommes courageux qui se tuaient à la tâche dans les usines pour réussir dans la vie et être de parfaits américains.
Franchement, j’ai cru au second degré. C’en est peut être. Mais une telle bétise crasse chez les gauchistes me fait dire que la suite du bouquin sera à l’avenant.
Tiens, je vais relire Chien blanc de Romain Gary, ca me fera du bien.
« Bon, j’ai loupé le phacochère, mais l’ornithorynque, je le sens bien. »
Dieu
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