la M-kro

Pour s’intégrer en Suisse, il y a quelques passages obligés importants. Si le MCG prend le pouvoir un jour (le parti anti-frontalier), il faudra montrer des preuves… Je garde précieusement les tickets de caisse attestant que j’ai bien acheté ma marmite en chocolat. Depuis presque 2 ans, j’ai ma carte Migros. C’est dire si je mérite de travailler et payer mes impôts en Suisse.

Le logo Migros, c’est ce grand M orange qui ressemble au signe du métro de Bruxelles, ce qui fait qu’au début, je voyais des stations de métro partout. Migros est une coopérative suisse fondée en 1925. SI vous voulez lire son histoire, c’est assez étonnant. Le but était de vendre des produits de consommation courante à bas prix. Au début, Migros ne vendait que des produits sous son nom, fabriqué spécialement pour Migros (y compris des vélos, par exemple). Mais c’est essentiellement en tant que groupe alimentaire que Migros est populaire.

C’est un groupe plutôt précurseur sur bien des points. Par exemple, en versant chaque année 0,5 % du volume des ventes au détail et 1% du volume des ventes en gros à des projets culturels et sociaux. ou encore parce que Oekom Research a qualifié Migros de distributeur le plus engagé du monde pour ce qui est de la promotion du développement durable. Ou enfin parce que dès 1967, tous les emballages des produits de la marque sont modifiés pour y inclure la date de péremption.

Ensuite, faut pas rêver, c’est pas le paradis social. (Par ailleurs, j’entends dire : lala, c’est plus le même idéal qu’avant). J’ai entendu 2-3 affaires de discriminations salariales tout à fait éhontée. Et Migros avait déjà rénonvé ses plannings de travail pour faire travailler ses gens le soir plus tard avant que la votation genevoise envoie bouler le projet d’extension des horaires. Le terme « caissière à la Migros » reste l’emblème de l’emploi qu’on ne veut surtout pas faire… Sachant que les caissières Migros sont plus aimables que celle de celles de Auchan La Défense… ce qui à mon avis en dit long sur le maltraitance du personnel.

Migros est donc une coopérative. En prenant la carte Cumulus, je possède un tout petit bout de la Migros, comme 2 millions de Suisses avec moi. Si c’est pas une preuve que je suis intégrée, ça !
La carte cumulus ressemble à une carte de fidélité de supermarché classique, sauf que… elle permet vraiment des économies. Tous les mois, je reçois 15 à 50.- (soit 10 à 40 euros) de bons d’achats à la Migros. Ca change de la carte carrefour. Et la carte shopi, je vous dis pas. Par ailleurs, Migros se décline en divers magasins (électro-ménager, bricolage), une banque, une agence de voyage, etc.

Est-ce bon marché ? ben, non, hé ! C’est suisse. Avec le cours de l’euros en ce moment, pas question d’y aller si on n’a pas de devises ! Mais Genève, c’est une ville vraiment chère (8e ville la plus chère du monde pour les étrangers loiiiin derrière Paris, gentiment 20e).

La mascotte Migros : Miggy !

Revenons à nos moutons : depuis hier : nous avons découvert le saint des saints de la Migros : le M-parc. Si. Dit comme ça, on dirait un parc de loisir dédié à la Migros.

C’est une zone à côté de Genève où se décline la Migros sous toutes ses formes : banque, supermarché, restaurant et aussi Do-it garden (bricolage et jardinage), Micasa (la maison) et d’autres trucs encore. Nous avons racheté un plan de rhubarbe (le nôtre a été rasé par une maladie de la rhubarbe, il n’en reste rien). Il y a des plantes qui portent une indication : de la région. Très pratique pour savoir si ça tiendra le coup l’hiver. Quant à Micasa, c’est une sorte de mini-ikéa. Pas inintéressant quand on ne veut pas passer des heures dans un magasin géant et labyrinthique.

Sur ce, j’ai des lolos blondes à repiquer (c’est des laitues)