Traffic de Sodhenberg
Révélation avec Russel Crowe, Al Pacino de Michael Mann
Métro boulot machos par Katie Breen et Catherine Durand
Traffic de Sodhenberg (que même si j’aime bcp ce qu’il fait, je ne sais
vraiment pas écrire son nom) avec Michael Douglas, Catherine Zeta-Jones et
Benicio Del Toro que je ne connaissait pas et qui est vraiment
impressionnant dans ce film.
Sodhenberg (admettons que ca s’écrive comme ca) fait deux types de films :
ceux où il se fait plaisir et ceux où il gagne des sous.
Dans la 2e catégorie : « Erin Brokovitch », « Ocean’s eleven ». Dans la
première,
« Sexe mensonge et vidéo », « L’anglais » et « Trafic » (incidement, il prépare
Solaris,
ca risque d’être cool)
3 lieux dans ce film : Tijuana, à la frontière Mexique/USA, filmé sur fond
jaune, San Diego filmé en plutôt vert clair et reste des USA (Chicago ?),
filmé en bleu.
Dans ses trois lieux, on lutte contre la drogue.
Ce film est une galerie de portrait, des flics de San Diego, un grande ponte
gouvernemental qui coordonne toute l’action du gouvernement, sa fille qui se
drogue, un trafiquand américain, sa femme, un trafiquant qui témoigne au
procès, un flic intègre à Tijuana, un général mexicain pourri, etc.
Ce film fait à la fois une sorte d’état des lieux de la situation et à la
fois, montre la lutte ordinaire contre la drogue. On comprend bien en le
voyant qu’il ne pourra pas se finir complètement bien, ni complètement mal
parce que la situation est une succession de victoire et de défaite. C’est
un peu long (il y a surtout une panne au milieu) mais c’est servi par
d’excellents actueurs, un très bon scénario et un metteur en scène
franchement doué.
C’est un film à voir, mais comme il dure 3 heures ou presque, prévoir
éventuellement de le voir en 2x.
Révélation avec Russel Crowe, Al Pacino de Michael Mann tiré d’une histoire
vraie.
Russel Crowe est un scientifique qui a travaillé pour l’industrie du tabac
américaine. Un jour, il se retrouve viré car il trouve que son patron va
trop loin dans la manipulation de la nicotine à des fins de dépendance.
Le hasard le fait rencontrer Al Pacino, qui est producteur d’une grosse
émission d’info sur CBS. Al Pacino l’incite à parler. Alors l’industrie du
tabac fait tout pour casser la vie de Russel Crowe et l’empêcher de
témoigner.
Michael Mann est très fort avec une caméra : sur « Le 6e sens » (prélude au
Silence des Agneaux), sur Heat (avec Pacino et de Niro) et sur Révélation.
Là où on le reconnait le plus, c’est dans les scène longue, d’ambiance, où
il se fait plaisir à avec couleur et de la musique (Lisa Gerard de « Dead can
dance », ça vaut le détour).
Je n’aime pas les films du genre « seul contre tous », donc par moment, j’ai
un peu décroché, surtout que ce film est un peu long. Mais c’est un chouette
film quand même.
Et on se rend compte que Russel Crowe, quand il ne joue pas les gladiateurs
musclés est un vrai acteur et que Al Pacino est vraiment très très fort.
Métro boulot machos par Katie Breen et Catherine Durand
Je vous raconte la génèse de ce livre.
Sur le forum des Chiennes de Garde, on a passé un appel à témoignage sur le
sexisme au travail. Et bien, des témoignages, on en a eu, plein. Des
dossiers épais comme ça, détaillant les recours les plaintes, les
classements sans suite, etc. Des femmes qui voulaient enfin qu’on les
écoute, qu’on parle pour elles, etc.
30 témoignages ont été sélectionnée, dans tous les domaines, secrétaire,
ingénieure, pompière, peintre en bâtiment, infirmière, présidente
d’université, conseillère du ministre, actrice.
Elles racontent comment par exemple, leur patron ont essayé de les
prostituer pour obtenir un contrat, comment elles ont du supporter d’être
insulté jour et nuit (coup de fil anonyme), parce qu’elle refusait de
coucher, comment on les a poussé à la démission, rendu la vie infernale,
tenté de les violer, fait du chantage au licenciement… Et tout ça, avec
pratiquement aucune poursuite judiciaire dans de nombreux cas, des flics qui
refusent la plainte, les patrons qui licencient ceux qui témoignent, etc.
Les schémas sont souvent classiques : la malveillance vient souvent d’une ou
deux personnes, la plupart du temps des supérieurs hiérarchiques. Les
collègues s’écrasent parce qu’ils pensent que la nana n’a qu’à se démerder
ou qu’ils ont trop peur d’être virer.
Les supérieurs ne choississent pas n’importe qui. Ils s’acharnent sur des
femmes faibles, qui manquent de confiance en elle, qui sont gentilles et
n’oseront pas les envoyer balader à la première insultes, de peur de se
faire traiter au choix de coincée, gouine, ou salope.
Et ensuite, ils s’acharnent. Si elle ne dit rien, c’est qu’elle est
d’accord.
Si elle râle, après tout, il y en a plein des dociles qui attendent dehors.
Et puis, il y a des attaques en règles, comme celle qu’a subi la commandante
des pompiers de Béziers, la présidente d’université. On ne veut pas de
femmes, alors, tous les coups sont bons, il ne s’agit de harceler une femme
faible mais de retirer de la circulation une femme de pouvoir.
Et il y a de quoi ricaner, quand on entend dire : « on manque d’infirmières »
sans se demander pourquoi elles s’évaporent dans la nature après leur
formation, « il y a trop peu de femmes ingénieures » ou encore « il faudrait
plus de femme à des postes à responsabilité »
Ce que dit ce livre de très important, ce n’est pas que tous les hommes sont
des machos abrutis et que la justice les appuie. Pas du tout.
Il dit surtout qu’il suffit que dans une entreprise, il y ai 1 supérieur
comme ça, pour qu’il gache la vie d’une ou deux employés dans l’indifférence
générale, sachant qu’on part du principe que si elle accepte, c’est qu’elle
le veut bien. Que la justice a bien d’autre chat à fouetter et qu’elle sait
bien qu’elle n’obtiendra jamais de témoignages, par peur du licenciement.
Alors, la femme n’a qu’à partir.
Entretiens exemple entre un juge et une plaigante à propos d’un patron qui a
tenté de la violer :
Elle : au debut de mon arrivé dans l’entreprise, il m’était plutôt
sympathique,
on a mangé ensemble 2 ou 3 fois, on parlait de sa femme, de ses gamins
Le juge : Vous savez que ce n’est pas convenable de déjeuner avec un homme
marié ?
Le juge a déclaré un non lieu, décrétant que l’homme avait agi sous le coup
de la passion amoureuse.