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L’homme qui partit en fumée
La voiture de pompier disparue
Maj Sjowall Per Wahlöö

Yann Tiersen en concert (Jack the ripper en première partie)

A ma soeur de Catherine Breillat

A+ Pollux avec Cécile de France et Gad Elmaleh

L’homme qui partit en fumée
La voiture de pompier disparue
Maj Sjowall Per Wahlöö

Voilà, je les ai écrits une fois correctement, tenez-vous le pour dit.
Collection 10/18, dans la série grands détectives.
Ce sont les aventures de Martin Beck, flic de Stockholm et de son équipe.
Martin Beck est un flic plus proche de Maigret que de Starsky et Hutch.
C’est aussi quelqu’un qui prend son temps.
Dans le premier livre (Roseanna), l’enquête dure pratiquement un an.
Ce sont des enquêtes policières qui semblent « normales », pas un huis-clos sur une poignée de personnages dont l’un est le coupable. (même s’il y a un mystère à résoudre).
Par certain côté, les aventures de l’inspecteur Beck me fait penser à NYPD blue en Suède.
La Suède, d’ailleurs est un drôle de cadre pour ces affaires de meurtre. La vie y est décrite comme plutôt pacifique. La plupart des affaires touche à l’alcoolisme ou à la drogue.
Pourtant, il y a des meurtres.
Dans L’homme qui partit en fumée, Martin Beck part en Hongrie pour retrouver un journaliste suédois disparu.
Dans la voiture de pompier, il enquête sur un incendie qui semble naturel, mais qui a tué un petit truand sous surveillance policière.
Si la vie ne semble pas du tout riante à Stockholm, d’autant plus que Martin n’est pas heureux en famille, il y a bien quelques tournures amusantes ou d’autodérision dans cette histoire. Quelques considérations politiques qui surprennent, vu le détachement général des auteurs. L’ensemble est également délicieusement désuet (ces histoires se passent en 68). Il y a des manifs en Europe, il y a encore un bloc communiste. La traduction aussi a pris un sacré coup de vieux. On peut lire des expressions qu’on n’emploie plus guère (« bon comme de la mie de pain » par exemple !) mais ça donne un côté vieillot pas désagréable.
Par contre, j’ai fini par comprendre que les « bains turcs » étaient la traduction de sauna !
Attendez vous à ce que je vous chronique toute la série sous peu, parce que j’aime bien.

Chronique d’extérieur : Yann Tiersen en concert (Jack the ripper en première partie)
Et donc, nous sommes partis à Compiègne pour voir Tiersen dans un parc. Le temps a prudemment incité la mairie a plutôt faire ça dans le théâtre. Après avec été sagement orienté par un service d’ordre gestapiste, nous nous sommes posés au premier rang. Puis, pendant environ encore une heure, les vigiles, maniaques du tétris, ont rempli rangé après rangé le théâtre de spectateurs (et qu’il n’y en ai pas un qui dépasse).
Jack the ripper : une très très bonne suprise, tant esthétique (le look « Lestat le vampire » featuring Toreador, ça me parle) que musicale. Ils sont français mais chantent en anglais sur une musique très construite, tendance
16 horsepower/rock progressif. Ils sont nombreux, 8 sur scène pour certains morceaux. C’est rare que j’accroche sur une première audition mais là, je vais aller acheter leur disque.
Ensuite, Tiersen et ses invités (y compris Claire qui a une si jolie voix).
Lui et ses potes, à un mec près, à la tête du gars (ou de la fille) qu’on a trainé sur scène de force. Oh, ils font du bon boulot, mais version chat mouillé, quoi (surtout Claire !) Tiersen chante un peu mieux qu’avant. Mais c’est quand même au violon ou au piano qu’on le préfère. Les différentes chansons du dernier album semblent bien cool, ça va me faire des disques à acheter, tout ça.

A ma soeur de Catherine Breillat
Breillat a tourné ce film avant Romance X (et bien avant, je crois) mais n’a pas pu le sortir à l’époque à cause (si mes souvenirs sont bons) d’une scène qui avait été refusée.
C’est l’histoire d’une famille en vacances. Les deux sours s’aiment et se détestent à la fois. L’une est très mignonne et aime plaire aux garçons, l’autre, pré-ado, est trop grosse et jalouse de sa sour. Voilà que la grande sour a une aventure avec un bel étudiant italien et demande à la petit sour sa complicité pour pourvoir le voir en cachette de ses parents.
Un film très juste avec de très bon acteur, en particulier celle qui joue la jeune sour. On y voit des gens « normaux », ni franchement méchant, mais pas très brillant non plus.
Le père qui ne pense qu’à son travail et qui part en cours de vacances parce qu’il ne peut pas laisser sont usine toute seule.
La mère, plutôt gentil, qui tente de défendre ses filles mais sans comprendre grande chose à ce qui se passe.
La grande sour, naïve, enivrée de se trouver jolie mais incapable de dire non aux douces paroles de son italien.
L’italien, pas méchant, mais quand même prêt à toute sorte de pipeautage sentimentale dans le but unique de coucher avec la jeune fille Et la jeune souffre, qui souffre d’être trop grosse, limite boulimique, jalouse du succès de sa sour, mais qui la protège quand même, malgré la cruauté latente de celle ci.
Comme dans Romance, la fin laisse perplexe. Mais comme dans Romance, je pense qu’à 5 min de la fin, on bascule brusquement dans le fantasme de la jeune sour, ce qui explique cette curieuse scène de fin.
Un film intéressant, bien étudié et amère.

A+ Pollux avec Cécile de France et Gad Elmaleh
Tiré du chameau sauvage de Jaenada, ce film avait des critiques très opposées, allant de « frais et distrayant » à « filmé dans une cave enfumée par un cadreur parkinsonien ».
En fait, il y a un parti pris qui peut déplaire : une partie de ce film est tourné en « reportage » télé, une autre en numérique et une troisième genre :
caméscope. Mais je trouve que c’est plutôt une bonne idée dans la mesure où ça rythme le film et donne des tons différents à des moments différents.
L’histoire n’était pas facile à rendre, le livre étant constitué de multiples petites scènes qui se suivent. Pourtant, le film s’en tire bien.
Halavard Sanz est un gentil looser maladroit. Un jour, il croise une fille :
Pollux. Il est sûr qu’elle sera la femme de sa vie. Il la ramène chez lui et là, son appart est envahi par ses copains. Dans la confusion, Pollux file.
Heureusement, la vie vous fournit toujours une deuxième chance, il ne faut pas la rater : il recroisera nécessairement Pollux.
C’est un film pour les gens qui ont lu le livre. J’ai peur que les autres se demandent un peut où va tout ça. La salle était pleine d’ex lecteurs, on entendait les gens pouffés en anticipant les scènes. Par ce côté, ce film est très réussi et drôle. Gad Elmaleh est vraiment très bien, Cécile de France aussi; Laurence et moi avons bien ri et avons été ravie de voir ces scènes illustrées. (La gueule du chameau sauvage, animal noble et fier, vaut le détour). Autre réussite : le réveil « le nez dans le plâtre », ainsi que le « monstre » qu’il invite chez lui, pensant faire une BA.
Bref, vous avez lu et aimé le livre ? Vous aimerez le film.
Vous n’avez pas lu le livre ? Lisez-le, il est très bien et allez voir le film.

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