America History X avec Edward Norton
Reportage-interview sur Philippe K. Dick
America History X avec Edward Norton (comme dans Fight club) et Edward Furlong (comme dans Terminator, quand il avait 12 ans).
Ca se passe dans une banlieue de Los Angeles, une banlieue partagée entre des gangs noirs, hispaniques et blancs nazi.
Edward Furlong rend un devoir en classe sur Adolf Hilter, expliquant que c’était un génie du social et de la démocratie.
L’établissement songe à le virer mais le directeur, qui est noir, veut le sauver. Il le convoque dans son bureau et lui donne un autre devoir à faire : l’histoire de son frère.
Son grand frère, c’est Edward Norton. Nazi jusqu’au slip, jusqu’à la croix gammée tatouée sur son coeur, il est le meneur charismatique d’une bande de jeunes paumés qui ont reporté leur rage permanente sur les noirs et les hispaniques, qui le leur rendent.
Un soir, 3 noirs viennent casser sa voiture. Il les tue de sang froid. Comme ca passe en légitime défense, il prend 3 ans. C’est le jour où il est libéré, justement, que son petit frère rend ce devoir sur Hitler, convaincu que Norton, son héros sera fier de lui. Mais en prison, il s’est passé des choses qui font que les idées qu’il avait en rentrant ne sont plus les mêmes…
C’est un bon film, vraiment, parce qu’il est subtile. Parce qu’il expose les raisons pour lesquels ces jeunes sont racistes sans les excuser, parce qu’on peut déplorer les évenements qui conduisent à ce genre d’attitude, sans pour autant excuser l’attitude en question. Dans cette famille, le père était pompier et il a été tué par des dealers en entrant en trombe dans leur chambre pour les prévenir qu’il y avait le feu. Mais ce n’est pas si simple, quand même. Parce que, le Père, ce héros juste et bon, lui aussi tenait à table à ses enfants des propos racistes. Et aussi que les noirs de ce quartier ne sont pas des anges. Par contre, en prison avec Norton, il y a un noir qui en a pris pour 6 ans, pour avoir piqué une télé et l’avoir laissé tomber sur le pied du flic qui l’a arrêté. 6 ans, pendant que Norton a pris 3 ans pour avoir tué 3 noirs.
La facilité du film, c’est l’entièreté de la conversion de Norton, devenir à ce point un chic type quand on était un tel fumier (mais qu’on était un chic type avant la mort de son père…), c’est un peu facile. Mais Norton est impressionnant dans le rôle, incarnant des facettes très différentes du personnage. Tous les acteurs sont bons, d’ailleurs. C’est aussi un film que j’ai envie de revoir.
Reportage-interview sur Philippe K. Dick
Avec la sortie de Minority Report, Jimmy nous fait un reportage sur K. Dick, depuis Balde Runner et le reste. Avec des vrais interviews de Dick dedans, des choses apétissantes, en somme.
Malheureusement, nous barbotons en pleine masturbation intellectuelle de poseurs qui tentent d’aspirer un peu du génie du maître : essayons d’avoir l’air plus fou, plus visionnaire, plus givré que Dick.
Nous voilà avec Philippe Stark qui fait des effets de manche et d’autres abrutis (Chambon, directeur de collection, le redac chef d’Actuel et autres), tous plus affligeants les uns que les autres.
Quand Cronenberg s’est emmêlé avec assurance dans ses références dickiennes, j’ai jeté l’éponge.
Donc, si vous l’avez enregistré, épargnez-vous du temps et de l’énervement : ne le regardez pas.