Mon Gaumont campagnard qui ne rate pas un Blockbuster, s’est doté d’une salle Imax. Dans la foulée, Gaumont a augmenté le prix de son passe cinéma illimité en prétendant de le diminuer de quelques euros, puisque la 3D ainsi que les spectacles ne sont plus inclus dedans. (M’en fous, la 3D, j’aime pas). Pour appâter, tout de même, j’avais le droit à un mois d’Imax, et je l’ai testé sur Justice League. L’ensemble ne m’a pas vraiment convaincu et cette Kro sera pleine de commentaires inappropriés et digressions. Justice League en Imax par Zack Snyder rebidulé en cours de route par Joss Whedon avec Ben Affleck · Henry Cavill · Gal Gadot · Jason Momoa · Ezra Miller · Ray Fisher
Le monde est en péril parce que des super méchants lui veulent du mal, en général, parce qu’ils sont le mal incarné. Heureusement, des super héros veulent bien se dévouer pour le sauver. (Cette phrase de résumé est top, je vais pouvoir la plaquer sur tous les films de super héros). Dans le cas présent, Superman est mort. Wonder woman accepte de s’impliquer de nouveau dans l’histoire humaine pour donner un coup de main à Batman. Mais à eux deux, ça fait un peu juste. Ils partent donc recruter un autre méta-humain : Aquaman, plus deux humains perfectionnés par accident : Flash et le Cyborg. Bien sûr, le mieux serait de pouvoir ressusciter Superman parce que Steppenwolf a réuni 3 boites de pouvoir absolu et va s’en servir pour tout détruire. Evidemment, on est plutôt là pour envoyer du bois : on est grand, on est fort, on est musclé. En outre, un film avec Jason Momoa (déjà apprécié dans Game of throne pour ses muscles et son regard pénétrant) mérite une certaine attention. Nous remarquons sur cette affiche que la tenue du super héros est plutôt couvrante, même dans le cas d’Aquaman qui passe pourtant une bonne partie du film torse-nu, c’est d’ailleurs sur ce critère que l’acteur a été choisi. Sauf bien sûr quand on est une femme. Parce que les femmes, c’est pas des mickettes, elles partent au combat en exposant un certain nombre d’organes vitaux… A ce sujet, je ne résiste pas à ma première digression en vous montrant l’affiche du remake de Jumaji… pas ridicule et racoleuse du tout. On est tous des hommes hétérosexuels montés sur burnes, et ce, dès 6 ans, youpi. Mais bref. Revenons à Justice League. Clairement, il s’agit de faire de la concurrence à Marvel, sans perdre des fans de DC, et ce n’est pas simple. (Je vous préviens, moi, je préfère DC et son univers plus sombre, mais je sais que je suis minoritaire) Premier apport « Marvel like » : le jeune, à savoir Flash. Il est heureusement bien moins exaspérant que Spiderman et somme toute, à mon avis, assez réussi. Innovation, il n’a pas levé de la fonte toute son enfance avant de devenir Flash.
Il est fluet, à côté des autres gros Bills. En même temps, il est là pour être rapide, pas pour être fort. Néanmoins, on ne m’ôtera pas de l’idée que l’acteur a un truc à compenser, quand on le voit sur la photo de famille à la Comic Con… Deuxième apport Marvel like : l’humour. Oui, l’univers DC est sombre, mais est-ce qu’on ne pourrait pas un peu déconner quand même ? Pour cela, on va avoir 2 stratégies : La bonne : Batman et l’humour à froid. De toute façon, Batman, c’est mon préféré. Avec Alfred, lui aussi pince-sans-rire, ils font quelques remarques ironiques très bienvenues. De plus, l’histoire ne cache pas que Batman vieillit, et que puisqu’il n’est pas un Méta-humain, il se demande s’il peut encore tenir longtemps le rôle de la chauve-souris… voire s’il n’aurait pas déjà dû arrêter. La mauvaise : c’est Aquaman. Ça me peine de le dire, mais le personnage est raté. Il a été spécialisé dans les blagues pourries, dont beaucoup tombent à plat. Et de manière générale, on ne sait pas trop ce qu’il fait dans cette histoire. Innovation intéressante : le Cyborg.
Un personnage possiblement intéressant, mais sous exploité. On a le sentiment qu’il est là pour remplir un quota… (un super héros noir, ça ne court pas les rues…) mais après… que faire avec ? Contrairement à Aquaman, son personnage est suffisamment développé pour montrer du potentiel… mais on en restera au potentiel. Autre innovation, dans la série : spécialisation-nous dans du racoleur : Voici les amazones avant et après Snyder. Mais il faut reconnaitre qu’il aime bien mettre ses guerriers antiques en string : Dernier personnage de l’histoire : Steppenwolf, le méchant hyper méchant qui veut détruire le monde. Il ne vous rappelle pas quelqu’un ? Siii, souvenez-vous le méchant le plus classe de toute l’histoire du cinéma fantastique… Darkness, de Légend, bien sûr. Et comme il n’y a pas que moi qui ai fait le parallèle, il est bien possible que Snyder ait un peu pompé. Un peu seulement car le Steppenwolf du Comic a bien deux cornes aussi. Elles sont vers le bas, ce qui lui donne l’air tarte. Ils ont bien fait de les retourner. Et après cette galerie de portraits, que penser de l’histoire ? Eh bien, malheureusement, c’est surtout bourrin. A l’instar du Roi Scorpion, on a le sentiment que les scènes explicatives qui font sens ont été coupées au montage. D’ailleurs, les fans réclament à corps et à cris le Director’s cut de Snyder (qui a quitté le tournage pour raisons personnelles en cours de route)… mais nul ne sait si cette version existe. Ce qui est clair, c’est que ce film lance des pistes scénaristiques riches et prometteuses… qu’il n’a absolument pas le temps d’exploiter. En somme, c’est pas mal, mais on se dit qu’on passe à côté de trucs, trop intellos pour cette version. Au final, c’était un agréable divertissement… mais à cheval entre DC et Marvel, ça m’étonnerait qu’aucun des 2 publics ne soient séduits.
Et l’Imax ? Le principe de l’Imax, c’est un écran géant incurvé pour vous plonger au coeur du film, une finesse d’image extraordinaire et un son formidable. Premier défaut que je ne m’explique pas : la résolution de l’écran était supérieure à la résolution du film. Par le moment, on avait le sentiment de voir de la synthèse de jeux vidéo d’il y a 10 ans et des personnages en surimpression qui se voit. Vraiment décevant. La résolution est peut-être extraordinaire mais encore faut-il que la copie du film suive… sinon, on se demande un peu pourquoi on est là. Quant au son… je me souviens, au début du THX, il y a très très longtemps, les cinémas étaient tellement contents d’avoir du THX qu’ils mettaient le son à bloc, c’en était insupportable, surtout pendant les pubs. Dans la salle Imax, c’était pareil. C’est peut-être un défaut de jeunesse, mais faire « vibrer » le public, uniquement parce qu’on a mis le son à bloc… on peut y arriver avec une technologie beaucoup plus bas de gamme et des gros amplis.