Mansfield Tya
A la croisée des mondes : la boussole d’or par Chris Weitz avec Dakota Blue Richards et Nicole Kidman
Storm Front de Jim Butcher
Mansfield Tya
J’ai écouté deux albums : « June » et « Fuck ».
Ma préférence va à « June »
Mansfield Tya, croyez-le ou non, c’est de la musique Queer. C’est-à-dire que leur production fait parti d’une mouvance musicale qui se revendique du Queer. Vous voyez, après le foot et le rugby, on revient peu à peu à Butler.
Concrètement, qu’est-ce que ça donne ? Une voix de femme, pas une grande voix, pas une voix qui vibre haut, plutôt une voix voilée, pour chanter des textes qui ne le sont pas. De la violence conjugale, des ruptures, des colères. Des textes en anglais aussi. Sur des musiques mélodieuses d’instruments acoustiques : piano, violon, guitare classique.
Bien des choses intéressantes chez Mansfield Tya. D’abord, leur revendication Queer, leur volonté de mettre en valeur des formations musicales féminines, éventuellement lesbiennes, revendiquant une performance / une subversion du genre.
Ensuite, leurs arrangements musicaux… instruments classiques peu classiquement employés, prenant l’auditrice à contre-pied, phrase musicale laissée en suspend, bruit surprenant sortant d’un violon ou d’une guitare..
Et enfin pour leurs paroles, tout du moins en français (en anglais, je ne me suis pas posée la question et je trouve ça moins intéressant).
Si ce que je vous raconte vous intrigue, allez voir le site Wonderground, l’association qui les soutient et propose une démarche artistique de « queerisation » de la culture.
A la croisée des mondes : la boussole d’or par Chris Weitz avec Dakota Blue Richards et Nicole Kidman
© New Line Cinema | Galerie complète sur AlloCiné |
Lyra est une orpheline de 12 ans dégourdie et insoumise qui vit dans un établissement qui ressemble à l’Université d’Oxford. Le monde de Lyra est un univers parallèle au nôtre, d’inspiration steampunk, avec des dirigeables, des mécaniques de précision, etc.
Dans cet univers l’âme des gens est détachée d’eux, elle vit à côté d’eux, sous la forme d’un animal. On les appelle des daemons. Les érudits de l’Université cherchent à faire des recherches sur la Poussière, une curieuse substance qui serait liée aux daemons et qui permettrait de passer de mondes en mondes. Mais les recherches sur la Poussière sont interdites par le Magistérium, sorte d’Inquisition qui souhaite s’occuper du bonheur moral et intellectuel de tous.
L’histoire est très compliquée et il aurait fallu plus de talents ou un meilleur scénariste pour réussite à la faire passer de manière fluide. Dans la première partie du film, on a l’impression qu’on se contente de passer des infos, bombardées les unes à la suite des autres, sans qu’on comprenne bien pourquoi on en arrive là.
Nicole Kidman | |
© Metropolitan FilmExport | Galerie complète sur AlloCiné |
Visuellement, le film est magnifique, tant les décors que les accessoires, les paysages, les costumes… La synthèse est très réussie (en particulier les daemons). Au moins pour le visuel steampunk, ce film en vaut la peine. Nicole Kidman est excellente en méchante.
Il se dégage de ce film une ambiance, une poésie attachante et même s’il aurait pu être mieux raconté, ça m’a bien donné envie de le lire.
A la fin de ce tome 1, on s’engage dans une guerre contre le Magistérium et pour le Libre-arbitre… L’auteur de la série, Philip Pullman présente sa série comme un anti-Narnia, qui défendent en filigrane la foi et le christianisme, mais aussi qui brassent certains aspects racistes et misogynes, assez peu visible dans le film qui en a été tiré.
Storm Front de Jim Butcher
En audiobook
C’est mon deuxième audiobook, alors, je n’ai pas encore une vraie aisance pour l’écoute en anglais, mais ça vient. Pour les scènes de combat, je manque un peu de vocabulaire pour les suivre avec précision.
Ce roman m’a été conseillé par JL, je me permets donc de repiquer sa Kro que je vais agrémenter de mes commentaires…
Harry Dresden vit à Chicago de nos jours, c’est un détective privé avec licence de détective. C’est aussi un magicien, le seul magicien du Conseil Blanc qui porte officiellement le titre de magicien. Il a une plaque en cuivre devant son bureau qui dit « Magicien ». Il a un côté détective de film noir, il est sans le sou, sa vie sentimentale est nulle, il vit avec un gros chat appelé Mister. Il faut dire qu’il a un côté galant désuet avec toutes les femmes qu’il croise et aussi qu’être magicien n’aide pas pour draguer.
C’est un consultant de la police de Chicago sur toutes les affaires qui impliquent le surnaturel, il a été embauché par une commissaire moins sceptique que les autre puisqu’elle obtient des résultats grâce à lui (quoique ça fasse ricaner tout le commissariat central de Chicago).
Le conseil des magiciens l’a placé depuis longtemps sous une condamnation à mort avec sursis, parce qu’il n’a pas toujours joué suivant les règles des magiciens blancs, et ils ne l’ont pas tué seulement parce qu’ils n’ont pas pu prouver qu’il mentait… Du coup il est collé aux fesses par un ange gardien peu avenant qui a pour mission de le surveiller, un puissant évocateur pas très malin et têtu qui le déteste, et qui est autant un handicap pour Harry que les ennemis qu’ils traque…
Bref la vie est très dure pour Harry Dresden… Il aurait pu basculer du côté des vilains magiciens qui ne respectent aucune règle et fuir la colère du conseil des magiciens, mais il s’accroche, il respecte les règles même si il les prend avec un peu d’élasticité.
Dans ce roman, il essaie d’enquêter sur plusieurs choses à la fois, et toutes ses affaires vont bientôt s’emmêler, se gêner et/ou converger suivant les cas, alors qu’il essaie de toute les traiter en 48 heures environ. Ca va aboutir a un long week end cauchemardesque où il ne va pas dormir beaucoup, et où il a au moins trois raisons de mourir à coup sûr avant le lundi matin.
Tout commence par l’explosion du cœur de deux personnes dans un hôtel alors qu’elles étaient en train de coucher ensemble… Mort peu naturelle…
Le scénar est très bien fait, les choses s’emboîtent bien, l’intrigue est maligne. Il y a quelques situations franchement drôle, comme par exemple : pourquoi un magicien foire lamentablement ses rares rendez-vous galants…
A l’arrivée, même si j’ai apprécié l’histoire, je n’accroche pas tellement au personnage, mais c’est peut-être dû à la personne qui lit le texte… je crois que je n’accroche pas en fait à sa manière de camper Harry Dresden, si on peut dire ça pour de l’audio.
Par ailleurs, j’ai découvert qu’une série télé avait été tirée de l’univers de Dresden, je vais jeter un oeil.
1 réponse à Kro queerisée et magique