Voilà, enfin, après en avoir rêvé pendant le confinement, j’y suis.
Pas tout à fait en vacances, puisque j’ai encore un ou deux reliquats de travail à gérer, mais quand même, ça change pas mal.
Il faut bien le dire, même si côté boulot ou contamination, ça s’est bien passé pendant le confinement, c’était fatigant et désagréable.
Les animaux de la Place Napoléon à La Roche-sur-Yon
Le bureau des légendes, de Eric Rochant avec Mathieu Kassovitz, Jean Pierre Darrousin, Sara Giraudeau
Chernobyl de Craig Mazin avec Jared Harris, Stellan Skarsgård, Paul Ritter
Les animaux de la Place Napoléon à La Roche-sur-Yon
La Roche-sur-Yon est une préfecture sans intérêt au milieu de la Vendée. Et au milieu de cette ville, il y avait une grande place vide avec au milieu (soit au centre du centre) un esclavagiste sexiste qui a massacré un peu plus de 2% de la population de l’Europe pour satisfaire son ego (si ya quelqu’un qui veut le déboulonner, je lui tiens la clé de 12 quand il veut).
Bref, cette place sans intérêt dans une ville sans charme… on n’y allait plus…
Et voilà que j’apprends que la Compagnie La Machine (ceux qui animent un éléphant sur l’ile aux Machines à Nantes) ont peuplé les bassins de la place (bassins qui n’existaient pas non plus avant 2012) avec les animaux mécaniques.
L’idée est de représenter les animaux de la campagne d’Égypte. Un système de câbles et de vapeur les actionne, commandé depuis un panneau de contrôle à disposition des passants.
Sur le panneau de commandes (que j’ai oublié de prendre en photo, occupée que j’étais à faire des vidéos), on peut commander l’oeil, le cou, la gueule… et faire cracher l’hippopotame.
Parfois, ce sont des grandes manettes qu’on bascule (il faut un peu plus de force), mais l’essentiel des animations est utilisable par les enfants. Et d’ailleurs, ils le font !
Bref, ces bestioles valent la peine de venir à La Roche. Pour le reste de la ville, ce n’est pas très différent d’avant… Le centre commercial « Les Flâneries » a dû tuer le peu de vitalité qui pouvait exister au centre-ville…
Mathieu Kassovitz (Guillaume Debailly, nom de code : Malotru)
Le bureau des légendes, de Eric Rochant avec Mathieu Kassovitz, Jean Pierre Darrousin, Sara Giraudeau
Ça faisait longtemps que j’en avais entendu parler. Est-ce une bonne série de confinement ? En tout cas, c’est à ce moment-là que je l’ai regardée. Pas tout d’une traite. Une partie avec Leirnette, qui a décroché à un moment, puis a raccroché, et une partie seule. J’ai entendu tout de mal qu’on a dit de la fin. J’ai trainé un peu et je l’ai finie la semaine dernière.
Tout d’abord c’est sans conteste aussi bien qu’on le dit. Mathieu Kassovitz est parfait, Darroussin aussi… tous les personnages sont bons. Ça m’a rappelé quand je lisais Langelot, étant petite, mais en sérieux. Une série d’espionnage qui se veut très proche de la réalité d’un service d’espionnage.
La légende, c’est la doublure, c’est l’identité qu’on s’invente lorsqu’on part en mission à l’étranger. Elle devient le second soi… et puis le premier soi. Et parfois, un soi bien plus agréable que le vrai soi qu’on retrouve en rentrant de mission. C’est ce qui va arriver à Guillaume Lebailly. En Syrie, il était Paul Lebfèvre, prof de français, avec une vie sociale et une amante dont il était amoureux. De retour à Paris, il est divorcé, avec une adolescente qu’il connait à peine à qui il ne peut rien dire à cause de son métier. Comme il ne peut pas lâcher sa fausse vie d’avant, sa vraie vie de super espion va déraper et lui échapper de plus en plus : jusqu’ici, je gère. Pas de problème. Jusqu’ici, tout va bien. Je contrôle.
Comment mentir à tous tout en luttant contre Daesh.
Jean-Pierre Darroussin (Duflot)
S’il y a quelques ralentissements (en début de saison 2, par exemple), c’est vraiment une série bien faite, bien scénarisée, où on se demande où on va.
Ensuite, la mauvaise nouvelle, c’est que Eric Rochant souhaite arrêter la série. Il passe la main. Et la soudure s’est mal faite à la fin de la dernière saison. La fin laisse ouverts tous les possibles : arrêter la série, poursuivre, changer… une fin qui n’est pas une fin, pas un cliffhanger…
Quoi qu’il en soit, je ne sais pas s’il y aura un jour une saison 6, mais ça fait 5 belles saisons à voir.
Chernobyl de Craig Mazin avec Jared Harris, Stellan Skarsgård, Paul Ritter
La mini série Chernobyl est en passe d’être la meilleure série réalisée depuis un bon moment.
Scénarisée au plus près de la réalité, elle raconte cet événement qu’on connait, qu’on a vécu éventuellement, qui nous a impacté, mais dont on n’a pas tout su, d’abord à cause des mensonges de la France, puis des mensonges de l’URSS. Voir cette série en période de Covid donne sérieusement à penser. Voir par exemple que l’Allemagne a été plus honnête avec sa population que la France dès le début, a considéré ses citoyens comme des adultes responsables qui méritaient la vérité…
En voyant ce film, je me suis rendue compte que j’étais incapable de resituer Chernobyl dans le temps. 1986, j’étais en 1re. Je me souviens très bien de cette année. 1re S, premier flirt… Je me souviens de ce que j’étais aller voir au ciné, de mes profs, et absolument pas qu’en même temps, il y avait une catastrophe d’une telle ampleur… mais aussi : on n’arrivait pas vraiment à se faire une idée sur l’ampleur de la catastrophe entre les infos et les fake news gouvernementales.
Probablement que les personnages principaux ont un peu été héroïsés, mais en regardant la série, on se demande ce qu’il se serait passé si ça n’avait pas été Gorbatchev aux commandes de l’URSS… si ça s’était passé dans un pays moins porté sur le dévouement et le sacrifice pour la patrie, s’il n’y avait pas eu des hommes courageux en charge de la crise.
On prend conscience aussi (en tout cas moi), comme le dit la série à la fin, c’est Chernobyl qui a précipité la fin de l’URSS.
Bref, Chernobyl n’est pas une série franchement gai. Mais c’est une série passionnante, édifiante et surtout extrêmement bien réalisée.