Quand je dis centre-ville, je veux dire que les photos qui suivent ont été prises dans ce périmètre. Ce qui affole la petite française stressée qui arrive ici, c’est le nombre, l’étendue et la variété invraisemblables des espaces vraiment publics, en plus d’être verts : aménagés à minima, entièrement gratuits donc ouverts à tou-tes sans la barrière de l’argent. Cela se conjugue au véritable culte que vouent les Berlinois-es à l’Extérieur. Avec l’hiver monstrueux qu’illes se tapent – la félicité ça se paie un peu quand même – tout le monde est dehors en bermuda au moindre rayon de soleil. Et le plus petit tripot pose aussitôt une table et deux bancs sur son bout de trottoir.
C’est cela que les attaques spéculatives sur le foncier de ces dernières années grignotent peu à peu. Le gentil maire social-démocrate de Berlin s’est réjouit “que les loyers rejoignent enfin les niveaux moyens des grandes métropoles européennes“. Bon d’accord, il est de gauche, mais il ne va quand même pas placer sa fierté politique n’importe où, dans des indicateurs de bien-être social ou de réduction des inégalités ou ce genre de truc. Non : le PIB, le nombre de touristes, et le niveau enfin élevé des loyers. Eh, les socio-démocrates : ça vous intéresse de devenir un peu sociaux et démocrates, ou vraiment définitivement pas du tout ?
Bon sur ce, les photos.
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