On entre dans une expo totalement au hasard, et on ressort totalement bouleversée.
C’est ce qui m’était arrivé il y a quelques mois au Bonnefantenmuseum de Maastricht en découvrant Sidi El Karchi. Une expo dont j’étais ressortie littéralement gorgée de confiance et de joie de vivre.
Et aujourd’hui, la même chose, cette fois dans une émotion contraire de terreur et de tristesse. Je viens en effet de découvrir quelques œuvres de Teresa Margolles installées au Fridericianum.
Son sujet unique, c’est la violence qui se déchaîne depuis plusieurs années au Mexique, dans des villes sinistr(é)es comme Ciudad Juarez, Tijuana et d’autres, principalement du fait des guerres de mafias. Dans certaines villes, ce sont des centaines de morts par mois, y compris des collégien-nes et lycéen-nes abattu-es en pleine rue ou enlevé-es puis retrouvés décapités.
Il n’y a pas une image de cadavre, pas une goutte de sang, pas une arme dans cette exposition. Uniquement des installations colorées, vivantes, sonores. Juste des concrétisations de la perte, de la tristesse, de l’absence. La gorge se noue dans la première salle et ne se desserre plus jusqu’à la sortie.
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