Kro

Bon, dernière Kro avant de retourner à la thèse, alors profitez-en.

Le seigneur des guèpes (the wasp factory) de Iain Banks

Big fish de Tim Burton

Persepolis 1-4 de Marjane Satrapi

Rire et châtiment d’Isabelle Doval

Le seigneur des guèpes (the wasp factory) de Iain Banks

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C’est le premier livre de Iain Banks, un roman non SF (j’ose pas dire classique). Il est dispo en français chez Fleuve noir, et vient d’être réédité, c’est peut-être la raison pour laquelle ils ont gardé le titre mal traduit de la première édition.

Franck a 16 ans. Il habite sur une île en Ecosse avec son père. Quand il était plus jeune, il a tué 3 enfants, son cousin, son jeune frère et sa cousine. Mais bon, ça lui a passé, maintenant. Son frère est fou. Il a pris l’habitude de mettre le feu aux chiens et de tenter de faire manger des vers aux enfants de l’île. Il a donc été interné et là, il vient juste de s’échapper et revient sur l’île. Son père non plus, c’est pas bien net. Disons, il a la manie de tout mesurer chez lui, tout a une taille, un poids, une contenance et en mesures impériales, bien sûr.
Parfois, au moment du repas, il demande à son fils : combien mesure la porte ? combien contient les petites cuillers ?
Alors, on peut comprendre qu’aujourd’hui, le fils en question soit un peu bizarre. Il ne tue plus d’humain… Il a un peu tendance à tuer gratuitement des animaux, surtout des rongeurs. Des guêpes aussi, mais dans son sanctuaire à guêpes, ça lui permet de deviner l’avenir.

Bref, vous avez compris, c’est un roman très bizarre. Il a fait scandale à la sortie, probablement parce qu’il y a des gens qui ont du mal à encaisser quand on leur saccage l’idée du monde merveilleux de l’enfance dans lequel les enfants sont sensés vivre. Le monde merveilleux de l’enfance est un monde cruel et on y est bien, là. Ça ne rend pas les choses anodines ou agréables pour autant, mais bon, quand je pense que j’ai attendu autant pour lire ce roman parce que j’avais peur qu’il m’horrifie.
Finalement, j’ai été déçu par ce livre.
On sent bien que c’est du Banks en puissance. On y trouve des éléments qu’on retrouvera plus réussi dans Walking on glass, par exemple. Néanmoins, puisque je ne me suis pas laissée fasciner par l’horreur, je ne suis pas rentrée dans l’histoire. Je me suis un peu ennuyée et la fin arrive trop vite, pas assez annoncé, l’explication psycho final, torché en 2 § ne passe pas.
Bref, par curiosité, on peut lire wasp factory. Mais sinon…

Big fish de Tim Burton

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Wiliam a un père qui en fait trop, il raconte des histoires qui amusent tout le monde, il romance sa vie sans arrêt… au point qu’on ne sait plus, et peu importe quel est le vrai et quel est le faux… sauf que pour Wiliam, ça importe. Il aimerait pour une fois savoir quelle est la vraie vie de son père. Et ça devient urgent, son père est en train de mourir d’un cancer.
C’est dont l’histoire d’Edward Bloom, telle que la raconte Edward, et telle que finit par l’accepter son fils.

La bande annonce m’avait fait bizarre à sa sortie et finalement, c’est une très bonne surprise.
On y retrouve toute la fantaisie de Burton, dans un film tendre d’hommage à un père. C’est rigolo, c’est gentil et je pense en outre que c’est tout public, parce que ces histoires qu’il a raconté à son fils… sont bien des histoires pour les enfants.

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Persepolis 1-4 de Marjane Satrapi

Cette BD iranienne est devenue célèbre maintenant. Elle comporte 4 tomes qui sont la biographie de Marjane, petite iranienne élevée à l’occidentale, juste avant la révolution islamique en Iran.

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Le premier tome est drôle, la révolution vue par les yeux d’une petite fille, c’est pas triste. Marjane veut être prophète quand elle sera grande. D’ailleurs, elle discute souvent avec Dieu. Un jour, on lui offre le matérialisme dialectique en BD. Elle trouve d’ailleurs que Marx ressemble beaucoup à Dieu.
La révolution qui aurait du être une révolution marxiste est devenu une révolution islamique. Elle doit porter le voile à l’école et l’école devient non mixte.
Les intellectuels dissidents de l’époque du Shah reviennent à la maison… mais voilà que le nouveau régime les réenferme…

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Au fil des tomes, l’histoire devient plus sombre. La guerre Iran Irak et son lot de martyre, le départ de Marjane en Allemagne… et sa très grande solitude, là bas, à tel point que finalement, elle remet le foulard et rentre.
Le dernier tome, davantage sur sa vie adulte, d’étudiante à Téhéran, son mariage, et le moins réussi, mais il complète l’histoire, se terminant par son départ en France, pour de bon cette fois.

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Bref, c’est vraiment chouette cette BD, j’aime à la fois le dessin, la fantaisie de l’histoire et l’histoire elle-même. Je vous conseille chaleureusement.
Et puis, ça permet de rendre un peu compte de ce que c’est, une dictature islamique, et aussi ce que c’est que le racisme en occident, pour ces gens qui étaient des notables dans leur pays, et deviennent des salauds d’envahisseurs, tout juste bon à être gardien ou femme de ménage.

Rire et châtiment d’Isabelle Doval avec José Garcia, Isabelle Doval, Laurent Lucas et Benoit Poelvoorde

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Vincent Roméro est un brillant ostéopathe, il est drôle, il amuse tout le monde, il est infatigable, en boîte, comme aux anniversaire, il est impayable… il est aussi totalement épuisant pour sa compagne. Elle ne supporte plus son égocentrisme frénétique et finalement, claque la porte.
Il tombe tellement des nues qu’il lui téléphone en lui disant : « on a été cambriolé, c’est une histoire de fou, ils n’ont volé que tes vêtements. »
C’est à ce moment que se passe quelque chose de bizarre… A un anniversaire, quelqu’un l’écoute raconter une histoire… et meurt littéralement de rire. Et voilà que ça se reproduit le soir même en boite.

C’est un film très sympa, drôle et José Garcia est vraiment bien. Il arrive même à avoir un charme indéniable, quand il ne joue pas à l’égocentrique exaspérant (mais bon, c’est mon côté fan des ours, et pas forcément les ours bleus… non rien, laissez). Bref, Isabelle Doval, qui est la compagne de José Garcia, réussit là un film très sympa.

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