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A la folie… pas du tout de Laeticia Colombani avec Audrey Tautou et Samuel Le Bihan

Little Miss Sunshine de Jonathan Dayton et Valérie Faris

Le Grand Répertoire, exposition des Machines de Spectacle

A la folie… pas du tout de Laeticia Colombani avec Audrey Tautou et Samuel Le Bihan

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Angélique est une étudiante en art plutôt douée. Elle a une copine serveuse, un amoureux transis étudiant en médecine et un amour, un seul, un vrai, un pur, pour Loïc, un cardiologue bien établi à Bordeaux. Mais Loïc est marié. Il se montre distant… sa femme est enceinte de 5 mois. Angélique est convaincue que tout est de sa faute à elle. C’est elle qui trouve n’importe quel moyen pour le retenir, y compris « tomber » enceinte. Mais elle aussi est prête à tout, par « amour ».

Ça ressemble à une bluette, Audrey Tautou jouant à fond l’étudiante amoureuse romantique. Puis, à une histoire de jalousie et de sale type égoïste jouant sur les 2 tableaux : amant et maîtresse. Scénario bien classique, interprété de façon bien classique aussi, à vous faire éventuellement décrocher du film… ce qui serait dommage, car au milieu, le film prend un tout autre virage, assez horrifiant.

C’est un film au scénario malin, mal servi à mon avis par une interprétation un peu plate d’Audrey Tautou et une réalisation assez banal aussi. Mais si on aime les 2 acteurs et les scénarios originaux, ça vaut quand même le coup.

Little Miss Sunshine de Jonathan Dayton et Valérie Faris

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Il y a d’abord le père. Il a inventé une méthode pour être un winner en 9 points. Il l’enseigne devant des salles presque vides d’étudiants amorphes. Mais son livre va bientôt sortir, qui le rendra riche et célèbre. Il en a plein la bouche des ses 9 points
Le grand-père s’est fait virer de sa maison de retraite de luxe à cause de son penchant pour la cocaïne. Comme il l’explique : la coke, faut surtout pas y toucher quand on est jeune, mais quand on est vieux, c’est le moment !
Le fils lit Nietzsche. Sa chambre est décorée de posters expressionnistes noir & blanc et il a fait le vœux de ne pas prononcer un mot tant qu’il n’a pas intégré l’école de l’armée de l’air. Depuis 9 mois, il communique à l’aide d’un calepin.
La mère, la plus équilibrée de la bande, fait ce qu’elle peut pour que la famille tourne, d’autant plus qu’elle vient d’aller récupérer son frère à l’hôpital. Il a fait une tentative de suicide. Son petit ami l’a quitté. C’était son élève. Il est parti avec le 2e plus grand spécialiste de Proust aux USA (le 1er était lui-même).
Au milieu, il y a Olive, petite fille de 7 ans, espiègle, rigolote et plutôt futée, qui s’est mise en tête, depuis qu’elle a gagné le concours de Little Miss Albuquerque, d’être la prochaine Little Miss Sunshine, concours qui aura lieu le WE prochain en Californie. Elle convainc tout le monde de monter dans le minibus familial pour qu’elle puisse participer.

Ce film est plus que le road movie d’une famille déjantée. Il possède le même humour décalé et acide qu’on trouve dans Punch drunk love. Parce que les péripéties de cette famille ne sont pas tout à fait drôles, mais le sont quand même, absurdes par moment, touchantes aussi et pitoyables. Et le morceau de bravoure, c’est le concours des little miss. Je pense que c’est encore plus terrifiant pour nous, qui ne sommes pas habitués à ces « pagean », ces concours de beauté pour enfants, que pour les américains.

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Elles ont 7 ans, elles sont maquillées et coiffées comme des adultes, elles en paraissent 16. Elles prennent des poses lascives voire franchement racoleuses, encadrées par une organisatrice qui fleure bon la dame patronnesse qui veille sur un élevage d’animaux de luxe et des mères qui refusent de voir qu’elles font de leurs filles d’affriolantes friandises sexuelles.
Et au milieu, il y a Olive, un peu dodue, avec de grandes lunettes, qui elle est restée une gamine de sept ans qui juste a envie de danser comme une star et pas une espèce de créature préfabriquée au corps d’enfants et aux attitudes et visages d’adultes.
L’épisode du concours, scène particulièrement périlleuse, prend un parti pris très audacieux, qui prend totalement au dépourvu, mais qui fonctionne de manière rusé dans la dénonciation d’une certaine Amérique.

Little Miss sunshine est un film très bon film, drôle et très bien interprété par des acteurs vraiment convaincants, du plus vieux à la plus petite !

Le Grand répertoire : exposition au Grand Palais des machines de spectacle

Le Grand répertoire est une exposition qui s’est tenue cet été, c’est fini, c’était drôlement bien, je vais vous donner des regrets de ne pas y être allé.
On y a vu la machine à lancer des pianos,

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la machine à tartiner le Nutella :

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Le chiotte solex :

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le mur de phare éteint :

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puis allumé :

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un tambour géant :

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un rinocéros :

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Beaucoup de machine ont été prêté par la compagnie Royal Deluxe, spécialiste du spectacle de rue, populaire, gratuit, poético-fantasiste.

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Et tout ça dans le cadre magnifique du Grand Palais

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Une vidéo :

La baignoire

à suivre pour les vidéos, pour quand je pourrai uploader des fichiers plus gros…

L’exposition a tourné, les machines rentrent pour la plupart à Nantes ou les arts de la rue ont un espace.

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