Kro Moksha et Ladli

L’inde fête son indépendance… Alors, cette Kro est de circonstance… je suis allée voir une expo de photos d’un artiste activiste de New-Yorkais, Fazal Sheikh, qui a photographié des femmes dans la plus grande « démocratie » du monde…

Moksha et Ladli, Exposition de Fazal Sheikh
à la fondation Henri Cartier-Bresson

Jusqu’au 26 août
2 impasse Lebouis
Métro
Gaité, ligne 13, sortie n°1, vers la rue de l’Ouest
Edgard Quinet, ligne 6


Moksha s’intéresse à l’existence de certaines femmes, en Inde, qui une fois veuves, se trouvent abandonnées et dans certains cas, maltraitées par leur famille. Elles quittent leur foyer et partent vivre dans la ville sainte de Vrindavan où elles se consacrent au culte de Krishna.

Les photos de femmes sont accompagnées de textes racontant en quelques phrases les circonstances de leur arrivée dans la ville…

« Mon mari est mort de fièvre 6 mois après notre mariage. Il avait 12 ans. J’en avais seulement 5. Sa famille a dit que je portais malheur et on m’a reproché sa mort. Je n’ai jamais été acceptée dans leur maison parce qu’ils ne voulaient pas que je le apporte le même destin. Alors, bien que le mariage n’ai jamais été consommé, il n’y avait aucune chance que je puisse de marier de nouveau, et j’ai dû porter ce stigmate pour le reste de ma vie.

Après la mort de mes parents, j’ai vécu chez mes frères de nombreuses années mais finalement, ils sont morts aussi. Il y a 30 ans de cela, à l’âge de 50 ans, j’ai déménagé à Vrindavan, et j’ai vécu dans cette maison avec les autres veuves depuis. » (ma traduction)

« Ma famille était très pauvre, donc ma seule chance d’avoir un mari était d’être donné à un homme plus âgé. Il avait 50 ans, j’en avais 12. » (ma traduction)

J’ai beaucoup aimé cette exposition, les portraits des femmes et les atmosphères brumeuses de Vrindavan. Certes, cette exposition ne respire pas la joie de vivre.

J’ai moins aimé l’autre expo, Ladli, encore plus sinistre, qui parle de la condition des filles en Inde, non désirées, abandonnées, vendues et prostituées, par des familles qui ne peuvent payer la dot exorbitante. Elles parlent aussi des mères condamnées à avorter parce qu’elles sont enceinte de filles ou répudiées car « incapables » de mettre au monde des garçons.

L’expo dure jusqu’au 26 août… allez-y, vous en profiterez pour découvrir la fondation Cartier-Bresson.

Pour finir sur une note plus légère…

Une installation ludo-technologique hongroise…

C’est fait uniquement en html, bouton, case à cocher, liste déroulante, champ de formulaire, qui se composent et se recomposent. Ça ne sert à rien, c’est juste bizarre, et on peut y passer un peu de temps.

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