Kro 2: Chicago by plane, taxi and L

Avant de vous noyer sous les immeubles, je vous propose un interlude sur les transports à Chicago. Nous avons à peu près tout testé, sauf la balade en Segway (les plate-formes individuelles électriques sur roues).

L’aéroport de Chicago s’appelle O’Hare. C’est l’aéroport qui a le trafic aérien plus important du monde. Il est agréable, bien indiqué et même bien décoré.

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La question que le voyageur se pose, quand il arrive aux Etats-Unis, c’est : combien de temps vais-je passer à l’immigration. Depuis cette année, la question peut devenir : l’arrivée d’Obama a-t-elle rendu les formalités plus souples ? Difficile de répondre catégoriquement, néanmoins, je n’ai probablement jamais passé la sécurité aussi vite, alors que les aéroports se sont dotés d’un nouveau gadget : les empreintes digitales des voyageurs sont scannés. Nous avons passé l’immigration plus vite que la douane à Roissy. Pour finir, les douaniers nous ont gratifié d’un “Good bye, Falks” des plus désinvoltes.

A Chicago, le taxi est finalement le moyen de transport le plus pratique, le plus rapide, et pas vraiment cher, sur de courtes distances. La prise en charge est de $2,50, plus $0,5 par passagers supplémentaires (gratuit pour les moins de 12 ans). Les courses dans le centre-ville (appelé le Loop) nous revenaient entre $6 et $9, alors que le métro pour trois nous coûtait $6,5 avec beaucoup plus de complications, vous verrez bientôt.

Appeler un taxi, c’est magique, c’est comme dans les films américains. Il suffit d’approcher du trottoir, de lever le bras et quasiment instantanément, un taxi apparaît. Dans les rues, il a pratiquement autant de taxis que de voitures particulières. C’est compréhensible par le fait que circuler en voiture, c’est pas si simple, c’est surtout hors de prix de se garer. Les parking ont des prix d’appel à $8 de l’heure… La nuit entre $24 et $36 à proximité du Loop… Les règles de stationnement dans la rue nécessitent de consulter un mode d’emploi de plusieurs lignes à chaque fois, elles changent selon le jour de la semaine, la période de l’année, l’enneigement, l’heure…

Quant à la circulation, si elle n’est pas aussi agressive qu’en région parisienne, elle n’est pas aussi paresseuse et ronronnante que ce qu’on a pu connaître à Boston ou à San Diego. A Chicago, le samedi soir, ça klaxonne sans arrêt et les autres jours, les conducteurs ont toujours l’avertisseur facile. On déboîte à l’arrache, on pratique l’accélération brusque et on ne respecte pas vraiment les limites de vitesse…

Sur la route, on croise des trucs improbables, comme cette limousine garée devant une chaîne de télé sportive :

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Ou encore ce camion, situé quelque par entre “Duel” et “Cars”

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A l’exception notable des échangeurs, évidement (ici à Milwaukee)…

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Les rues sont toutes orthogonales et fonctionnent de la façon suivante : Le Loop (le centre-ville) a une forme de rectangle. Un des coins du Loop est le point zéro. Les rues ont le même nom d’un bout à l’autre de la ville, leur “point cardinal” change en traversant le point zéro. Par exemple, notre hôtel était North Rush Street et les numéros vont en croissant vers le nord. De l’autre côté du point zéro, la rue s’appelle South Rush Street et les numéros croissent vers le sud.
Si vous habitez 3600 N. Rush Str., vous êtes donc très loin du 2550 S. Rush Str., par exemple.

Mais ce n’est pas tout : une rue est particulièrement facétieuse, c’est Wacker Drive (pour les fans, c’est la rue dans laquelle le Joker et Batman se poursuivent autour du fourgon qui emmène Harvey Dent).
D’une part, elle fait un angle… Il y a donc un N. Wacker Drive, mais aussi un E., W. et S. Mais ce n’est pas tout. C’est une rue à niveaux. Il faut donc en plus préciser : Up ou Down.

Néanmoins, et incontestablement, la manière la plus pittoresque de se déplacer c’est en métro. Le problème, c’est de comprendre le fonctionnement des cartes de métro. Sur les 2 guides que nous avions emportés, le “Petit futé” l’expliquait, alors que “Ulysse” disait juste que le métro était pratique et simple d’emploi… Ce qui est vrai, une fois qu’on sait.

Pour voyager, on achète des cartes magnétiques sur lesquelles on charge de l’argent. (les machines ne rendent pas la monnaie). Une fois que la carte est chargée, on achète un certain nombre de trajet, tous sur la même carte et on la passe dans le composteur pour ouvrir le tourniquet. A partir de là, on a le droit à 2 correspondances dans l’espace de 2h pour $0,15.
Les enfants de moins de 12 ans payent un tarif réduit et ont une carte particulière.
Quand on est devant un distributeur de cartes, on voit 3 boutons : ”Buy transport“, ”Check card“ et ”Buy Transfert“ et aussi : ”No change“, ce qui inquiète.
Et aucune explication. Regarder les autres usagers prendre leur carte ne nous a aidé en rien.

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Dans une guérite, veille une gardienne qui normalement est chargée d’expliquer le mode d’emploi. Ce doit être la seule personne pas aimable qu’on ait vu du séjour. Mais à force d’insister, elle a daigné bouger pour nous aider à prendre notre carte. Un mystère demeure néanmoins : la carte de Leirnette n’a jamais ouvert le tourniquet, il a toujours fallu que le ”gardien“ ouvre en passant sa carte d’abord.

Après avoir vaincu l’adversité du distributeur, on s’enfonce dans une galerie sombre, délabrée, sinistre et à moitié en travaux. On se dit que tout peut arriver, dans ”Chicago below“, tel le ”London Below“ de Neil Gaiman. Le métro est peut-être pratique, mais n’a pas bonne mine.

Ce qui est vraiment typique, c’est le ”L“, abréviation de ”Elevated train“, le métro aérien. Un voyage en L, c’est déjà une visite touristique du Loop, car le L fait une boucle autour du quartier, d’où son nom. Les Chicagoans regardent avec une indulgence amusée les touristes s’émerveiller de la vue depuis le métro. Ca m’a rappelé l’endroit où la ligne 6 du métro parisien enjambe la Seine devant la Tour Eiffel. Les touristes poussent des ”oohh”, sous le regard amusé des parisiens vont au boulot.

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Le L est un symbole de Chicago, à déconseiller toutefois à ceux qui souffrent du vertige. Il a été construit en 1892 et ça se voit quand même beaucoup. Il bringuebale bruyamment sur des plate-formes de métal rouillé qui semblent s’effriter un peu plus à chaque passage de train.

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Aux stations, surélevées elles aussi, on contemple les poutrelles rivetées d’un air incrédule, on regarde les voitures passer sous le sol à clair-voies et on se demande comment ça tient. Néanmoins, le L roule et passe toujours.

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Dernier moyen de transport : le bateau, pour faire une croisière sur la Chicago River ou sur le lac.
La rivière se sépare en deux bras devant le Loop pour le border sur deux côtés. Une centaine de ponts mobiles les enjambe.

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La balade sur la rivière vaut vraiment le coup, elle permet encore un autre point de vue sur l’architecture et un coup d’oeil inimitable sur la Skyline.

La Skyline, c’est la ligne d’horizon d’une ville telle que ses plus hauts bâtiments la dessinent. Les américains peuvent reconnaître une ville au tracé de sa Skyline. Elle fait vraiment partie de l’identité de la ville, il suffit de repenser à la disparition des tours jumelles de la Skyline de New York pour le comprendre.

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La Skyline de Chicago possède 2 tours majeures : la Sears Tower, la tour noire ici à gauche, 106 étages, 442 m sans les antennes, 527 avec.

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Et la Handcock Tower, au centre, une dizaine d’étages de moins… Depuis le lac, la Skyline s’étale, les immeubles sont plus séparés, on ne peut plus avoir les 2 tours sur la même photo…

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