Kro des usages implicites des bus

Les statistiques sont une chose merveilleuse. L’Astrologie aussi, probablement. Quand on cumule les deux, on obtient ce graphique très intéressant. J’ai beau y réfléchir, mais je ne comprends pas comment avec 3 votants, on peut avoir 3 chiffres différents sur les 3 modalités. Mais je ne suis pas statisticienne, les spécialistes apprécieront.

Quand on achète une maison, outre la partie de poker menteur avec l’agence immobilière (“Des maisons comme ça, ici, c’est pas très courant” “Si, y’en a.” “Ah bon ?”, “Si”.) il faut aussi évaluer la localisation. Moi, je préfère aller au travail en transport en commun. Visiblement, pour les gens du coin, c’est plutôt le signe qu’on appartient à la plèbe. A Genève, on n’arrive pas à se garer, la circulation est compliqué aux heures de pointe, les parkings en ville sont hors de prix, mais le chic, c’est d’aller au boulot en voiture quand on habite en France voisine. D’ailleurs, le fin du fin est d’habiter à Archamps ou à Collonges-sous-Salève, là où il n’y a pas le moindre transport en commun.

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J’ai découvert récemment un bus longue distance qui vient d’Annecy et qui est directe de chez moi au boulot, via l’autoroute, un timing imbattable. Le seul ennui, c’est que ce but n’est accessible qu’à une poignée d’initiés, faisant partie du cercle fermé de ceux qui savent par exemple quels sont ses arrêts. Ca à l’air basique, comme ça, savoir où s’arrête un bus. On peut penser que la compagnie des bus à tout intérêt à communiquer sur ses arrêts, ça permet aux usagers de prendre leur bus. Mais peut être que eux aussi préfèrent sélectionner la clientèle, contrairement aux transports publics genevois qui transportent décidément tout le monde.
Le site internet des bus vous donne le nom des arrêts, mais pas leur localisation. Prenons par exemple l’arrêt “Le Châble”. Suite à une rapide déduction, on comprend qu’il se trouve dans le village du Chable. Mais où ? C’est peut être pas très grand Le Chable, mais tout de même…
Vous allez me dire : il n’y a qu’à chercher l’arrêt de bus… Pas si simple.
Dans ma ville, par exemple, ce bus squatte les arrêt des TPG. Il est effectivement signalé, sous l’abri bus, parce qu’il affiche ses horaires… datant de 2007. Dans Genève, parfois, il n’est pas indiqué du tout.

Même le fonctionnement de ce bus suit des règles implicites. On lui fait signe pour qu’il s’arrête (classique). Puis, on dit au chauffeur où on descend. Ensuite, dans le bus, il y a un bouton pour demander l’arrêt, mais il ne sert pas (de toute façon, il n’y en a qu’un, au début du bus, peu pratique). Le chauffeur arrive à l’arrêt, il l’annonce, vous descendez. soit dit en passant, il s’est arrêté en vrac, un peu en travers dans un carrefour, mais c’est apparemment tout à fait normal.

Toujours dans la rubrique “localisation” de sa future maison, il faut mesurer si les voisins estimeront que vous êtes bienvenus. Prenons par exemple le charmant village de Viry, dans lequel le promoteur local, celui qui a pris des leçons d’architecture chez Disney, veut construire un lotissement. Lors du grand WE de présentation en vue de vendre sur plan, les visiteurs sont accueillis par des villageois munis de banderoles, sur le thème : “projet non conforme” ou “publicité mensongère”… On a fait demi-tour immédiatement.

Pour conclure, et tant qu’on n’a pas déménager, je peux encore vous parler de mon jardin… Vous vous souvenez de la discussion pour savoir c’était des hêtres, des charmes ou je sais pas quoi dans mon jardin ?
Ce sont des Prunus. Eh oui, au printemps, c’est quand même beaucoup plus net.

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