Montréal : Kro des ours qui dansent

pate_chinois.jpegHier j’étais dans le gaz, ce qui fait que j’ai oublié de vous parler de la première spécialité québécoise que j’ai mangé : le paté chinois. Son nom est relié à une légende urbaine que je vais vous raconter, même s’il parait que c’est pas vrai. Ce plat, facile et bon marché, aurait été l’alimentation de base qu’on aurait donné aux chinois qui construisaient le chemin de fer québécois. Facile et bon marché, car il se comporte d’une couche de viande hachée assaisonnée, une couche de maïs, une couche de purée. Après, on peut varier en saupoudrant de paprika, ou de fromage. Il en existe en version veggie et même, on parle sur certains sites de crème de maïs, qui serait une version semi-liquide du maïs en grain. C’est indiscutablement facile à faire, et c’est bon.

Il faut donc s’y faire : Montréal, c’est l’Amérique du nord qui parle français. Il y a d’autres pays exotiques qui parle français (dans exotique, je ne compte pas la Belgique wallonne ni la Suisse romande). Par exemple, au Maroc, il y a beaucoup d’inscription en français, mais c’est la langue coloniale. Ca ne veut pas dire qu’elle n’est pas parlé volontiers, mais on sent que ce n’est pas la langue première. A Montréal, même si la population anglophone est importante, le français est la langue première et celle qui est défendue contre la langue “coloniale” qui serait l’anglais.

Dans la rue, quand vous parlez français avec votre accent de France, les gens font des efforts pour que vous les compreniez. Je m’en suis rendue compte quand j’ai entendu 2 chauffeurs de bus parler entre eux, et je n’ai été capable que de comprendre le sens général de leur propos, mais pas le détail. Bien sûr, il y a quelques expressions “étrangères” tel que Babillard, qui signifie panneau d’affichage. Ou des faux amis, tels que le dîner qui est en fait le déjeuner. Plus complexe, le double faux-ami anglais : un lunch signifie un casse-croute, ça correspondrait je pense aux tartines des belges, le petit plat à emporter qu’on emmène au boulot à midi.

Autre signe qu’on est bien en Amérique du nord : à part sous forme d’expresso, le café a la couleur du thé.
Ce matin, je suis allée voir le “vieux Montréal”. C’est du vieux à l’échelle du continent… l’essentiel date du début du XXe. De manière générale, j’ai de toute façon du mal avec les “vielles” villes américaines. Je m’attends toujours plus ou moins à une vieille ville européenne et ça n’a rien à voir : pas de petites rues, pas vraiment d’endroits aménagés pour la flânerie des piétons : des rues orthogonales, larges, avec des carrefours bien dessinés. Selon une inspiration plutôt européenne, on trouve tout de même beaucoup de petits restaurants et des grandes places, mais peu de terrasses (ok, il faisait 1° ce matin, mais quand même, ya des fois où c’est possible). Au bord du St Laurent, une promenade est aménagée, avec parfois de grandes pelouses mais aussi du béton, plus une voie de chemin de fer. Dans le “vieux port“, d’énormes cargos servant à draguer le fleuve rouillent. D’immenses silos servant à stocker les céréales au début du siècle font office de monuments historique.

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Voici une vue assez typique, en bordure du quartier d’affaire :

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Cette vue peut faire penser à Boston, ou à une partie ”basse“ de Chicago. Montréal n’est pas une ville aux immeubles bien hauts, ils n’ont pas le droit de dépasser le Mont Royal, c’est à dire 234m. Vous noterez sur la photo les 2 enseignes qui se suivent mais ne se ressemblent pas.

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Comme on trouve souvent en Amérique du Nord, un château ”moderne“.

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Sur le quai, une église. Montréal ne manque pas d’églises, pour servir les besoins des multiples congrégations.

Quelques panneaux pour vous rappeler que vous êtes ailleurs :

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un panneau ”Arrêt“ et non ”STOP“, avec un plan du carrefour.

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La météo n’est pas une plaisanterie : ce panneau est sur un trotoire. Dans le métro, on vous affiche la météo en temps réel.

A midi, à défaut de manger typiquement Montréalais, j’ai mangé de très bons suhis. Ca a rappelé de bons souvenir à Tamago san.

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Sur les quais, un grand marché couvert appelé Bonsecours regroupe la quintessence de la boutique à touristes de luxe.

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Belles sculptures de verre, vêtements, bijoux, objet en bois et surtout, art inuït.

Voici un ours qui danse devant la lune. C’est vraiment très beau.

Mais ça coûte une fortune. Ce sont toutes les pièces originales, uniques et certifiées par le gouvernement.

Je n’ai pas pu les admirer tranquillement parce que je me suis fait coller par la vendeuse de la galerie dont je n’ai pas réussie à me défaire. Etait-ce sa façon d’être commençante ? avait-elle peur que je me sauve avec un ours de 10 kg sous le bras ?

Dernière activité de la journée, celle pour laquelle j’étais venue : le colloque de l’ACFAS à l’Université de Montréal.

Le style du bâtiment me fait un peu penser au Champ de Mars…
L’université comporte de très nombreux pavillons, mais j’ai vu fort peu d’étudiants.

Dans le hall de l’école polytechnique, on peut voir les peintures ou photos des différents présidents.

Vous remarquerez les ”épaulettes“ en hermine.

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