Cahiers de vacances II : Filles et garçons en famille et à l’école

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Filles – garçons en famille et à l’école, reproduction des inégalités ou éducation à l’égalité ?
Actes du colloque de l’IREA – sgen – cfdt (2011) (Institut de recherche, d’études et d’animation des syndicats sgen et cfdt) dirigé par Jean-Luc Villeneuve

Cet ouvrage reprend les contributions d’intervenant-e-s à trois tables rondes :

  1. Idées reçues sur le masculin et le féminin avec Catherine Vidal, Cendrine Marro, Véronique Chauveau et Anne-Marie Houdebine
  2. Les savoirs sont-ils neutres ? avec Gilles Moreau, Catherine Louveau et Françoise Thébaud
  3. Pour ou contre la mixité ? avec Catherine Marry, Rebecca Rogers et Isabelle Collet

Le tout débutant et se clôturant par un texte de Nicole Mosconi.

Cet ouvrage reprend rapidement les concepts de base : sexisme, rapports sociaux de sexe, genre, répartition socio-sexuée des savoirs. Il revient rapidement sur la construction des différences sexuées, la prégnance des stéréotypes dans l’éducation, les croyances encore fortes dans l’influence de la nature.

Mais surtout avec Nicole Mosconi, il pose la question suivante : officiellement, tout le monde fait la promotion de l’égalité garçons filles. Mais la veut-on vraiment ? Surtout quand on cherche à vous faire croire que l’égalité, c’est l’identité. L’égalité, c’est un concept politique et juridique. Ca ne dit pas que les hommes et les femmes sont identiques. Quand on dit : les hommes naissent libres et égaux, personne ne comprend : les hommes naissent libres et identiques. Pourquoi a-t-on à ce point peur de perturber la frontière entre les hommes et les femmes pour la voir en danger dès qu’on demande à ce que les femmes soient considérées comme des êtres humains ?

Les différentes contributions montrent très souvent le manque de volonté réelle dans la construction d’une école égalitaire. Car si on la voulait vraiment, peut être qu’on s’y attaquerait sérieusement, à la source, par exemple, en formant les enseignants, et non en se contentant de soigner quelques symptômes.
Prenons l’exemple de la mixité à l’école. Devenue un symbole de l’égalité des chances entre garçons et filles, elle a été d’abord instaurée pour des raisons économiques. Puis, on a espéré qu’elle produise de l’égalité.
Certes, elle permet aux garçons et aux filles d’accéder aux mêmes contenus, ce qui est déjà pas mal… Et c’est un des rares endroits mixtes dans la socialisation juvénile.
Mais c’est quoi, une classe mixte ? Une classe ou les garçons et les filles travaillent ensembles ? Non. C’est une classe où les garçons et les filles sont dans une même pièce quand ils et elles travaillent. Y at-il co-éducation quand il y a mixité ? Très rarement.
C’est pour cela qu’à la question : « La mixité permettra-t-elle l’égalité entre les sexes ? » Isabelle Collet répond : « Comment savoir ? on a encore jamais vraiment essayé »

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