Kro de l’épiphanie

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Sur cette photo, un cas extrêmement rare d’Ent Punk. Tolkien n’en avait jamais parlé.

Looper de Rian Johnson avec Bruce Willis, Joseph Gordon-Levitt et Emily Blunt

Jack Reacher de Christopher McQuarrie avec Tom Cruise, Rosamund Pike

Les Mondes de Ralph de Rich Moore

De l’autre côté du périph de David Charhon avec Omar Sy et Laurent Lafitte

20239211.jpg-r_160_240-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx-2013-01-6-23-49.jpgLooper de Rian Johnson avec Bruce Willis, Joseph Gordon-Levitt et Emily Blunt

Looper est un film pas tout récent que j’avais raté à sa sortir.

En 2070, le voyage dans le temps sera inventé et aussitôt interdit. Seule la mafia en disposera. En 2040, époque du film, la situation aux Etats-Unis est déjà pas mal partie en sucette : chômage important, beaucoup de pauvreté et de violence, service d’ordre entre les mains des gangs…

La mafia a embauché des loopers : quand elle veut supprimer quelqu’un, puisque c’est quasi impossible de faire disparaître un corps discrètement, elle le chope et l’envoie dans le passé, pieds et poings liés. Là, un tueur à gage appelé « looper » l’abat et se débarrasse du corps d’un gars qui n’appartient pas à cette époque. Il va ensuite toucher sa paye et l’affaire est pliée.

Le boulot s’arrête le jour où le gars boucle sa boucle, c’est à dire que le gars qu’il abat est lui-même avec 30 ans de plus. Il touche un pactole, prend sa retraite et sait qu’il a une trentaine d’années de vie peinard devant lui, ce qui, par les temps qui courent, est correct.

Joe est un looper qui fait son boulot correctement, mettant de côté, sans se soucier des autres. Un beau jour, l’homme qui apparaît devant lui pour être abattu n’est autre que lui-même. Mais voilà que son lui-futur ne se laisse pas faire.

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Looper a un vrai scénario de cyberpunk : un futur sombre et sauvage dans lequel les gouvernements et la loi n’ont plus vraiment d’influence. Ici, c’est la mafia qui a le pouvoir. Le film va jouer habilement sur les paradoxes temporels… si je change mon passé, ça va changer mes souvenirs, etc. C’est toujours un exercice périlleux qui est bien mené dans ce scénario. Les trois acteurs principaux font bien leur travail et il est plaisant de retrouver Bruce Willis dans un rôle un peu différent de d’habitude : il n’est pas facétieux, pas gentil (pas méchant non plus). Il n’a pas beaucoup d’espoir et agit comme tel, sans faire de sentiments.

Looper est un film sombre comme Hollywood ne produit pas beaucoup.

20301744.jpg-r_160_240-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx-2013-01-6-23-49.jpgJack Reacher de Christopher McQuarrie avec Tom Cruise, Rosamund Pike

Cinq personnes sont abattues en pleine ville par un tueur embusqué. L’homme est rapidement identifié : un ancien militaire qui a fait l’Irak, bon tireur, les preuves le condamnent sans appel. Sur un papier, il écrira simplement : Appelez Jack Reacher. Par la suite, il se fera tellement tabassé par ses codétenus qu’il tombera dans le coma.

Jack Reacher est un ancien de la police militaire, médaillé, gradé, honoré… il a totalement disparu après avoir quitté l’armée. Ayant vu la photo de l’accusé à la télé, il vient voir son avocate pour savoir de quoi il retourne. Il ignore lui aussi pourquoi cet homme qu’il a connu en Irak le demande.

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Voici un film dont l’ambiance de la bande annonce a finalement peu à voir avec l’ambiance du film. En voyant la bande annonce, on aura pu avoir le sentiment que le film serait une sorte de mi-chemin entre Drive (film lent et esthétique avec des poursuites en voitures de temps en temps) et Fast and furious (film rapide avec des voitures tout le temps, des beaux mecs et des filles habillées mini).

En fait, la partie « voiture » est totalement anecdotique.

Jack Reacher est un polar de série B esthétique. C’est un peu curieux, dit comme ça. Il y a un bon scénar, tendance théorie du complot. Un vrai héros solitaire, ex-flic super fort, capable de mettre en fuite une bande de 5 jeunes irréfléchis qui veulent lui faire la peau et excellent enquêteur. Tom Cruise joue à fond Tom Cruise. Ca peut lasser mais il le fait bien. Il y a aussi une blonde un peu faire-valoir d’autant plus que l’actrice est peu convaincante et enfin il y a un méchant super flippant. Bref, les ingrédients du polar d’action.

C’est un film « sobre », « économe » : peu de cascades, d’effets spéciaux. Jack Reacher n’est pas un James Bond, il n’est pas un avatar de mission impossible. C’est un super flic, mais pas un agent gouvernemental surentrainé quasi surhumain qui saute en moto dans un avion. Et pour Tom Cruise, c’est assez étonnant.

Et enfin, c’est un film esthétique et joliment filmé. Voilà un ensemble qui fait que ce film mérite bien d’être vu.

20271941.jpg-r_160_240-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx-2013-01-6-23-49.jpgLes Mondes de Ralph de Rich Moore

L’histoire se passe dans une salle de jeu d’Arcade où différentes consoles de jeu sont installées. Dans la journée, chaque personnage joue son rôle dans la console, et le soir, après la fermeture, les personnages des jeux se retrouvent chez les uns ou les autres… Ralph est le méchant dans un ancien jeu vidéo. Depuis 30 ans, il casse un immeuble que Félix, le gentil, répare. Suite à quoi, Félix reçoit une médaille et est acclamé par les habitants de l’immeuble. Mais Ralph en a marre d’être le méchant. Il en a marre de ne pas pouvoir vivre dans l’immeuble avec les autres résidents et de devoir être tout seul dans une décharge. Lors du 30e anniversaire de son jeu, il pète les plombs et décide de quitter sa console pour aller lui aussi gagner une médaille dans un autre jeu.

Seulement, quand le lendemain, une enfant veut jouer, elle découvre que Ralph n’est plus là et le jeu est déclaré en panne… Il risque d’être éteint définitivement et remisé à la cave. Ses personnages deviendront sans console fixe, tels que Q-Bert et Centipède…

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Les mondes de Ralph est bien un Disney, mais avec tout de même John Lasseter de Pixar aux commandes des images et ça se voit. Il y a d’une part des clins d’oeil à de nombreux jeux vidéos (outre les 2 déjà cités, on croise de nombreux personnages célèbres, tels que Bowser, pac-man et ses fantômes, Diablo, Street fighter, etc.)

On rencontre trois univers de jeux très différents, celui de Fix-it Felix est inspiré de Donkey kong (Ralph est en fait une version humaine de Donkey Kong), nous avons également Heros Duty inspiré de Call of Duty et Sugar rush, monde mignon de courses de karts, évidement inspiré de Mario Galaxy et Mario kart. Et il faut bien reconnaître que ce monde tout en bonbons et en sucre est extra mignon.

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L’histoire est un peu longue, disons, pas très bien menée et les dialogues manquent pas mal d’intérêt, mais visuellement, c’est très rigolo alors on lui pardonne.

20268136.jpg-r_160_240-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx-2013-01-6-23-49.jpgDe l’autre côté du périph de David Charhon avec Omar Sy, Laurent Lafitte

A Bobigny, un cadavre de femme est découvert. Surprise, il s’avère qui s’agit de l’épouse du patron des Patrons. Surprise n°2, il semblerait qu’elle s’adonne au jeu clandestin. Ousmane Diakité, flic à Bobigny, qui enquête depuis longtemps sur les jeux clandestins et les relations avec les milieus financiers est celui qui découvre le corps. Mais c’est François Monde, flic à la brigade financière de Paris qui débarque pour mener l’enquête.

On reconnait dans ce scénar une routine éculé : 2 flics aux méthodes très opposées qui vont collaborer. Une comédie classique avec 2 acteurs sympas et une bande annonce qui semble drôle… Le résultat est en fait très décevant. C’est parfois drôle mais assez souvent vulgaire. Les ficelles sont tellement attendues et conventionnelles qu’elles n’amusent pas. La scène dans la boîte échangiste est surtout tape à l’oeil et gratuite.

Tout cela manque grandement de finesse. Le seul moment subtile, c’est quand Françoise Monge, flic bien sous tout rapport, fait l’apologie de la polygamie, c’est à dire de mener sa vie avec une femme et une maîtresse qui, en plus, se connaissent et s’acceptent mutuellement. Et ça choque beaucoup Ousmane qui tente d’élever son fils tout seul aussi bien qu’il peut.

Bref, un film raté, très convenu, pas mal stéréotypé (Ousman qui pourchasse les « gros bonnet », François qui veut faire carrière en léchant des bottes)

. Le plus effrayant, c’était mes 2 voisines de ciné qui riaient comme des baleines chaque gag…

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