Kro d’été

024776Ca sent un peu les vacances, tout ça, pas vrai ?

Film : Vice versa, production Pixar de Pete Docter

Homeland  de Gideon Raff, Howard Gordon avec Claire Danes, Mandy Patinkin, Damian Lewis

Série : Whitechapel  par Ben Court et Caroline Ip avec Rupert Penry-Jones, Philip Davis (II), Steve Pemberton

Vice versa, production Pixar de Pete Docter

Au Quartier Général, le centre de contrôle situé dans la tête de la petite Riley, 11 ans, cinq Émotions sont au travail. À leur tête, Joie, débordante d’optimisme et de bonne humeur, veille à ce que Riley soit heureuse. Peur se charge de la sécurité,  Colère s’assure que la justice règne, et Dégoût empêche Riley de se faire empoisonner la vie – au sens propre comme au figuré. Quant à Tristesse, elle n’est pas très sûre de son rôle. Les autres non plus, d’ailleurs… Lorsque la famille de Riley emménage dans une grande ville, avec tout ce que cela peut avoir d’effrayant, les Émotions ont fort à faire pour guider la jeune fille durant cette difficile transition. Mais quand Joie et Tristesse se perdent accidentellement dans les recoins les plus éloignés de l’esprit de Riley, emportant avec elles certains souvenirs essentiels, Peur, Colère et Dégoût sont bien obligés de prendre le relais. Joie et Tristesse vont devoir s’aventurer dans des endroits très inhabituels comme la Mémoire à long terme, le Pays de l’Imagination, la Pensée Abstraite, ou la Production des Rêves, pour tenter de retrouver le chemin du Quartier Général afin que Riley puisse passer ce cap et avancer dans la vie…

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Evidemment, comme c’est un Pixar, le rendu est magnifique, les personnages très joliment animés, les couleurs et les décors sont top.
Ensuite, comme c’est un Pixar, l’histoire est drôle, gai, inventive, mais aussi tendre et émouvante.
La schématisation du cerveau n’est pas idiote du tout, surtout en version compréhensible par les petits (l’inconscient, les rêves, la pensée abstraite, la mémoire à long terme, le stockage de souvenirs pendant la nuit…)
C’est à dire qu’en plus, on a des infos de vulgarisation scientifique assez bien faite sur le fonctionnement du cerveau.

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Enfin, on découvre ce qu’il est nécessaire de vivre, d’affronter et d’abandonner pour pouvoir grandir. Tout ça de manière originale, sans les gros violons d’un Disney.
Bref, c’est encore un pixar formidable.

20045370On retourne aux séries :

Whitechapel  par Ben Court et Caroline Ip avec Rupert Penry-Jones, Philip Davis (II), Steve Pemberton

Une série de crimes choquants et sanglants ont lieu à Whitechapel, à Londres. Le jeune capitaine, fraichement nommé Joseph Chandler est promis à une grande carrière par piston. On l’envoie prendre en charge un commissariat pour se faire la main sur le terrain. Le lieutenant local Ray Miles, qui s’est vu soufflé sa promotion a décidé de mener la vie à ce jeune con maniaque et plus à sa place dans un bureau que sur le terrain.
Ils sont contacter par un « Ripperologiste », obsédé par Jack, convaincu que quelqu’un marche dans les traces de Jack l’Eventreur, 120 ans après.

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Le principe de base est le duo de flic mal assorti qui vont se nuire jusqu’à finalement faire équipe. Ce n’est certes pas original, mais c’est bien fait. Les deux flics, également désagréables au début (ce qui est peu courant), deviennent ensuite également attachants. Les acteurs sont plutôt bons.
C’est tout à fait sympa de reprendre les traces de Jack l’éventreur dans un Whitechapel actuel très différent des bas-fond du XIXe. Cette première saison est bien cohérente, avec du suspens, un revisitation historique, une fin réussie, elle fonctionne bien. Ensuite, les scénaristes ont voulu remettre le couvert pour deux autres saisons, avec d’autres crimes historiques copiés au XXIe siècle. Mais aucun n’a le panache et la célébrité de Jack l’éventreur. Les aller-retour entre histoire et présent marche moins bien. C’est donc une série dont je ne conseille que la saison 1.

Damien Lewis as Nicholas "Nick" Brody and Claire Danes as Carrie Mathison in Homeland (episode 12-season finale) - Photo: Kent Smith/SHOWTIME - Photo ID: homeland_111_2308

Damien Lewis as Nicholas « Nick » Brody and Claire Danes as Carrie Mathison in Homeland Photo: Kent Smith/SHOWTIME – Photo ID: homeland_111_2308

Homeland  de Gideon Raff, Howard Gordon avec Claire Danes, Mandy Patinkin, Damian Lewis
Saison 1, 2, 3

Huit ans après la disparition de deux soldats américains lors de l’invasion de Bagdad, l’un d’entre eux réapparaît, seul survivant alors que tout le monde le pensait mort depuis longtemps. Rapatrié aux États-Unis, il est accueilli en héros.
Mais l’agent de la CIA, Carrie Mathison, qui a recueilli un renseignement en Afghanistan, est persuadée que le héros est en réalité devenu un espion à la solde de l’ennemi, préparant la prochaine attaque terroriste sur le sol américain. Mais elle n’a pas de preuve et l’Amérique a besoin d’un héros.

Nous avons abordé Homeland avec une certaine méfiance : les Etats-Unis qui sauvent le monde libre de la menace terroriste, en prenant des décisions « sévères mais justes », c’est lassant.
Homeland est plus intéressant que ça.
D’abord parce que  l’héroïne est une espionne instable psychologiquement. D’une part, elle est vraiment douée et d’autre part, parce qu’elle est maniaco-dépressive (en cachette de la CIA) elle va faire d’énormes fautes. Et c’est là tout l’intérêt.

Mandy Patinkin as Saul Berenson in Homeland (episode 11) - Photo: Kent Smith/SHOWTIME - Photo ID: homeland_110_0064

Mandy Patinkin as Saul Berenson in Homeland (episode 11) – Photo: Kent Smith/SHOWTIME – Photo ID: homeland_110_0064

C’est aussi d’ailleurs ce qui au bout d’un moment va énerver la CIA qui en avait «assez de tous ces films et ces séries qui montrent des agentes qui boivent et couchent à droite à gauche, guident des drones, sont instables psychologiquement, couchent avec des terroristes et séduisent leurs sources». Bon, le problème, c’est que le type de personnage est devenu récurrent. C’est sympa la première fois, mais évidemment si le schéma se reproduit, ça devient un stéréotype. C’est comme Lisbeth Salander. C’est génial la première fois, mais les déclinaisons affadies de Lisbeth dans les séries policières, ça manque d’imagination. Bref, revenons à Homeland.

L’autre personnage, c’est Brody : torturé pendant des années, brisé psychologiquement, il retrouve une famille qu’il ne connait pas, qui le croyait mort et avait tourné la page. Comment faire comme avant ? La question se pose autant pour lui que pour sa femme (qui se préparait à se remarier) et pour ses enfants.

220px-NicholasBrodyEt surtout, Brody est-il ou pas une taupe ? Est-il récupérable ? peut-il reprendre sa vie ? Qu’est-ce qu’il se trame à la CIA ? Et pourquoi cette série avance-t-elle aussi lentement ?
Parce que c’est le reproche principal à lui faire : beaucoup d’épisodes où il ne se passe à peu près rien, puis de l’accélération, du suspens et rien. Les 3 premières saisons forment un tout intéressant à voir, mais peut-être bien qu’on aurait pu couper une dizaine d’épisodes sur l’ensemble.

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