Kro tardive de livres (en attendant celle de films)

neko-2015-03-1-10-23.pngBeaucoup de travail qui fait que les Kro se faisait attendre… En même temps, bien sûr, beaucoup de travail voulant dire : pas tant de choses que ça à kroniquer…

Passons aux choses les plus marquantes.

En tenue d’Eve, féminin pudeur et judaïsme de Delphine Horvilleur

Neko Land d’Alexandre Bonnefoy et Delphine Vaufrey

eve-2015-03-1-10-23.pngEn tenue d’Eve, féminin pudeur et judaïsme de Delphine Horvilleur

Delphine Horvilleur est une des deux femmes rabbins de France, appartenant toutes deux (évidemment !) au Mouvement juif libéral de France.

C’est mon papa qui m’a offert ce livre en se disant qu’il allait m’intéresser et il avait tout à fait raison.

Delphine Horvilleur s’inquiète de cette tendance stupide des religions du livre à vouloir masquer le corps des femmes, voire, masquer les femmes complètement.

Ces derniers temps, les juifs ultra-orthodoxes d’Israël font pression pour qu’on cesse de faire apparaître des publicités montrant des femmes sur les bus de Jérusalem, ont entamé un bras de fer pour empêcher des femmes de prier devant le mur (et ont perdu), font des drames quand ils sont obligés de s’asseoir dans un avion à côté de femme.

Delphine Horvilleur propose une relecture méthodique des textes bibliques en revendiquant le devoir d’interprétation : le judaïsme n’étant pas la religion du livre, mais cette de l’interprétation du Livre. En outre, personne ne peut prétendre parler pour Dieu ou au nom de Dieu, Dieu étant incommensurable, c’est le réduire que de prétendre pouvoir parler en son nom.

La lecture de ce livre ne demande aucune inclinaison religieuse de la part de son lecteur. Ni aucune inclinaison spirituelle, d’ailleurs. bottes timberland pas cher Il faut plutôt aimer couper en 4 les cheveux des textes, d’une part, et d’autre part, avoir envie de mieux comprendre ce que raconte des textes fondateurs de l’occident (qu’on les apprécie ou non).

On y découvre bien sûr des textes écrits par des hommes et commentés par des hommes avec ça et là des incongruités, des femmes qui prennent une place d’érudites et qui seront déchues dans des commentaires tardifs. On découvre aussi des sens bien plus crus que le commentaire veut bien le donner à voir d’ordinaire, des histoires de viols et d’incestes (en particulier le viol de Noé par son fils, quelque chose me dit que le récent film sur Noé ne le montre pas).

Et tout au long, on voit une peur de la faiblesse de l’homme face au corps des femmes qui n’est jamais pensé comme sujet mais objet de crainte, de désir et possiblement rivale : si je ne te domine pas, tu me domineras.

L’ensemble est étudié à partir des multiples sens que peut produire une même phrase de la Tora : comme en Hébreu, les voyelles ne s’écrivent, une large marge de manoeuvre est ouverte.

Delphine Horvilleur est manifestement une femme intelligente, d’une grande érudition et très pédagogue. puma pas cher C’est un livre que je conseille à toute personne voulant relire des Textes et relire aussi le sens de l’histoire.

nekoland_ok-280x231-2015-03-1-10-23.jpgNeko Land d’Alexandre Bonnefoy et Delphine Vaufrey

http://www.issekinicho.fr/editions/produit/neko-land-2/

Ce livre est tiré d’un blog dans lequel Alexandre Bonnefoy s’est retrouvé à poster des photos de chats au Japon sans l’avoir vraiment prévu. C’est simplement que le chat est partout. Il y a le chat qui invite, en en-tête de la Kro, avec une patte levée pour souhaiter bonne chance, il y a les chat des rues, nourris clandestinement par des habitants, les chats des ports de pêche qui attendent le retour des bateaux, les chats des bars à chat, où les japonais peuvent venir se détresser en les caressant car les chats sont souvent interdit dans les appartements Tokyoïtes.

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Dans ce livre, il n’y a pas que des beaux chats ou des chats en bonne santé : les chats errants ne sont pas stérilisés, pas soignés. chaussures puma pas cher Ils permettent aussi de visiter l’envers du Japon. chaussure Puma Bien sûr, dans les larges artères de Shibuya ou Shinjuku (les quartiers commerçants ou quartiers d’affaire), dans Akihabara, la ville électrique, quand on reste en journée dans les artères principales, on ne voit pas les chats. Mais quand on quitte les grands axes, quand on est là au petit matin, on voit sortir les chats qui viennent faire les restes des restaurants. Quand on les suit, on découvre par exemple le camp de SDF adossé à Shibuya. moncler femme Où les mini temples et mini jardins d’Akihabara.

Quand on sort de Tokyo, on visite des villages de campagne partiellement désertés au profit des grandes villes, avec des maisons dont on ne sait pas si elles sont habitées ou non… à part par les chats.

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