Kro variée au lapin

Voilà, je suis là. Disons, ça, c’est la vue depuis ma terrasse. Je suis sur l’Océan pour quelques jours de vacances et j’en profite pour une ou deux Kro.

Ici, il fait une température tout à fait agréable. Ce qui m’évite d’avoir à me réfugier dans un cinéma. Néanmoins, dans le souci de vous faire économiser des places, nous allons commencer par :

Kong, Skull Island, de Jordan Vogt-Roberts avec Tom Hiddleston, Samuel L. Jackson

Ensuite, puisqu’il s’agit d’une Kro variée, un livre :

Fred Vargas : Quand sort la recluse

et enfin, puisque c’est une Kro au Lapin :

Miss Barbare de Loran, aux Editions Lapin

Kong, Skull Island, de Jordan Vogt-Roberts avec Tom Hiddleston, Samuel L. Jackson

Bien, je vais abréger vos souffrances : oui, bizarrement, il y a de bons acteurs dans ce film. Est-ce que ça sauve le film ? Ben non. Il est au-delà de tout sauvetage (bon, la Momie était pire, mais c’est ma nouvelle référence).

Un savant fou que personne ne croit et son sidekick noir partent avec une troupe de militaires sur l’Ile du Crâne. Ils emmènent par précaution M. Bad Boy Sexy, et son Love interest, qui ne va pas servir à grand chose dans l’histoire, sinon à faire joli. A un moment, le Sidekick va aussi avoir un love interest, elle sera asiatique, parce qu’ils sont trop dans la diversité, dans ce film.

Kong va essayer de compenser par le gabarit la vacuité du film : il est donc très très gros. Or, il ne suffit pas d’un très très très gros singe pour avoir soudain un film intéressant avec une histoire qu’on a déjà vu 10 fois… Ah non, en fait, ce Kong-là enlève un peu de matière à l’histoire classique, pour nous fournir une trame totalement attendue. Même en repassant (eh oui, pour une fois, j’ai repassé…) donc même en repassant, pas moyen d’y trouver un intérêt. A la fin de la pile de vêtements, j’ai coupé. Si ça se trouve, la fin est originale.

Miss Barbare : Ermeline, la Benjamine de Loran

Ermeline n’a pas vraiment envie de devenir gente dame… Faut avouer, la carrière n’a pas l’air génial, en termes de perspective : épouser un mec vieux qu’elle ne choisit pas, produire un tas de gamins et passer sa journée à broder…

De toute façon, quand elle brode, son art reste incompris.

Finalement son père lui engage un nain alcolo et bourrin pour lui apprendre le métier de barbare. Bien qu’elle se dise au début que son père a fait des économies, au moins, celui-là, n’essaie pas de draguer sa soeur pendant qu’il prétend lui donner des cours. Ils vont finalement bien s’entendre, dans leur amour du fléau d’arme et de la chasse aux monstres.

Des histoires rigolotes qui tiennent sur une ou deux pages. Le contre-pied des histoires de barbare, qui tourne en dérision un peu tous les schémas du genre. C’est réjouissant.

Fred Vargas : Quand sort la recluse

3 morts par araignée. Pas de quoi faire une enquête. L’araignée recluse n’est pas supposée être mortelle… La recluse est même une araignée timide, qui ne sort jamais ou presque de ses recoins d’ombre. Ils ont dû la déranger et paf, mordu, pas de chance. Et comme ils étaient vieux, leur système immunitaire était défaillant. Mais Adamsberg n’y croit pas. Trois morts au début de l’été, par morsure de recluse… c’est bizarre. Surtout quand il découvre que les 3 étaient enfants pensionnaires du même orphelinat et qu’ils faisaient partie d’une bande mauvais garçons qui s’amusaient à capturer les recluses pour les fourrer dans les pantalons des autres enfants…

Vargas, c’est une vraie lecture de vacances. On retrouve ses habitudes : la brigade avec ses flics plus ou moins bizarres mais en général compétents… à par le jeune Estalère, qui apparemment ne sait faire qu’une chose : le café (mais il le fait très bien). Il y a entre autre Voisenet, qui aurait aimé être ichtyologie ou au moins zoologiste plutôt que flic, Froissy, qui planque dans son armoire de quoi nourrir au moins 3 fois la brigade, Mordant, qui a besoin de faire une sieste toutes les 3 heures, Danglard qui a une érudition classique quasi infinie, et la Boule, le chat qui dort sur la photocopieuse. On y retourne donc comme chez soi, mais avec les derniers tomes, je trouvais que ça tournait un peu en rond, avec souvent, un dimension un peu exaspérante.

« Sous les vents de Neptune » m’avait gravement fatigué avec son parler québécois à tout bout de champ, y compris dans la bouche de flics de Montréal… ce qui n’arriverait jamais. Je trouve que cet engouement des Français pour les expressions québécoises  a parfois des accents néocoloniaux qui me gène, surtout quand ils en mettent partout.

« L’armée furieuse » m’avait saoulé avec ses paysans du terroir, taiseux et évasifs. Mais c’est une réticence personnelle au côté terroir rustique, taiseux et évasif.

« Un lieu incertain » ne m’a laissé aucun souvenir.

« Temps glaciaire » était pas mal, mais son Islande était un peu en toc. Elle l’a décrite à partir de livres documentaires, ça se sent, quand même.

« Quand sort la recluse », j’ai vraiment bien aimé. Honnêtement, au milieu, elle en rajoute un peu dans le sordide, elle en fait trop. Et ça fait plusieurs livres que je trouve le coupable avant la fin (je ne vous dirais pas pourquoi, ça spoile).

En tout ça, ça se lit vite, c’est facile et plaisant. Très bien pour la plage.

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