Kro Zurich : Poly truc

Zurich est très fière de son école polytechnique (qui est une école de l’ordre de Centrale, pour vous donner une comparaison, mais avec plus de recherche).

Alors le préfixe « poly » est utilisé pour un peu tout. Comme chacun sait, j’aime visiter les universités, mais Leirnette était d’accord (d’autant plus qu’elle fréquente assidûment l’école soeur concurrente, EPF de Lausanne).

Commençons par le Polybahn, un train à crémaillère qui grimpe de la gare centrale à l’ETH. Il est célèbre entre autres pour figurer dans le vieux français : Espion, lève-toi, par Yves Boisset avec Lino Ventura, Michel Piccoli.

A l’entrée de l’ETH, il y a un petit musée de l’informatique où on trouve un Cray I, machine qui faisait rêver quand j’étais à l’école, et qui continue à être un très joli meuble de salon.

Imaginez : un processeur 65 bits, à 83 MHz, avec HUIT Mo de mémoire (et refroidi au fréon). Evidemment, on est en 1976, c’est surpuissant.

Sa forme en arc de cercle qui permet de réduire les longueurs des différents fils. Ce supercalculateur pesant près de 5 tonnes coûtait près de 9 millions de dollars à l’époque. Au total 16 machines furent produites.

Moins impressionnant, mais symboliquement vraiment très important, les machines Z de Carl Zuse. Zuse a travaillé dans un total isolement à partir de 1936. Il ne publiait pas dans les revues scientifiques et se plaçait dans une logique de production et d’ingénierie. Son premier ordinateur mécanique, le Z1, très similaire à la machine de Babbage dont il ne connaissait pas l’existence, a été fait à la scie, dans sa chambre, chez ses parents. Il a été financé par ses parents et sa soeur, qui croyait en son travail. Puis, bien que n’ayant pas sa carte au parti, il a été financé par le gouvernement nazi, en faisant l’autruche sur les activités du gouvernement.  Le Z3 est le premier ordinateur électrique au monde (une machine de Turing complète) mais personne n’en a jamais rien su, à ce moment-là. Et heureusement pour le monde, le gouvernement n’a pas jugé ses travaux stratégiques pour l’effort de guerre.

Au niveau de l’ETH, il y a une magnifique polyterrasse où on peut boire un verre et admirer la vue sur Zurich avec le lac au loin.

Le soir, il s’agissait pour nous de manger Zurichois, avec un poil d’appréhension tout de même… Le rapport qualité-prix de l’hôtel nous ayant passablement échaudées…

Tant pis, nous sommes des touristes et nous sommes allées dans un restau à touriste : le Zeughauskeller, restaurant à touriste par excellence, Bahnhofstrasse en plein centre.

Très heureuse surprise. D’abord, ce n’est pas siii cher. Ensuite, les serveurs sont très sympas. Comme partout, dans Zurich, ils parlent très bien anglais, mais vraiment pas français, pas plus que je ne parle allemand, finalement.

Et surtout, nous étions au paradis de la saucisse suisse.

Leirnette a pris la saucisse de la vallée d’Engadine, c’était excellent.

Toutes les saucisses étant servies avec la salade de pommes de terre traditionnelle.

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