DC1 : unexpected kro to Washington

Règle n°1 : toujours avoir un ESTA (c’est le visa USA) et un passeport valide, des fois qu’on vous invite de manière impromptu aux Etats-Unis. Règle n°2 : maintenir une pratique de l’anglais oral relativement stable, dès fois qu’il faille aller causer dans un séminaire.

En fait, c’est le truc qui normalement n’arrive jamais : personne ne vous contacte jamais « out of the blue » pour vous proposer d’être aux Etats-Unis le mardi suivant pour un Webinar (de là à penser que qu’ils se sont dit : « oh my god, we need an european point of view… take anybody ».

Donc, d’un côté : « je suis terrifiée d’aller parler anglais à un webinar avec mon accent pourri » et de l’autre : « YEAH, Washington Baby ! ».

Surtout, ne pas réfléchir : on dit oui, et ensuite, on gère.

Washington fait partie pour moi des endroits dont on se demande s’ils existent pour de vrai… On voit les bâtiments officiels tellement souvent à la télé (surtout quand on regarde House of cards) qu’on a l’impression de les connaître…

Par ailleurs, Washington était une ville qui m’intéressait (ou disons, qui m’intriguait) mais je ne me voyais pas la choisir en destination de tourisme. L’occasion était parfaite : 1 grosse matinée de travail puis 4 jours de balade.

Alors, tout d’abord, commençons par les symboles de l’état…

Le Capitole, évidemment. Son style à lui tout seul résume l’esprit des constructions de la ville. Washington est sortie de nulle part, il lui fallait des grosses références : le style classique romain s’est imposé. La capitale d’origine était Philadelphie mais le lieu était controverversé. Il fallait une Capitale qui fasse l’uninamité parmi les 13 états qui constituait à l’origine le pays et la meilleure solution à été de créer un territoire de toute pièce.

La ville est fondée en 1791 en empruntant des terres au Maryland et à la Virginie sous la forme d’un carré de 16,2 km de côté. Washington sera le nom d’usage de la ville, le nom officiel étant « District of Columbia », en référence à Christophe Colomb (par la suite, le bout de Virginie a été rétrocédé).

Comme on est parti de rien, il a fallu avoir des modèles qui font sérieux : l’architecte était français (Pierre Charles L’Enfant), et il s’est inspiré des grands classiques : le Panthéon, la Cathédrale St Paul et les temples greco-romains. Washington, c’est une abondance de marbre et de colonnes ! Mais même si le style classique n’est pas ma tasse de thé, j’ai trouvé beau le batiment du Capitole.

Entrer dans le Capitole équivaut à prendre l’avion. Même mesure de sécurité et de toute manière, à l’intérieur, on ne vous laisse pas flâner seule : c’est rempli d’agent de sécurité. Pour le tour des bâtiments officiels, une fois n’est pas coutume, j’ai pris une visite guidée.

Voici la partie la plus remarquable : la coupole. La frise autour est peinte en simili 3D pour donner l’impression que ce sont des sculptures. Au centre est représentée l’apothéose de Georges Washington. Oui, vous avez bien lu. Littéralement, comme chez les Romains : l’Empereur meurt et devient un Dieu. Ça vous fait pas bizarre, à vous, dans un pays aussi chrétien ? Moi si.

 

 

 

 

 

 

 

 

Que voit-on dans le Capitol ? Des statues, des quantités de statues. Elles sont réparties dans des salles qui s’appellent National, Freedom ou emancipation hall (tout, à Washington a tendance à s’appeler plus ou moins National, Freedom, Liberty, emancipation, justice, etc.)

La première femme noire à entrer au Capitole, c’est Sojourney Truth en 2009. Ça m’a fait plaisir de la voir, parce que j’en parle dans mon cours sur les Droits civils et le féminisme noire :

« Look at me! Look at my arm! I have ploughed and planted, and gathered into barns, and no man could head me! And ain’t I a woman? I could work as much and eat as much as a man—when I could get it—and bear the lash as well! And ain’t I a woman? I have borne five children, and seen most all sold off to slavery, and when I cried out with my mother’s grief, none but Jesus heard me! And ain’t I a woman? »

La seconde photo, c’est Edison, il est dans le National statuary hall, où les états envoient 2 statuts des personnes qu’ils souhaitent voir les représenter. Les thèmes sont multiples… il y a par exemple le gars qui a inventé la climatisation. Avec le temps, les statues peuvent aller et venir (on peut ne plus vouloir être représenté par ceux qui nous avaient représenté jusque là). Actuellement, il y a un dilemme : le Général Lee représente toujours la Virginie et les démocrates aimeraient bien le virer avec les autres confédérés…

L’autre bâtiment de Washington qui vaut vraiment le coup d’oeil, le voici, il est ultra célèbre :

L’obelisque du Mémorial de Washington qui se reflète dans le miroir d’eau. Un détail qu’on ne voit que si on est tout prêt : le tiers inférieur est dans un marbre plus clair que les ⅔ supérieurs. Le premier bout a été commencé pendant la guerre civile et les travaux durent ralentir. Quand ils reprirent, la carrière d’origine était épuisée, d’où le changement de couleur.

Un ascenseur monte jusqu’en haut, mais il est en panne depuis 2016 pour une durée indéfini, disent les panneaux (apparement, il ouvrira en 2019).

C’est sympa de s’installer sur l’herbe, dans l’ombre de l’obélisque, surtout quand il fait 33°.

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