Kro de noël

Mon chien stupide d’Yvan Attal avec Yvan Attal & Charlotte Gainsbourg

La Reine des neiges II de Jennifer Lee et Chris Buck

Mon chien stupide d’Yvan Attal avec Yvan Attal & Charlotte Gainsbourg

Henri est en pleine crise de la cinquantaine. Il a écrit un livre, il y a longtemps, il a eu énormément de succès, il a acheté une maison magnifique, une Porsche, il a insisté pour que sa femme arrête de travailler, il entretient ses 3 enfants… mais en fait, il n’a plus rien écrit depuis, rien du tout. Il imagine que tous ses problèmes d’inspiration viennent d’abord de ses enfants stupides et de sa femme alcoolique, qui boit pour supporter sa déprime.
Et voilà qu’un énorme chien mal élevé et obsédé, décide de s’installer dans la maison. Il bave, détruit tout et surtout tente de sauter tout ce qui bouge.
Et ça plait à Henri.

C’est un film assez sympa, plutôt acide, plutôt drôle, avec des bons acteurs.
Ce qui est très curieux, c’est que j’ai vu sensiblement le même film la veille : La belle époque.

Un homme de 50-60 ans qui a eu brièvement un succès et qui ne fait plus rien depuis, est en pleine déprime et pourrit la vie de son entourage, essentiellement sa femme et ses enfants, à force d’être centré sur ses problèmes. Dans les 2 cas, il manque autant que créativité que de libido. Finalement, sa femme le quitte pour un amant.

Première grosse nouveauté : des femmes de 50 et 60 ans ont le droit de revendiquer du sexe (on voit même Fanny Ardant au lit avec son amant). Deuxième nouveauté : la crise de la cinquantaine, ce n’est plus l’homme qui cherche une aventure avec une jeunette et l’épouse fidèle qui pardonne. Le cinquantenaire n’a plus d’énergie, si ce n’est dans l’auto apitoiement et sa femme, pleine de vie et d’envie de choses à réaliser continue à avancer. Le cinquantenaire n’a aucune animosité, ni envers sa femme, ni envers l’amant. Lui-même ne cherche personne d’autre puisqu’il n’a plus aucune vitalité, ni sexuelle ni intellectuelle.

Là où on revient sur un schéma plus classique, c’est la fin : le cinquantenaire fait une grosse introspection, comprend qu’il a été un vrai égocentrique depuis au moins 30 ans et retourne séduire sa femme qui quitte son amant pour lui.

Deux films coup sur coup avec la même histoire, ça doit manifester d’une réalité sociale.

La Reine des neiges II de Jennifer Lee et Chris Buck

Il y a des traditions. Aller voir le Disney de Noël avec sa fille. Nous sommes allées voir le très attendu Frozen 2. Côté >0, l’histoire se raccorde bien : Elsa se demande d’où vient ses pouvoirs, se sent solitaire et différente dans son château et va suivre l’appel de la magie pour réparer des torts anciens commis par son peuple.

(A ce sujet, il y a des critiques qui gueule que dans Frozen, les mecs sont présentés comme des gros benêts ou des tyrans qui ont commis des exactions. Bon, ben ça change de décennies de ravissantes idiotes. Accessoirement, le scénario de Frozen est un parallèle avec le massacre des « native americans » et que je sache, ce sont bien des politiciens et militaires avides et racistes qui en sont la cause.)

Cela étant dit, quand on regarde un Disney, on peut repérer 1) les produits dérivés 2) les bestioles choupies.

Côté produits dérivés, le cheval marin à la crinière ruisselante fait un bel exemplaire de gadget girly.

Comme à chaque fois, même quand on a une héroïne (et même 2) who kick serious asses, on n’en dérive que des sous-produits mièvres. Mention spécial à la pub lego, qui présente le château d’Elsa : 3 enfants jouent, 2 filles et un garçon… Au début, ça comment bien. Les 2 filles sont ravies de pouvoir remplir les défis qui s’offrent à elles avec UNE CARAFE D’EAU ! YES ! DES BRETZELS ! YES ! (je vous jure, la pub dit ça). Puis, elles découvrent avec surprise la présence d’une épée et le garçon semble s’excuser de jouer avec… Alors que dans le film, la première personne qui brandit une épée, c’est bien une femme.

 

 

Côté bestiole choupie, mention absolue pour Bruni, le petit démon du feu, il est la grande réussite de Frozen. J’aurais aimé le voir plus. Vous noterez que malgré sa vie aventureuse en pleine nature, Elsa est parfaitement maquillée, et même de manière plutôt chargée.

A noter aussi la chanson parodique « Boys Band » avec Kristoff et les Rennes pour les choeurs… fallait oser.

En revanche, Disney n’a pas osé aller au bout de l’idée qu’une des réalisatrices avait laissé filtrer…

SPOILER : non Elsa ne tombe pas amoureuse d’une fille (ni d’un garçon, pour le coup). Il n’y a même aucune allusion au fait que cela pourrait être possible, car la jeune fille qu’elle rencontre va ensuite prouver son hétérosexualité en séduisant un mec.

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