Kro films

Dans cette misère cinématographique actuelle, que faire ?

Se rouler sur le sol après l’orage ?

Aller tout de même au cinéma ?

The perfect candidate de Haifaa Al Mansour, avec Mila Alzahrani, Dae Al Hilali, Khalid Abdulrhim

Greenland – Le dernier refuge de Ric Roman Waugh avec Gerard Butler, Morena Baccarin, Scott Glenn

Joyeuse retraite de Fabrice Bracq avec Thierry Lhermitte, Michèle Laroque, Nicole Ferroni

The perfect candidate de Haifaa Al Mansour, avec Mila Alzahrani, Dae Al Hilali, Khalid Abdulrhim

Maryam est chirurgienne dans une petite ville d’Arabie Saoudite. Comme elle n’en peut plus de devoir se battre pour faire son métier, tant auprès des patients que de sa hiérarchie, elle décide de se rendre à Ryad pour candidater à un poste dans un grand hôpital. Or, elle se voit refuser le droit de prendre l’avion, car elle n’a pas d’autorisation d’un tuteur légal : père ou mari.
C’est suite à un malentendu qu’elle décide de se présenter aux élections municipales de sa ville… Mais ne pouvait aller à Ryad, elle décide de se battre sur place et de faire campagne. Comment ? Grâce à un tuto youtube.

Voilà un très bon film. Ce n’est pas une comédie, même si on se doute que les choses pourraient se passer bien plus mal en vrai… et ce n’est donc pas un drame.

C’est un film qui montre comment les femmes réussissent à vivre dans un univers clos et avoir une socialisation familiale coupée des hommes. Un film qui montre aussi les contradictions du pays : la soeur de Maryam organise des mariages somptueux ou les femmes sont les reines et décident de toute l’organisation mais que ce jour-là…

Pendant ce temps, dans ce pays où les relations hommes femmes sont si distantes (niqab oblige), le père de Maryam joue du oud dans un groupe qui ne chante que des chansons d’amour.

C’est un film très dépaysant qui donne un aperçu de l’Arabie Saoudite et arrive à montrer malgré tout des femmes puissantes dans cette société qui leur laisse une très étroite marge de manoeuvre.

Greenland – Le dernier refuge de Ric Roman Waugh avec Gerard Butler, Morena Baccarin, Scott Glenn

Une comète est sur le point de s’écraser sur la Terre et de provoquer un cataclysme sans précédent. John Garrity a été choisi par le gouvernement pour embarquer dans des avions avec sa famille pour le dernier refuge. Mais rejoindre le dernier refuge va être difficile.

Greenland est un film catastrophe qui ferait passer Deep impact pour un film d’art et d’essais. Le scénario a dû être réalisé en demandant à une classe de maternelle de faire du couper-coller avec des films-catastrophes des années 60.

Une comète s’approche de la terre, on ne l’avait pas repéré parce qu’elle vient « d’en-dehors du système solaire » (probablement qu’on l’avait dans le dos, pour ça qu’on l’a découvert seulement il y a 3 semaines). Le gouvernement des USA dit qu’elle est inoffensive et les gouvernements des autres pays ne disent rien parce que seuls les USA existent. D’ailleurs, le premier bout de comète va s’écraser sur la Floride. Le reste du monde a surement été anéanti, parce qu’on n’en parle pas du tout.

C’est alors que le téléphone de John Garrity se met à sonner d’un bruit bizarre, que Garrity reconnait tout de suite : c’est le bruit des alertes gouvernementales d’urgence ! Pendant ce temps, chez sa femme (avec qui il a des problèmes de couple), c’est la télé qui passe le message gouvernemental, probablement parce que le téléphone de Mme Garrity ne peut recevoir que les sms d’alerte shopping.

M. Garrity a été sélectionné par le gouvernement avec sa femme et son fils pour aller dans un refuge d’urgence. Ils sont un peu étonnés, mais quand la Floride se fait écrabouiller par une météorite, ils partent vers la base militaire qui doit les accueillir. Évidemment il ne faut pas oublier l’insuline de leur fils (un couple presque divorcé et un gamin diabétique dans une fuite effrénée… qui a téléphoné le scénario ?)

Il va s’avérer que les gens ont été choisis pour leurs compétences (parce que les USA ont un gouvernement rationnel, parfaitement) : il est ingénieur, il sera utile pour reconstruire le monde, alors que sa femme est maman. Elle pousse des cris aussi, des fois, quand ça fait peur et qu’il faut protéger son fils diabétique et donc tout mou la moitié du temps.

Dehors, c’est la panique, embouteillages, scène de pillage… à la limite, je me demande s’ils ont tourné de nouveau ces scènes, si ça se trouve, ils ont juste récupéré les rushs des 12 films à catastrophes planétaires précédents.

La famille va finalement atteindre la base militaire, oubliant l’insuline du gamin dans la voiture. Quand les militaires découvrent par hasard que le fils est diabétique, ils refusent de l’embarquer : ça aurait du être signaler sur leur base de données, c’était une erreur. (Quand je vous disais que c’était un scénario des années 60. Ils n’ont pas demandé à Google les fichiers médicaux ?)

La famille va se retrouver séparée et va tout faire pour se retrouver et gagner quand même un refuge, à grand renfort d’incohérences scénaristes, d’absurdités, de combat avec des méchants, de cris hystériques et de gamin à la vitalité de l’endive cuite (mais il est diabétique, on vous l’avait dit ?)

J’allais voir mon premier Blockbuster post confinement. Je n’avais pas l’intention d’être difficile. 3-4 effets spéciaux, un bon raz de marée, un chaton qui miaule parce qu’il est perdu dans la tourmente, ça m’allait parfaitement. Bon, là, j’aurai envie de vous raconter au-delà des premières 50 minutes, mais en fait, je suis partie.

Joyeuse retraite de Fabrice Bracq avec Thierry Lhermitte, Michèle Laroque, Nicole Ferroni

Celui-là, c’était mon dernier de ma série « comédie française » d’avant mon départ en vacances.

L’heure de la retraite est enfin arrivée pour Philippe et Marilou. Ils vont tout plaquer et réaliser leur rêve : partir vivre au Portugal. Au revoir le travail, au revoir la famille : pas question de continuer à regarder la gamine faire des tours de poney sous la pluie indéfiniment et de servir de dépannage en cas de grève d’école. Or, Philippe apprend que sa mère n’en a plus pour très longtemps (alors que bizarrement, elle pète la forme). Ils retardent alors leur départ, et les choses se gâtent.

Un film rigolo, inoffensif avec de bons acteurs. Distrayant.

 

Ce contenu a été publié dans Films, avec comme mot(s)-clé(s) , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.