Kro Nimes

Parmi toutes les villes du sud que je ne connais pas, il y a Nîmes. A 1h40 de Lyon en TGV, pas de couvre-feu (à l’époque!), du soleil… une bonne destination de WE.

Voici le symbole de Nîmes : un crocodile enchainé à un palmier pour symboliser la défaite de l’Égypte sous Auguste : des soldats de la campagne d’Égypte s’installent à Nîmes et la ville a le droit d’utiliser ce blason sur ses pièces de monnaie. Moralité, il y a des crocos partout (l’équipe de foot s’appelle les crocos). #touscrocos est écrit dans la ville pour unir les habitants contre le Covid… Peut-être que l’abus de croco nuit à la santé. (Photo JPG et moi)

En arrivant dans un endroit touristique, un bon réflexe est de télécharger l’App de la ville. Parfois, on a de bonnes surprises, avec une app qui regroupe toutes les activités, tous les tickets, le réseau de transport en commun, un agenda des manifestations et le reste. Et parfois, on télécharge l’App de Nîmes.

A Nîmes, il y a 3 points principaux à voir : Les arènes, la Maison carrée et la Tour Magne. Et effet, une App regroupe les monuments… mais ça fait partie de ces App « documentaires » qui en fait se contente de retranscrire les textes des audioguides en y ajoutant quelques photos. Dès qu’on veut une information pratique ou avoir une interaction (comme prendre les billets) on est renvoyé au site ad hoc… qui d’ailleurs plante au moment de rendre la main à l’App.

Bref, il a fallu faire les touristes en mode XXe siècle. Après tout, comme il s’agissait de voir des vieux trucs gallo-romains, c’était raccord…

 

 

Commençons par les arènes. Il faut le reconnaître : c’est vraiment très impressionnant. Elles sont immenses, elles s’imposent dans la ville. Elles pouvaient accueillir 24 000 personnes (toute la ville romaine en somme).

La scène est évidemment très grande, mais les couloirs, galeries et salles à l’intérieur des murs sont également très larges (et jolis à voir), on pouvait mettre également foule de gens à l’intérieur (dont des gladiateurs, des condamnés et des bêtes sauvages).

Ce qui est très curieux (mais explique le bon état de conservation), c’est que ces arènes ont abrité la ville médiévale en tant qu’enceinte fortifiée. La scène est devenue un quartier de la ville, avec des rues et des magasins et ce n’est qu’au XIXe siècle que les derniers habitants ont été expropriés pour que les arènes redeviennent une zone de spectacle (bon, sachant que l’essentiel a été des corridas, à faire regretter que le bâtiment redevienne fonctionnel).

Deuxième endroit à visiter : la Maison Carrée. Dédiée à Auguste et à ses fils, placée au bout du forum (dont il ne reste rien) elle est l’expression du pouvoir de l’Empire romain. Ce qui est impressionnant avec cette Maison Carrée (qui reproduit des temples de Rome), c’est à quel point elle et ses semblables ont inspiré des architectes du XIXe. Vous avez vu l’église de la Madeleine à Paris ? Le Capitole de l’état de Virginie (Jefferson est tombé amoureux de la Maison Carrée de Nîmes) et la moitié des bâtiments de Washington (y compris la Maison blanche) ? Si la Maison Carrée n’est pas l’inspiration directe (Olympieon d’Athènes –> l’Église de la Madeleine –> la Cour suprême à Washington), on retrouve ce type d’édifice 2000 plus tard un peu partout dans le monde occidental pour symboliser le pouvoir. Pourtant, c’est surfait, les colonnes, vous ne trouvez pas ?

Ensuite, on prend sa respiration et on grimpe à la Tour Magne. La Tour Magne est une ancienne tour gauloise qui a été « coffrée » par une tour romaine octogonale. Cette tour permet une très belle vue sur la ville (mais ça fait beaucoup de marches, sachant qu’elle-même surplombe des jardins en pente).

Ce sont des jardins de ville magnifiques, à la mode des différentes époques qui les ont aménagés : une fausse grotte en stuc derrière une nature luxuriante en allant vers la tour (plus récent) et de purs jardins à la française avec des bassins en bas.

L’ensemble étant installé à l’emplacement de la source gauloise à l’origine de Nîmes, sur les lieux d’un magnifique bâtiment dédié au culte impérial (dont il ne reste quasiment rien).

Ce contenu a été publié dans Tourisme. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.