Kro enfin de vacances (enfin presque)

Ma dernière Kro date de janvier… et pour cause, mes dernières vacances aussi. Mais qu’est-ce que j’ai fait à Pâques, me direz-vous ? Eh bien, j’ai eu le covid. Je sais, c’est peu habile, parce que j’ai été guérie pile pour la reprise.

Je dois avouer que je n’ai pas lu énormément depuis. Je ne suis pas non plus allée au cinéma. J’ai essentiellement fait de la politique universitaire, jouer au Shérif et, encore plus bizarre, assurer une fonction RH dans une faculté qui, à mon avis, comporte beaucoup trop de monde parce que vers 200 personnes, ça devient envahissant. De temps à autre, je tente de faire la sociologue, mais honnêtement, c’est pas souvent.

J’ai regardé des séries…

En Thérapie de Eric Toledano & Olivier Nakache

Friends, les 10 saisons

Bosch de Eric Overmyer et Michael Connelly avec Titus Welliver

En Thérapie de Eric Toledano & Olivier Nakache avec : Frédéric Pierrot, Carole Bouquet, Mélanie Thierry, Reda Kateb, Pio Marmaï pour la Saison 1 et Charlotte Gainsbourg, Jacques Weber, Agnès Jaoui… pour la Saison 2

Les attentats du Bataclan font ressortir des traumatismes chez des personnes qui les ont vécus ou qui y projettent leurs angoisses. Ces patients se retrouvent dans le cabinet de psychanalyse du Dr. Dayan. Chaque épisode nous permet de suivre la séance d’un patient différent : le flic qui fait des crises d’angoisse depuis qu’il est entré au Bataclan pendant la prise d’otages, la chirurgienne débordée aux urgences ce soir-là, mais aussi une gamine nageuse et espoir olympique qui a eu un accident de vélo… qui masque peut être une tentative de suicide, et enfin un couple conflictuel qui tente de se retrouver. Le dernier jour est consacré à un rendez-vous entre le psychanalyste et sa contrôleuse (Carole Bouquet est formidable) où il débriefe les séances sous un regard extérieur. Dans la saison 2, on reprend le même principe de situation traumatique initiale (cette fois, c’est le 1er confinement) avec de nouveaux patients.

J’ai regardé En Thérapie pendant mon Covid, c’est une série calme, avec 2 personnages à la fois qui parlent français. Un minimum de culture psychanalytique rend les choses familières et faciles à suivre (ça m’a rappelé ma formation à l’université Paris X, très imprégnée à l’époque de culture psychanalytique). C’est très juste, sur l’aspect psychanalyse et j’ai bien retrouvé des thématiques typiques comme les guerres et ruptures sanglantes entre chapelles de pensée, qui virent au drame et à la trahison.

La série est plutôt réaliste même si la cure psychanalytique avance super vite, par rapport à la vraie vie. On finit par s’intéresser au cas de tous les patients (mon préféré reste Reda Kateb, le flic du Bataclan) et ça m’a vraiment plus. La 2e saison a moins d’ampleur et Charlotte Gainsbourg n’a pas l’aura de Carole Bouquet. C’est l’adaptation française d’une série israélienne à succès :oui, évidemment, on est un peu dans la caricature… depuis Freud, la psychanalyse et sa mise en scène a quand même ses plus grands fans parmi les juifs. En thérapie est une série réussie qui a eu l’avantage de jeter un coup de projecteur sur ce qui se passe dans une thérapie, que le thérapeute soit d’obédience psychanalytique… (ce qui n’est pas ma tasse de thé théorique) ou  d’une autre obédience.

Friends, les 10 saisons enfin ! avec Jennifer Aniston, Courteney Cox, Lisa Kudrow, Matt LeBlanc, Matthew Perry et David Schwimmer

Eh oui, j’ai enfin fini les 10 saisons de Friends. J’étais comme tout le monde arrêtée à la Saison 7. J’ai commencé à regarder cette série enceinte, alors que j’habitais encore Reims (ce qui remonte à plus de 20 ans) et je pense que le générique est la musique que Leirnette a le plus entendue in utero. J’ai aussi vu « Friends : The reunion » réalisé en 2021 avec les acteurs de retour sur le plateau de la série (on y découvre si finalement Rachel et Ross étaient « on a break » ou pas). Fun fact, en faisant des recherches sur cet épisode, j’ai découvert que les fans à travers le monde qui parlent de Friends étaient des gens célèbres : Cara Delevingne, Lady Gaga, Malala Yousafzai, Kit Harrington… je n’ai évidemment reconnu personne !

Friends est une série emblématique qui a marqué et transformé le paysage de la série. C’est une des premières séries où on a reproché aux acteurs et actrices de gagner autant avec comme argument : « est-ce que jouer dans une série vaut vraiment un tel salaire ? ». Ce à quoi Matt LeBlanc avait répondu que c’était curieux de demander si telle ou telle activité, ça valait ou non un tel salaire, simplement, la série avait un tel succès qu’ils ont été en position de demander un tel salaire et ils l’ont fait. Je pense qu’avec le boom des séries aujourd’hui, la question semblerait totalement incongrue.

Ok, Friends est aujourd’hui à côté de la plaque sur plusieurs dimensions : grossophobe de manière récurrente et particulièrement sur les dernières saisons (oui, franchement, à revoir, c’est gênant),  indélicat dans sa manière de parler de la transidentité et « folklorique » dans sa vision des gays et lesbiennes, avec quelques considérations homophobes. A cela, s’ajoute le fait que tout le monde est blanc et habite Greenwich Village (habiter dans le 5e à Paris, à côté, c’est donné). Et que 2 des mecs ont des professions intellectuelles, mais aucune des filles. Toutefois, Friends a quasiment 30 ans. Ouvrir le premier épisode sur un couple de lesbiennes qui élèvent un enfant ensemble, et sans caricaturer les lesbiennes, était franchement moderne. Et même d’aborder la question de la transidentité, avec finalement un numéro de drag très correct, était plutôt novateur (même si la manière de l’aborder est aujourd’hui largement datée).

Pour le reste, ok. On ne referait plus Friends ainsi, mais ça reste tout même remarquable d’une époque et d’un mode de vie (et évidemment, c’est drôle !)

Voir l’épisode The reunion, où l’émotion des acteurs et actrices est visible fait également plaisir.

Bosch de Eric Overmyer et Michael Connelly avec Titus Welliver 

Bosch est une série policière centrée autour du personnel d’Harry Bosch, d’après les livres de Connelly du même nom. Chaque saison (il y en a 7), on suit une enquête principale, une enquête annexe et la vie privée de Harry. Harry a une ex-femme avec laquelle il est resté ami, une fille dont il essaie de rester proche (et qui deviendra un personnage important à mesure qu’elle grandit au fil des saisons) et une magnifique maison vitrée qui domine Los Angeles, qu’il s’est payé avec les Royalties d’un film tourné à Hollywood inspiré d’une de ses enquêtes.

Titus Welliver est excellent dans le rôle de ce flic taciturne, obsédé par le boulot, mais toujours (enfin quasiment toujours) posé, calme et professionnel (c’est-à-dire que quand il sort du cadre, ce n’est pas impulsif, mais réfléchi).

Ça change du détective looser (sa maison est superbe), solitaire (un peu, mais pas tout le temps), accro au whisky et paria de la police (il est reconnu pour sa compétence, même si parfois, il est un peu boderline sur les procédures).

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Bosch est une excellente série, les 7 saisons sont d’une qualité égale, passionnantes et pleines de suspens (avec des scénarios pas toujours simples. Apparemment une suite est annoncée avec un cadre un peu différent… je l’attends impatiemment.

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