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Confession d’un automate mangeur d’opium de Mathieu Gaborit et Fabrice Colin

La huitième saison d’Urgences est finie.

BD : Jesaispascommentcas’appelle de Larcenet

Comment je suis devenu stupide de Martin Pages

Confession d’un automate mangeur d’opium de Mathieu Gaborit et Fabrice Colin
Nous sommes à Paris en 1889. L’expo universelle bat son plein. Grace aux dernières avancées technologiques et en particulier à la découverte de l’éther, on fabrique des ascenceurs, des téléphones, des dirigeables qui survolent Paris et des automates.
Or, voilà qu’un automate devenu fou (mais comment est-ce possible ?) a tué Aurélie, la meilleure amie de Margaret Saunders, (une actrive qui triomphe dans Roméo et Juliette), en la jetant du haut d’un dirigeable.
Margaret a bien envie de découvrir qui a tué son amie et s’embarque dans une enquête dangereuse avec son frère, qui est aliéniste à St Anne et qui travaille sur les folies causées par l’ether.
C’est donc du Steampunk, ce genre littéraire qui fait de la SF à la Jules Verne. Assez rare, pas toujours apprécié, mais moi, j’aime bien. Et comme je trouve que Gaborit et Colin écrivent bien, j’ai voulu lire leur bouquin.
Ce livre est raconté un chapitre sur 2 par Margaret et l’autre par Théo son frère. Ce qui a du simplifier l’écriture à 2. Toutefois, les 2 styles sont homogènes, et malheureusement, un peu baclés. Bong sang, l’un comme l’autre sont capables de faire mieux. Il y a des dialogues, en particulier, qui sonnent faux.
Sinon, l’idée est bonne. L’ambiance Paris Steampunk est bien décrite et c’est un plaisir de visiter ce Paris de lumière en faux XIXe siècle. L’histoire est bonne aussi, même si malheureusement, la sauce qui est montée n’est pas à mon avis aussi bien exploité qu’elle aurait pu l’être avec 2 trois idées esquissées et laisser en route. On croise Villiers de L’Ile Adam (auteur de la Vénus d’Ille, une histoire d’automate que je connais bien, évidement, vu mes préoccupations) et il y a des clins d’oeil d’ambiance et de style assez sympa. Les personnages sortent un peu de l’ordinaire, avec comme héroïne une actrice lesbienne, mais pas dans une version pour exciter les ado, plutôt crédible, même.
C’est donc un roman correct, original, pas génial mais agréable

La huitième saison d’Urgences est finie.
Et le moins qu’on puisse dire c’est que ca a dégagé: exit Benton, le meilleur chirurgien du monde (et vraiment, sans lui , rien n’est plus pareil). Dans la foulée, évidement, exit Cléo et tous ceux qui gravitaient autour de Benton.
Malucchi (je commençais juste à l’aimer) : dehors.
Et enfin : Green. Et celui là, il va pas revenir. Cancer du cerveau, ca pardonne pas.
Finalement, une saison dans laquelle on n’a pas eu le temps de s’installer et de s’habituer aux nouveaux. On larmoie sur le départ de Green, Luka n’arrive pas à s’installer (il est tarte, ce pauvre luka). Aby est bien, quand même. Kerry assume enfin son homosexualité.
Carter joue les super héros depuis qu’il a récupéré le stétoscope +2 sur les morts-vivants de Green.
Bah, c’était bien quand même.
Romano est humain un épisode sur 4…
ah.
Bref.
Je vais pouvoir travailler aussi le dimanche soir maintenant, ca devenait plus possible.

BD : Jesaispascommentcas’appelle de Larcenet
Et pourquoi je sais pas comment ca s’appelle ? hein ? hein ?
PARCE QUE JE L’AI EUE EN AVANT PREMIERE.
Et toc.
J’espère que vous êtes tous jaloux.
Photocopier par un fidèle lecteur (comme qui dirait en service de presse, un peu pareil, vous voyez, ces chroniques, c’est la gloire, j’ai des avantages en nature)
Donc, le dernier Larcenet, celui que vous devrez attendre noel pour le lire.
C’est pas la suite du Retour à la terre, c’est une autre histoire, mais bon, on reconnait bien le même genre de thème.
Marco est un photoreporter qui n’a plus envie de prendre des photos. Il quitte son psy, la ville et part à la campagne avec son chat.
On y retrouve des angoisses présentes dans le Retour à la terre, le même genre de délire avec ses potes, et la même « douceur », le même charme tranquile aussi.
Ensuite, un truc m’inquiète : la compagne du lecteur qui a fait le délit d’initié m’a dit qu’elle a trouvé ca drole et qu’elle s’est marré à voix haute. Je ne dirais qu’une chose :
:-§
C’est bien, mais drôle !!!! C’est triste, parfois, touchant. Ca m’a fait sourire certes. Mais drôle ? non, je ne peux pas dire.
Bref, je vous le conseille chaleureusement, pour quand il sortira (parce que, moi, je l’ai déjà lu et ca m’a juste coûté un crumble…)

Comment je suis devenu stupide de Martin Pages
Le héro passe son temps à se poser des questions. Ca le rend solitaire. Il n’est pas intégré au monde, il n’arrive pas à prendre la vie avec légèreté. Il se sent inadapté. Sa croix : c’est qu’il est intelligent. Alors, pour être plus heureux, pour pouvoir être comme ses semblables, il décide de devenir stupide.
Comment s’y prendre ? La première solution qui lui vient à l’esprit : devenir alcoolique.

Vous vous souvenez, de temps en temps, je lis et je vous parle de la bande des auteurs branchouilles parisiens : y’a Beigbeder (y’a pas, je fais un blocage sur l’orthographe de son nom), y’a eu Laurent Laurent, Jaenada…
Et bien, en voilà encore un. D’ailleurs, B. dit du bien de lui dans ses critiques de Voici (ne me demandez pas comment je suis au courant, c’est inavouable)
Pour B. (ca m’évite de faire des fautes à son nom au moins), c’est un petit jeune bourré de talent qui ira loin, tout ca.
Ces gens ont des caractérisques communes : ce sont des hommes, blancs, trentenaire +ou- (ou essayant d’avoir l’air « jeune »), racontant des histoires de célibataires parisiens blancs jeune et trentenaire.
Pour l’ouverture d’esprit et la diversité, bravo.
Ce sont des gens qui pensent avoir un humour fou.
Ce qui est souvent vrai.
99 F de B. n’est pas un mauvais romain. Le chameau sauvage est très drôle.
Le problème, c’est qu’ils le savent et en sont certains.
Mais ils ont un autre point commun : ils sont intelligents, ils sont mieux que les autres. Ils sont l’élite branché de la capitale. Ils sont super hype.
Chez Jaenada, c’est pas génant, il se moque suffisamment de lui pour que ca passe bien.
Là, malgré un début de roman rigolo, finalement, qu’est-ce qu’il est content de lui, le petit gars qui veut devenir stupide.
Il doute de tout, sauf d’être intelligent (et que tous les autres sont cons, bien sûr). Il porte sa croix, être sensible aux malheurs du monde (enfin, les grands malheurs qui se passent très loin de chez lui, les malheurs sordides au pied de sa porte, il s’en fout) et tel un enfant gâté, il dit : oh, je suis malheureux d’être seul.
Finalement, un livre avec plein de morceau drôle et de grand bout énervant.

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