Bienvenu aux 2 nouveaux sur la liste : jp et lapuce. Ils permettent à la fois d’augmenter le taux de féministes et d’informaticien.
Danny Balint
Substance Mort de Philip K. Dick
Le Grand Chemin avec Richard Bohringer et Anémone + 2 gamins
Le pic-nique de janvier des Chiennes de Garde
Danny Balint
Présenté comme le nouveau American History X, ce film raconte l’histoire d’un jeune skin, fasciste, raciste et violent comme il se doit, qui persécute activement les juifs tout en étant juif lui-même. Comme dans American History X, on a affaire à un théoricien du fascisme, qui entraine un gamin intelligent mais en plein mal-être, suivi par des brutes sans cervelle. La dimension supplémentaire, c’est que le héros mène une vie totalement schizo, en aimant son vieux père, sa sur, en conservant la torah dans son armoire, etc. C’est par des flash back sur son instruction religieuse qu’on comprend comment il s’est senti trahi par Dieu et par la tradition, et comment une profonde compréhension des écritures lui a fait à la fois les haïr et les adorer.
Bon, tout cela étant dit, ce film manque de but, ou disons de portée. La portée d’American History X dépassait les histoires individuelles du héros et de son fère. Pas pour ce film, tout axé au destin de Balint. C’est un film intéressant, en particulier grâce à l’interprétation de l’acteur principal, que j’ai pas trouvé son nom sur imdb , mais on reste un peu sur sa faim, comme si le metteur en scène n’avait pas osé aller au bout de son idée. Finalement, on a du mal à croire à l’histoire de Balint, qui simplement sur une controverse religieuse, a pu haïr son peuple à ce point. Ce n’est pas le processus schizo et d’auto-destruction qui n’est pas crédible (cette partie est plutôt bien faite), mais la raison qui l’a enclenché.
Substance Mort de Philip K. Dick
Paranoïa, dédoublement de personnalité, drogue, voilà les thèmes récurrents chez K. Dick. Et là, vous ne serez pas déçus : ils sont tous là, et dans les grandes largeur. Ce roman est à peine un roman de SF et d’ailleurs, Dick ne fait pas spécialement d’effort pour planter un décor réellement futuriste.
L’argument de la SF lui permet d’aller où il veut dans son histoire, tout en l’implantant franchement dans les cendres du mouvement hippy. Pour ceux qui ont aimé « Les chroniques de San Francisco » et le côté sucré, gentillet et bon enfant du mouvement hippy, un petit détour par Substance Mort permet de remettre les pendules à l’heure.
Bob Arctor est un drogué à la substance M, cette drogue terrible qui bousille rapidement le cerveau sans espoir de retour. Enfin, il joue le rôle d’un drogué. Parce qu’en fait, il est Fred, agent fédéral, qui cherche à remonter la filière de la substance M. Parmi les fédéraux, personne ne connaît sa vraie identité : c’est ainsi qu’on lui demande un jour de surveiller Bob Arctor, ce junky, qui revend et achète de la substance M pour de fortes sommes. Seulement, Arctor s’est mis à prendre réellement de la substance M. Et Fred se dit que c’est une bonne idée de se surveiller lui même pour se couvrir.
Dick sait de quoi il parle, il nous décrit l’univers de la drogue, ses horreurs et injustices. Les pushers, qui versent à l’insu de leur victime de la drogue dans leur boisson afin de les accrocher. Les filles qu’on viole et qu’on drogue pour pouvoir les prostituer, les univers tout petits des freaks, qui ne pensent qu’à se trouver leur dose et qui ne vivent que quelques minutes de bonheur, au moment où ils la prennent, pour qui rien n’a d’importance, ni le sexe, ni l’argent, ni le corps, ni ce qui peut leur advenir maintenant ou demain. Il n’y a rien, hors la substance M. Les straights, bien pensants qui méprisent tous ces drogués qui méritent bien ce qui leur arrivent. Et ces gens qui avaient juste voulu jouer et pas grandir et qui se sont retrouvés avec le cerveau en miette avant d’en mourir.
Les 20 dernières pages sont franchement brillantes, dans la description de cette déchéance et la postface de Dick, en hommage à tous ses amis emportés par la drogue est à la fois moderne, non moraliste et humaine. C’est vraiment un bon livre.
Le Grand Chemin avec Richard Bohringer et Anémone + 2 gamins
On est dans les années 30. Une maman enceinte amène son gamin à la campagne, chez Marcelle et Paulo. Visiblement, papa s’est barré et la maman qui est dactylo à Paris, envoie son gamin en vacances, le temps qu’elle accouche.
Marcelle est une gentille dame, visiblement ravie de s’occuper de lui.
Paulo considère que le gamin est une nouvel idée de Marcelle pour l’emmerder. Alors, pour changer il va picoler au bar.
Alors que le gamin se demande ce qu’il fout là, il est pris en charge par la voisine, une gamine de 10 ans qui grimpe aux arbres et lui apprend la vie à la campagne.
C’est un film campagnard gentil, bien joué, tranquille. Avec des personnages intéressants et touchants… l’ensemble est un peu trop gentil pour être vraiment crédible. La meilleure interprétation, c’est la gamine. Ca se voit bien, en reprisant le déguisement de fée avec les étoiles.
Le pic-nique de janvier des Chiennes de Garde
C’était hier, c’était bien cool.
Et comme on n’a pas perdu notre journée, on a taggué le mur d’une ex maison close, devenue un bar, avec du rouge à lèvre (avec l’assentiment des serveurs, un peu surpris de constater que cette sympathique bande de filles et de garçons où y’avait plein de jeunes, c’était des chiennes de garde).
Il y a maintenant 2 bars à Paris où les CDG ont laissé leur marque… continuons le combat.