Un WE à Londres, ça dure en fait 1 jour et demi. Voici donc une chronique d’un WE bien rempli. Départ en Eurostar samedi à 8h. Grâce aux relations de notre fille ( !) nous avons eu des billets pas chers.
Nous avons même fait l’aller en 1er et bénéficier du confortable petit déjeuner qui nous a callé jusqu’au goûter.
L’Eurostar tente de se donner des allures d’avion. Ça me semble plutôt bête, dans le sens où il n’y a pas de honte à être un train. Par exemple, faire Gare du Nord / Waterloo, c’est plus pratique que Roissy / Gatewick. De toute façon, Eurostar, c’est un train. Alors, comment faire pour que les passagers aient l’impression d’être en avion, sans pour autant lui mettre des ailes ? Eh bien, il faut jouer sur l’imaginaire des gens et les symboles. Tout d’abord, nous passons le checking. Puis, un portique, pour vérifier qu’on n’a pas une arme qui pourrait détourner le train. Ensuite, nous sommes convoqués à la porte A (ou B) pour l’embarquement. Dans le train, on nous demande de nous assurer que nos bagages n’encombrent pas l’allée et qu’ils ont bien une étiquette avec nos noms et n° de place. On nous propose ensuite de consulter la fiche avec les consignes de sécurité. Je m’attendais à voir passer l’hôtesse avec une bouée de sauvetage, nous expliquant quoi faire, en cas de fuite dans le tunnel sous la manche. Arrivée à Londres, la pub eurostar a pour slogan : Fly Eurostar pour les 2-3 qui n’auraient pas encore compris. On voit un Bobby avec deux bâtons lumineux utilisés par les pistards, pour régler la circulation. Sur le sol de Waterloo, il y a une longue bande de papier adhésif représentant une piste d’envol qui nous mène à l’eurostar. Comme ça commençait un peu à nous fatiguer, David et moi avons alors écarté les bras et couru le long de la piste en faisant brrrrr.
Arrivés Waterloo, direction London Eye, une immense grande roue qui propose un tour d’1/2 heure pour voir Londres dans haut. On commence benoîtement à faire la queue, prêts à jouer aux bons touristes quand on s’étouffe sur le prix. 120 F le tour par personne, c’est quand même abusé.
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On se rabat alors sur l’aquarium pour la modique somme de 80 F. Il comporte 2 énormes containers de 3 étages de haut. Des requins et des raies nagent dans l’un et des poissons en bancs dans l’autre. Et au fur et à mesure qu’on descend les étages, on a d’autres vues sur les 2 énormes containers. C’est assez impressionnant : les requins pour leur grandes dents mais aussi les poissons qu’on voit évoluer vraiment en 3D, avec assez de place pour faire évoluer un banc. Il y a aussi des plus petits bassins ou aquariums, dont une sorte de piscine où on peut caresser les raies. Authentique : voyez la photo.
Après l’aquarium, en touristes professionnels, nous sommes allés tourner autour du Parlement, de Big Ben (Dong Dong, il était midi !) puis avons fait un tour en bateau sur la Tamise jusqu’au pont de Londres. Ce sont des bâtiments que je trouve plutôt réussi. Le pont de Londres, c’est quand même quelque chose.
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Puis pour la somme de 16 F, nous avons acheté un ticket de métro, forcément, il n’y a pas vraiment de subvention municipale pour le métro de Londres. Nous nous sommes rendus chez Harrods, très grand magasin où c’est Noël 4 mois par an. C’est un magasin magnifique, il faut le dire. Les ascenseurs méritent le détour, on se croirait dans Jules Verne. C’est immense, il y a du marbre partout, c’est très beau. A part ça, c’est aussi scandaleusement cher. J’ai vu ma première boule de Noël à 800 F. Certes, elle faisait 30 cm de diamètre, mais tout de même
On n’a rien osé acheté
sauf des livres. Ensuite, nous nous sommes dirigés vers l’hôtel avec une certaine inquiétude : Londres est une ville où on peut payer une chambre incroyablement chère pour une prestation décevante. Néanmoins, le Washington Mayfait a à peu près tenu ces promesses : l’hôtel est beau, la chambre aussi, la salle de bain très bien et il est à côté de Picadilly. Seul problème : la chaufferie de l’usine en face fait un boucan d’enfer et comme la chambre est surchauffée, il faut dormir fenêtre ouverte. Le soir, nous ressortons pour trouver un restau. On avait dit : pas Italien, pas tex-mex, pas chinois. Anglais ou indien, à la rigueur. Le problème, c’est qu’à 20h, les pubs ne servent plus depuis longtemps. Le Royal Café avait une entrée absolument magnifique et luxueuse
mais à l’intérieur, bruyant, musique à fond. On a fuit. A côté, un autre pub
rempli d’écrans passant du foot. Lors de notre dernier passage dans un pub anglais où on retransmettait du foot, une chaussette a volé
Alors, on s’est méfié. On a donc fini dans un italien
ou on a très très bien mangé. Trop crevés pour finir dans un pub, nous sommes rentrés.
Le samedi soir, c’est impressionnant comment les anglaises mettent facilement des robes de soirée pour sortir, je dirais même : des robes très habillées
ou plutôt très déhabillés. Et des décolletés aussi profond, par un froid pareil, c’est pas raisonnable.
Dimanche matin : petit dej considérable. Une table « muesli à faire soi-même » : flocons d’avoine, fruits secs en tout genre à mélanger soi-même + diverses céréales en boite. Ensuite, le chaud : saucisse, bacon, tomato beans, croquette de pommes de terre, scramble egg ou sur le plat. Ensuite, le froid : jambon, saucisse et fromage en lamelle. Puis un vaste choix de fruits frais ou au sirop. Puis les viennoiseries. Et des jus de fruits. Bien lestés, nous sommes alors partis roder dans Covent garden et Soho, à travers les marchés à touriste. Sympa, joli site pour le marché à Covent garden, rien d’extraordinaire dans les produits qu’on y trouve. Ce WE, c’était l’hommage aux vétérants, peut être à l’approche du 11 novembre, même si les vétérans qu’on a vu dataient plutôt de la 2e guerre De très nombreuses personnes arboraient une fleur en papier à la boutonnière en souvenir. Et en revenant de Soho, vers Buckingham, on est tombé sur la fin d’un défilé de vétérans : des hommes et quelques femmes, en uniforme bardés de médailles envahissant les pubs au point qu’on n’a pas trouvé de place ou nous poser. Nous sommes alors passés devant The Great Scotland Yard pour retrouver la Tamise. Et puis, 14h : retour en eurostar volant.