kro

Utopiae 2000

Etudes Supérieures Scientifiques : Où sont les filles ?
Lyon 31-01

Conceptions, croyances et représentations en maths, sciences et technos, par Louise Lafortune

Utopiae 2000

DG-Uto-S.JPG

# L’envol du faucon sagittal, de Andreas Eschbach
# Vision par défaut, de Hans Henrik Loyche
# Celle qui libère, de Nicoletta Vallorani
# La Sixième Porte, de Peter Schaap
# L’utopie, et après, de Christopher Priest
# L’Enfant qui ne voulait pas être heureux, de Armando Boix
# Partir pour Édena, de Chrisitan Grenier

Après le tome de 2004, j’ai acheté d’autres volumes de ces anthologies. Celle de 2000 se regroupe autour d’une thématique : l’Utopie. 7 auteurs de différents pays ont écrit une nouvelle sur une utopie… ou une dystopie.
Les 2 premières nouvelles sont des histoires post-apocalyptiques au goût de fantasy. Celle qui libère est une nouvelle de cyberpunk écrite par une femme (plutôt très rare), la sixième porte, c’est aussi du cyberpunk, plutôt fumeux. « L’enfant qui ne voulait pas être heureux » raconte l’histoire d’un ado qui s’ennuie à mourir dans sa vie confortable rempli de gadget électronique, encore plus depuis que ses parents ont déménagé en pleine campagne. Il va vivre une aventure qui va lui donner à penser sur l’usage de la technologie.
Quant à Partir pour Edena, une nouvelle qui se passe dans un monde qui ressemble au Meilleur des Mondes de Huxley. C’est sûrement la meilleure du recueil. Ce qui est amusant, c’est que cette nouvelle a été écrite par un auteur qui écrivait des livres de SF en collection jeunesse… en particulier mon livre de SF préférée quand j’étais petite…

Le recueil est sympa, mais moins bon et moins original que le recueil de 2004.

Etudes Supérieures Scientifiques :
Où sont les filles ?
Lyon 31-01

conf.JPG

Je suis allée faire une conférence sur les représentations de métiers de l’informatique chez les étudiants de la fac de Lyon I. (Ca m’a permis de faire beaucoup de statistiques ces derniers temps, pour ma plus grande joie).

A cette conférence, il y avait Louise Lafortune, ex-prof de maths du primaire, maintenant chercheuse en sciences de l’éduc à l’université du Québec à Trois-rivières.

Elle travaille en particlier sur l’angoisse provoquée par les maths :

Conceptions, croyances et représentations en maths, sciences et technos, par Louise Lafortune

lafortune_louise.jpg

Lors de sa conférence, elle a raconté une expérience (qu’on retrouve dans le livre) où elle demande à des enfants du primaire (environ 10 ans) de dessiner les maths. Que dessinent-ils ?
Pour certains, ils dessinent des profs de maths de dos !
Pour d’autres, il y a des nuages noirs, des éclairs des coups de marteau sur leur tête. Elle raconte le cas d’un gamin qui avait fait un dessin de ce genre. Son prof de maths disait qu’il aimait les maths. En fait, il voulait surtout s’en débarrasser au plus vite, dès qu’il attaquait un exercice, tellement ça l’angoissait.

Elle a conclu par une démonstration édifiante. Elle racontait que parmi les croyances répandues, il y a l’idée que les maths, c’est magique. La solution apparait magiquement dans l’esprit, sans effort. Le mathématicien est comme un magicien des nombres (et il est parfois représenté comme tel dans des dessins pour enfant). Avec une telle croyance, comment admettre qu’il faille chercher et réfléchir pour trouver la solution ? Si la solution n’apparait pas immédiatement, c’est perdu.
Les profs de maths contribuent à cette croyance : ils écrivent le problème au tableau et juste après, ils donnent la réponse. Alors qu’ils devraient laisser chercher les élèves, au moins dix secondes. Là, elle prend sa montre et donne le top : elle nous montre combien ça fait, 10 secondes.
Eh bien, c’est incroyablement long, je pense qu’aucun des profs de maths, nombreux dans la salle, ne laissent souvent 10 secondes pour résoudre un énoncé au tableau.

Le livre comprend une compilation de recherches du genre de : « dessiner les maths », reprenant les mêmes protocoles pour les sciences et la techno. Après avoir expliqué les différences entre croyances, connaissances, représentations et conceptions, le livre explique que les enseignants du primaire sont chargés d’enseigner les maths ou les sciences alors qu’eux-mêmes ne sont pas des scientifiques et que parfois, ils craignent les maths ou les sciences. Ils ont leur propres croyances, qui va se mélanger à celle des enfants et celles de leurs parents. Ce livre propose plusieurs solutions et ateliers pour mettre au jour ces différents rapports au savoir scientifiques et mathématiques et des moyens de passer des croyances aux connaissances chez les élèves comme chez les profs et de réduire l’angoisse éprouvée par rapport aux maths et aux sciences.

Un truc dont je voulais vous parler depuis longtemps et que j’ai oublié :
La feuille de chez Ikéa

feuille.JPG

Vous connaissez cette image de Lagaffe où il dort et qu’il rêve qu’il est un escargot sur une feuille de salade ? Eh bien, voilà, vous pouvez vous aussi réalisé ce rêve : cette feuille présentée ici en taille réelle sert à faire un ciel de lit (d’enfant ou non).

Que font les graphistes, quand ils s’ennuient…
www.sunbelt-software.com

Ce contenu a été publié dans Evénements - expositions, Lectures, Livre de classe, avec comme mot(s)-clé(s) . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

4 réponses à kro

Les commentaires sont fermés.