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Dark blue par Ron Shelton sur une histoire de James Ellroy avec Kurt Russell

Constantine, avec Keanu Reeves

Le choix des mots de Clément Rosset

Dark blue par Ron Shelton sur une histoire de James Ellroy avec Kurt Russell

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Dark blue se passe à Los Angeles, au moment du procès de Rodney King. Pendant que les jurés délibèrent, la ville retient sont souffle.
Dans la police, les flics pourris continuent leurs oeuvres, ils sont racistes, ils fument des cigares avec le juge et l’avocat le soir au club et se tapent dans le dos en s’échangeant des « services ». Le héros, flic pourri désabusé, fait équipe avec un jeune flic qu’il doit compromettre suffisamment pour en faire un futur flic pourri.

Un petit quelque chose de The shield, dans ce Los Angeles violent raciste et corrompu, mais on n’est pas à la hauteur. Un petit film qui se regarde mais qui n’est pas passionnant.

Constantine, avec Keanu Reeves

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Keanu Reeves est John Constantine. Il possède le don de voir l’au-delà, les anges et les démons qui viennent se mêler des affaires des humains. Il a décidé de pourchasser les démons pour les renvoyer chez eux.
Après sa mort, il sait où il va : en enfer, car un jour, il a tenté de se suicider. Il a déjà vu l’enfer et cela ne le réjouit pas beaucoup : « imaginez que vous allez dans une prison où vous avez envoyé vous-même la moitié des détenus… » Mais il est atteint d’un cancer du poumon et n’en a plus que pour quelques mois. En attendant, il fume pour se détendre.

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Dans le rôle de ce héros désabusé, Keanu Reeves est presque expressif. Moi qui le croyais longtemps atteint de paralysie faciale, je note qu’il bouge un peu. Le scénario est bien moins manichéen qu’on pourrait le croire : les démons sont méchants et affreux, mais du côté de Dieu, j’ai l’impression que c’est pas net. On a plutôt l’impression de 2 superpuissances qui jouent aux dés avec les âmes des humains.
Les effets spéciaux sont réussis, le scénar est correct (quelques invraisemblances, un personnage complètement raté à la fin, mais bon), de l’humour…
Franchement, j’ai bien aimé Constantine, je m’attendais plutôt à un navet. Et je vous conseille chaleureusement l’ange Gabrielle. Elle a une classe terrible.

Le choix des mots de Clément Rosset
Un livre acheté il y a longtemps, conseillé par ma prof de psychanalyse.
Clément Rosset, un philosophe répond à une lettre reçu par un « admirateur » lui disant : « Vous qui pensez si juste, pourquoi avez-vous besoin de céder à la manie de l’époque et de faire des livres ? »
Sa réponse, argumentée et développée philosophiquement, prend donc l’essentiel de ce livre (elle est suivie par un essais philosophique sur la joie de vivre).
D’une part, Clément Rosset signale qu’en ce qui le concerne, la pensée ne précède pas l’écrit. Et c’est quand il écrit qu’il pense et inversement. C’est par le choix des mots qu’il fait avancer sa réflexion (d’où le titre).
Ensuite, puisque ses pensées sont écrites, quelle honte y a-t-il à les publier ? Ce sera comme saluer tout le talent d’un peintre, mais regretter qu’il ait besoin de le prouver en faisant des tableaux : le meilleur des peintres serait en somme celui qui ne peint pas, le meilleur écrivain celui qui pense juste mais ne l’écrit pas, le meilleur pommier celui qui produirait des pommes fabuleuses mais dont on ne pourrait jamais cueillir les pommes.
Bon, c’était sympa, intéressant, l’humour de philosophe m’amuse aussi de temps en temps (il fait parti, j’ai l’impression de la famille des philosophes logiciens), mais je n’ai pas été renversée.

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