Islande : quatrième jour


Départ pour Reykjavik, la capitale la plus septentrionale du monde, un peu au nord du 64e parallèle.

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A une vingtaine de kilomètres de la capitale, nous apercevons des nuages de vapeur dans les montagnes. On quitte la route et on se dirige au jugé vers eux.

Ce sont des centrales thermiques qui font un assourdissant bruit de cocotte-minute… de 4 m de haut.

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Reykjavik est une petite capitale : je rappelle 110 000 ha. Très peu d’immeubles, une seule vraie tour, un lac en centre ville… le long duquel on voit se balader le français muni de son sac FNAC !

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On rentre dans un attrape touriste pour voir ce qu’on pourrait rapporter d’autre de notre voyage. Dans les choses vraiment sympas, il y a un artiste qui fait des inclusions en verre, dans des assiettes, des bougeoirs, des sortes de sulfures et des cadres en verre.
Avec les pulls de Vik, les couteaux sculptés et les pierres de volcan, ce sont les objets typiques qu’on peut rapporter d’Islande… et aussi les produits Blue Lagoon… mais n’anticipons pas.

En musique de fond : Björk, bien sûr.
Lotin achète un livre de cuisine islandaise… dans laquelle figure la vraie recette authentique du gravelax… je le signale, je sais que des personnes sont intéressées…

On se balade un peu du côté du port, rien de bien intéressant : une rue commerçante comme n’importe quelle capitale occidentale, une vieille ville avec des maisons typiques… c’est-à-dire en tôle ondulée abritant des antiquaires… pas très différent d’un magasin d’antiquité de Boston ou de la foire des antiquaires de l’île de Chatou.

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Il fait toujours aussi beau et c’est bien agréable si on est à l’abri du vent. Le long du port, un vent qu’on peut qualifier de polaire au sens premier du terme nous congèle mais sur la place dans la vieille ville, nous nous installons en terrasse. Je commande une soupe de fruits de mer, délicieuse mais très chère, bien sûr. A côté de nous, deux islandaises au physique à la Björk boivent de la bière en grignotant des tacos. Elles sont en sandales et jupes d’été, ce qui nous impressionne un peu… on a beau dire : il fait 6° ou 7° même si nous sommes à l’abri du vent et que le soleil réchauffe. Après observations en coin, nous constatons qu’elles ont la chair de poule : visiblement, elles sont à la chasse au mec.

Le café étant à volonté servi dans un thermos (ce qui est plutôt malin), nous traînons un peu, en consultant nos mails (le café possède un access point) et en regardant passer les voitures.
La voiture semble être quelque chose d’important en Islande, et on comprend aisément pourquoi. S’il y a des bus qui font le tour de l’île, il n’y a pas de train, une voiture sur deux est un 4×4 (un peu moins, à Reykjavik) et les stations service, nous l’avons vu, sont souvent les centres névralgiques des villages.
Il y a donc aussi toutes une partie frime qui s’est développé autour de la voiture. On voit passer des voitures de luxe, des décapotables (en Islande, imaginez bien !), un pick-up transformé en je ne sais pas bien quoi de décapotable, et le comble de l’inutile très cher : un Cayenne : le 4×4 de chez Porsche. Si je dis que c’est le comble de l’inutile, c’est parce que c’est un 4×4 surbaissé, ce qui en soit est idiot, et encore dans un pays où on passe les rivières à gué et où on saute les talus.

Nous quittons notre terrasse et sortons de Reykjavik. La circulation dans la ville et la banlieue est fluide mais demande une certaine attention. Les Islandais qui savent conduire en milieu hostile, se comportent en ville comme s’ils étaient seuls, en particuliers quand ils déboîtent.

Nous nous dirigeons vers la pointe est de la péninsule vers un endroit magique appelé Blue Lagoon, (Blaa Lonid) dans la péninsule de Reykjanes, près de l’aéroport.

La piscine et la baignade sont des activités islandaises typiques, (comprenant la pratique des hot pots : nous l’avions lu dans le Routard et avions prévu nos maillots de bain). L’endroit par excellence où se baigner en Islande, qu’on soit touriste ou non, c’est Blue Lagoon.
Au milieu d’un champ de lave, il y a une source chaude qui a rempli un petit lac. L’eau est saturée en soufre, ce qui lui donne cette couleur « bleue laiteuse », je sais, c’est un peu difficile à expliquer. Mais regardez plutôt :

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L’entrée coûte 12€ : pour une fois, ce n’est pas très cher, vu tout ce qui va être mis à notre disposition, pour un temps indéfini. L’installation commence comme une piscine : on peut louer des serviettes. Les vestiaires sont non mixtes et nus : on se douche, on se lave avec du savon mis à disposition. Sur le mur, un dessin montre à l’aide de flèches quelles sont les zones plus particulièrement à laver ! Ensuite seulement, on met son maillot de bain.

Il y a environ 10 m à faire entre le bâtiment et l’eau. Il s’agit donc de sortir (il fait environ 5°), de poser sa serviette et de rentrer dans l’eau à 35°. 10 m un peu difficiles, c’est vrai, mais une fois dans l’eau, c’est vraiment très agréable.
L’eau est tellement opaque qu’à 10 cm sous la surface, on ne voit plus ses mains. On peut nager mais les gens en général barbotent. Il doit y avoir 1,50m de profondeur dans les endroits les plus profonds. Plus on se rapproche de la source qui fume et crache son eau en ébullition, plus on joue aux homards dans l’eau bouillante. A quelques mètres de la source, l’approche devient impossible.

Sur le bord de la piscine, il y a des sortes de maîtres nageurs qui surveillent le bain : ils sont habillés en pull, anorak, bonnet et gants puisqu’ils passent leur temps à piétiner au bord de l’eau.

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On peut également entrer dans une caverne dans la lave qui fait bain de vapeur. C’est peut-être sympa, mais elle est remplie de jeunes mecs bruyants et ricaneurs, ça perd un peu de son charme. A côté, il y a un sauna. C’était la première fois que j’y mettais les pieds : c’est vraiment trop chaud, j’en vois pas l’intérêt. Il y a aussi une bassine pleine de boue de silice blanche et rugueuse à se tartiner sur le visage. Ensuite, on peut aller se rincer sous la cascade. A ma grande surprise, je constate qu’avec peut-être 2,50 m de chute d’eau, il faut déjà une certaine constitution pour rester dessous !

Bref, on barbote un long moment, c’est vraiment très agréable et j’y serais bien restée encore plus.

La sortie n’est pas très difficile, même si la température chute toujours (plus il fait beau, plus il fait froid). On ressort comme « étamés » par le soufre. Sur la peau, ça part au premier lavage, mais mes cheveux ont doublé de volume et sont plus lourds. Il faudra 2 shampoings pour m’en débarrasser.

Nous dînons dans le self de Blue Lagoon pour liquider nos couronnes. Ça nous rappelle les stations service : eau minérale, hot dog et yaourt !

Ensuite, naïfs que nous sommes, nous envisageons d’acheter des produits Blue Lagoon, paraît-il moins chers ici qu’ailleurs et plutôt agréables pour ce qu’on a pu tester (masque à la boue de silice et crème hydratante). Quand on voit les prix, on a encore un mouvement de recul : les produits sont en gros aux prix des produits de grandes marques, alors, on laisse finalement tomber.

On part à la recherche de notre hôtel : il est situé près de l’aéroport, ce qui est plutôt une bonne idée puisque notre avion décolle le lendemain matin à 7h. Mais en lisant mieux le voucher, on constate que l’hôtel est près de l’aéroport des lignes intérieures de Reykjavik, et non pas l’aéroport international de Keflavik, d’où nous décollons. Entre les 2, il y a 45 km.

Nous retournons en grognant à Reykjavik.

L’hôtel est un hôtel Icelandair de type Hilton / Sheraton, bref, le genre hôtels internationaux de luxe tous semblables.
Comme il a du être construit dans les années 60, extérieurement, il ressemble à un collège. Intérieurement, il a été re-décoré avec goût, mais il y a encore des indices qui ne pardonnent pas : l’ascenseur en métal brossé, les grandes portes en verre…

Manque de chance, le hot pot ferme à 19h… j’aurai bien refait un tour de barbotage.

Puisqu’on y est, finalement, nous allons faire un tour de Reykjavik by night. Pas question de nous livrer à l’activité de prédilection du samedi soir, à savoir se pochetronner de bar en bar, surtout vu le prix de l’alcool ici bas.

Nous allons faire une photo de l’église Hallgrimskirkja : sa construction rappelle les orgues basaltiques.

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La voilà de face :

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La statue devant, c’est Leifur Eriksson, fils d’Eric le Rouge qui a découvert le Groenland. Son fils a découvert le Vinland, c’est à dire l’Amérique du nord, en l’an 1000. L’aéroport national porte son nom.

Sachez qu’en prenant toutes ces photos, j’ai eu sérieusement froid.

Nous montons voir cette curieuse construction qui surplombe la ville. Öskjuhlid : ce sont les réservoirs d’eau chaude de la ville : il y a 6 énormes citernes disposées en cercle, 4 millions de litres d’eau à 85°. Au milieu, un restaurant de grand luxe.

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Nous en profitons (brrr) pour faire une photo d’ensemble côté vieille ville. De l’autre côté, on trouve tout de même un peu plus d’immeubles.

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