Brest II : on commence

Fini de rire, il est temps de se mettre au boulot.
Je vous proposerai tous les jours mes notes sur une communication que j’ai bien aimé. C’est très subjectif, évidement.

Pour inaugurer le colloque, c’est une tradition, je commence par me tacher au petit dej avec de la confiture.
C’est pas pour rien que je m’habille en noir.

La fac de Brest :

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C’était mon premier contact avec le breton comme langue vivante.

Vous noterez, il fait toujours beau.

La première comm que je vous propose :

Clothilde Lemarchant : « Unique en son genre : orientation atypique en tant que garçon ou fille au sein des lycées techniques et professionnels »

Parfaite dissymétrie entre les filles et les garçons :
Pour les garçons, les choses se passent bien, le vécu de la formation est positif. Ils s’intègrent vite et apprécient l’ambiance sérieuse et l’aide des filles pour avoir le diplôme.
Même auprès de leurs pairs, ça passe bien. (l’âge aide : c’est pas le collège, les enjeux identitaire de l’adolescence se sont tassés)
Ils sont même contents de leur année scolaire à cause de l’ambiance de la classe et disent que pendant la récréation, ils n’essaient pas de retrouver d’autres garçons mais apprécient de rester avec leurs copines.
Ils développent beaucoup de discours pro-mixité (est-ce pour entériner une situation qui leur est favorable ?)
Les regrets sont plutôt en terme d’orientation (ils ne sont pas où ils le voudraient ou là où ils auraient voulu être) mais la bonne ambiance compensent cette déception.

Quant elles, les filles rencontrent des difficultés. Elles disent toujours : il faut du caractère. Elles sont parfois exclues et même durablement. Dureté de la confrontation (psychologique, les obscénités, confrontation physique, des coups…)
« Tu n’es pas à ta place » entendent-elles, des remarques ouvertement sexistes : « les femmes ça doit rester à la maison. »
Elles sont testées sans arrêt, jusqu’à ce qu’elles craquent et surtout si elles sont meilleures que les garçons dans les disciplines techniques.
Elles parlent à la chercheuse en espérant que l’étude améliora les choses. Certaines ensuite sont fières d’avoir trouvé leur place. Mais pour cela, elles doivent avoir recours à la violence verbale, elles disent avoir changé.

C’est une minorité de garçons qui harcèlent. La majorité est silencieuse, suivent, voire désapprouvent, mais se taisent.

Concurrence dans l’entreprise :
Garçons disent répondre à la provocation : la présence des filles est une provocation en soi.

Finalement, des filles s’intègrent au bout de 6 mois, elles s’investissent souvent (déléguée de classe) elles sont visibles et sont fières de leur pouvoir chèrement gagné.
Il y a aussi des filles timides qui tentent de se faire oublier, qui disparaissent juste après la sortie du lycée, elles ont des amitiés entre filles, exclusives.

Du côté de l’avenir professionnel :
On a des garçons confiants (pour leur avenir) : parce qu’ils sont rares dans leur filière, ils savent qu’ils seront privilégiés.
Les filles sont anxieuses : c’est déjà dur de trouver un maître de stage.

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