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Bénabar : Reprise des négociations

Tue-Loup : Rachel au rocher

Weepers circus : La monstrueuse parade

Bénabar : Reprise des négociations

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Bénabar est devenu célèbre soudain au rayon chansons françaises rigolote ou pas mais à texte avec ses 2 précédents albums. Propulsé au rang de Brassens, les médias intellos l’adorent.
Et franchement, j’ai trouvé que ces deux derniers albums étaient vraiment bien : un oeil juste pour observer les détails du quotidien, un grand sens de la formule, des cuivres dans l’orchestre, vraiment, j’étais fan.
Avec cet album, je suis déçue. Oh, je ne dirais pas que c’est mauvais. Simplement, on a l’impression qu’il recycle du Bénbar. Toujours les mêmes recettes… mais on manque d’idée. Ca donne des chansons jolies, qui font sourire comme « 4 murs et un toit » ou qui font taper du pied en rythme comme « Bruxelles »…
Mais on a l’impression qu’il fait du Benabar, sans plus.

Tue-Loup : Rachel au rocher

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Aaahhh, une autre grosse sortie très attendue, en tout cas par moi, et la toute petite poignée de fan de Tue-Loup.
Tue-Loup est un groupe qui m’enchante, qui m’émerveille et donc la chanson « Quittons la France » a encore le pouvoir de m’émouvoir alors que je l’écoute depuis des années.
Sur le précédent album (Penya, signifiant Mauvais garçon en patois sarthois), ils avaient fait une incursion vers le slam, qui ne m’avait pas tellement plu, mais que je trouvais intéressante quand même. C’était encore un très bel album.
Avec Rachel au Rocher, c’est vers le funk qu’on a une expérimentation… nettement moins dérangeante pour moi mais nettement moins intéressante aussi.
Alors, Tue-Loup, c’est quoi, quand c’est pas du funk et du slam ? C’est de la chanson française, lancinante, avec une voix trainante et sensuelle et des textes ciselés qui peuvent devenir sublime… mais pas là.
Cet album m’ennuie. J’ai du mal à distinguer les chansons les unes des autres, à part deux ou trois qui sortent du lot. Des textes travaillés, mais parfois en vain, ou à vide, l’artisanat de la phrase qui devient besogneux. Une belle chanson, Les encoches, qui me rappellent ce que j’aime dans ce groupe.
Bref, un album écoutable, pas gênant, pas accrocheur, valable en bruit de fond. Ce n’est pas pour ça que j’aime Tue-Loup.

Weepers circus : La monstrueuse parade

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Et voilà la dernière sortie : le dernier disque du meilleur groupe du monde de l’an dernier. Et heureusement, celui-là ne m’a pas déçu.
On retrouve ce qu’on aime chez les Weepers : de très jolis textes, de l’humour, de la clarinette (j’en aurai aimé un peu plus, peut-être).
Dans les changements, plus de guitare, moins de médiévale. Toujours des duo avec des voix féminines (les mêmes que précédemment, d’ailleurs, comme Alexandra Ruiz), qui se marient très bien avec la voix grave et bien posée du chanteur.
Mon seul regret, c’est peut être qu’il n’y pas de chansons aussi géniales que Je mens ou qui dépote autant que Le porteur de lumière ou Le rideau rouge. Néanmoins, c’est un album de grande qualité et de qualité égale.
Je conseille : La dignité : « comme disait l’autre jour mon cheval, c’est en ferrant qu’on devient Maréchal »…
Mais aussi Le monstre ou des sonorités et des paroles me font penser à Jacques Brel.
Et enfin, 2 chansons incontestablement féministes (même si je ne suis pas sûre qu’ils en auraient revendiqué le terme), sur des musiques plus rock :
Sans vous aimer qui explique les avantages qu’il aurait pour une femme de ne pas aimer les hommes « Sans vous aimer, je n’ai peur de personne, sans vous aimer, je suis l’ombre de rien, si je pouvais choisir de vous aimer ou pas, je ne vous aimerez pas ». Et qui conclue en disant : « Je t’aimerais d’amour, toi qui ne m’aimes pas ».
Et La fille et le loup, qui raconte les mésaventures d’un loup dragueur qui vient casser les pieds à une lectrice de série noire…

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