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Quartier lointain, Jiro Taniguchi

L’homme qui marche, Jiro Taniguchi

24 h

Jame Bond : Meurs un autre jour avec Pierce Brosnan

Quartier lointain, Jiro Taniguchi

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Heureusement que Rondoudou m’a fait découvrir le Manga, sinon, j’en serais restée à Goldorak. Taniguchi est un des grands maîtres du domaine. Quartier lointain fait partie du genre « roman graphique » que je trouve vraiment très agréable.
Quartier lointain est l’histoire d’un salary-man qui prend le train pour rentrer chez lui. Or, il se trompe de quai et se retrouve dans la ville de son enfance. Il a quelques heures à tuer, avant d’avoir un train retour. Ses pas l’emmènent dans son ancien quartier… où il ne reconnaît rien, puis au cimetière dans lequel est enterrée sa mère. Sur la tombe, il se souvient. Sa mère a-t-elle été heureuse ? Son père a disparu mystérieusement pendant l’été de ses quinze ans et ensuite, la vie n’a pas été facile.
Perdu dans ses souvenirs, il s’endort. Quand il se réveille, il a quinze ans. Il va revivre cette partie de son enfance en se demandant ce qu’il peut recommencer et ce qui ne changera pas… et par-dessus tout, en ce demandant pourquoi son père est parti.

Plein d’éléments intéressants, dans ce livre : la vie quotidienne au japon dans les années 60, les dessins, le scénario… c’est un rêve je pense assez partagé de se retrouver enfant avec ses connaissances d’adulte. Le passage où il se trouve en cours d’anglais qu’il parle maintenant couramment, ou encore en maths où il sait tout résoudre sans même écouter, m’a drôlement fait envie !
Il y a aussi son premier flirt avec une gamine de 14 ans qui le laisse perplexe : il se laisse à la fois émouvoir comme un gamin de 15 ans, mais en même temps, il a une femme et deux filles, dans sa vraie vie d’adulte… et surtout, saura-t-il empêcher son père de partir, puisqu’il sait quand cela va se produire ?

L’homme qui marche, Jiro Taniguchi

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Un autre roman graphique… ou recueil de nouvelles graphiques plutôt. Enfin, c’est difficile à dire. Les 50 pages de ce livre peuvent se résumer par la phrase en 4e de couverture : « Je vais faire un tour dans le quartier ». Voilà, c’est un homme qui vient d’emménager avec son épouse dans une petite maison. De temps en temps, par tous les temps, en rentrant du travail… il sort marcher, regarder la nature, les gens, les animaux.

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Il ne se passe rien, ça se « lit » (à peine), feuillète, regarde pour le plaisir des dessins, la lenteur de la balade, les onomatopées en japonais (!). C’est une agréable curiosité. Larcenet a crié au génie, mais il doit être plus averti que moi sur la qualité du graphisme. Mais comme il l’a dit dans sa critique : Taniguchi sait dessiner le vent.

24 h

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Jack Bauer est responsable de la cellule antiterroriste de Los Angeles. Nous sommes le jour les élections primaires en Californie. Il apprend que la vie du sénateur Palmer est en danger, qu’il y a probablement une taupe dans le service et pour finir, que sa fille est prise en otage pour faire pression sur lui… Cette journée va être la plus longue de sa vie.

Le principe de cette série est intéressant. Elle se passe en temps réelle, ou presque (disons, temps réel, encart pub américaine comprise). Chaque épisode dure 1h (moins les pubs, donc), et la saison fait donc 24 épisodes.
Incidemment, je cesse d’être confondue par la résistance physique non seulement de Jack (soit, c’est un pro), mais aussi des autres belligérants, qui vont pas dormir pendant environ 36 h (au début de la saison, à minuit, ils ont déjà une journée dans les pattes).

Le principe, c’est que pendant l’épisode, on passe d’une personne à l’autre, Bauer, sa femme, sa fille, le sénateur Palmer et sa famille… et on reprend.

Comme je disais : ce principe est intéressant. Il a un inconvénient : ça nécessite un bon nombre de péripéties par épisode, sinon, on s’ennuierait… ce qui fait une somme d’aventure dans une même journée parfois un peu lassante.
Si aux vues de la fin, on se dit que l’ensemble du scénario se tient, on se dit aussi qu’on aurait pu rajouter des rebondissements presque indéfiniment et que finalement la saison s’arrête, non pas tant parce qu’elle est arrivée à son terme, mais parce qu’on est à l’épisode 24 et que donc, faut finir.

Si le scénar se tient, la vision de la technique au service de la police a quelque chose de magique parfois, surtout quand il s’agit d’informatique. Et faut pas forcément être informaticienne pour s’en rendre compte.

Une dernière remarque, suite à un commentaire qu’une lectrice de Belgique qui visiblement a suivi de nombreuses saisons : 24h est irréprochable sur le plan des minorités et groupe discriminé : le sénateur Palmer est noir, les femmes ont des postes importants, tant du côté politique, terroriste et anti-terroriste. Pour autant, Jack Palmer, notre héros, est une pub ambulante pour le patriot act : il s’assoit sur les principes, les droits, les libertés… pour une bonne cause, bien sûr, puisque c’est le gentil et que les terroristes sont les méchants, mais tout de même, plus ça va, plus on se dit : heureusement qu’il est droit, honnête et qu’il ne se trompe jamais, hein.
Par ailleurs, la chose la plus importante peut-être, (après la démocratie américaine), c’est la Famille. Tout le monde en a plein la bouche : Jack Bauer, mais aussi le sénateur Palmer. La famille est Bonne, Juste et Sacrée. On a avoir Confiance dans les Membres de sa Famille et la Défendre justifie Tous les Moyens mis en œuvre (sauf : buter un sénateur, mais c’est vraiment tout).

Bref, si mes Kro avançaient si bien, ces derniers temps, c’est parce que je me finissais la saison. (Alors que là, je suis dans un vieux train Corail qui danse comme à la fête foraine, parce qu’il bourre pour rattraper son retard d’ici Paris.) C’était donc suffisamment accrocheur pour que j’ai regardé jusqu’au bout, mais trop lourd pour que je sois tentée par la saison suivante.

Jame Bond : Meurs un autre jour avec Pierce Brosnan

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Les James Bond ont connu divers moments plus ou moins réussi, avec divers acteurs, plus ou moins bien dans le rôle. Pierce Brosnan est plutôt pas mal, stylé comme il le faut. Dans les derniers James, le scénar était quand même un peu abusé, disons que ok, Jame Bond, ça doit exagérer… mais faut aussi savoir s’arrêter.
Meurs un autre jour est plutôt bien dosé… Les gadgets nécessaires, la super voiture, bien sûr, la montre perfectionnée… tout est là.
La James Bond girl, c’est Hale Berry et c’est loin d’être une potiche, comme quoi, les temps changent. Un méchant mégalo, un acolyte du méchant super fort…
Bref, nous avons tous les ingrédients d’un bon James Bond et pas les mauvais. Ça permet de passer un moment agréable.

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