Vous descendez ? de Nick Hornby
L’attentat de Yasmina Khadra
Desperate Housewife
Steamboy
Blueberry avec Vincent Cassel
Livre : Vous descendez ? de Nick Hornby
31 décembre, 4 personnes se retrouvent au sommet de la « tour du saut », une tour réputée pour son attraction sur les suicidaires candidats au Grand Bond.
Sauf que bien sûr, ils avaient prévu d’être seuls.
Il y a d’abord Jess, une punkette insupportable et perturbée (parfois, on se dit : franchement dingue), qui s’acharne à provoquer tout le monde. Elle s’est fait jetée par son mec, alors elle s’est dit : « hop, je saute ». Le suivant est Martin, ex présentateur vedette de la télé britannique, impliqué dans une sordide affaire de murs qui l’a envoyé en prison. Ensuite, nous avons Maureen. Elle est très croyante, elle a un fils lourdement handicapé dont elle s’occupe à plein temps. Sa vie s’est arrêtée au moment où son mari est parti, la laissant avec un gamin qui ne sera jamais plus qu’un légume. Et alors que ces trois là se demandent qui passera le premier, JJ arrive avec des pizzas. En fait, il avait des pizzas à livrer à un des étages. Mais comme son groupe venait de se dissoudre, qu’il sera jamais une rock star, que sa nana l’a plaqué, qu’il est américain obligé de travailler au noir
ben, il s’est dit qu’il allait monter tout en haut avec les pizzas et sauter.
Devant l’incongruité de la situation, ils s’arrêtent pour parler et manger les pizzas. Sauf que ce n’est pas un groupe pacifique, loin de là.
Ce n’est pas du tout un livre sinistre, loin de là. Il est plutôt amusant, intelligent par moments, un peu énervant par d’autres il se lit bien agréablement et plutôt vite. On y trouve quelques réflexions savoureuses. Jess par exemple, estime que les mecs traitent les femmes comme les téléphones portables, ils finissent par échanger l’ancien par un nouveau, plus mince et qui fait plus de trucs. Ou encore Martin pense qu’il est inutile de passer du temps à apprendre à lire aux gamins idiots qui ne veulent pas apprendre car il existe un symbole international pour signaler la porte des toilettes.
Bref, « Vous descendez » est un livre sympa dont les personnages ne deviennent jamais vraiment sympathiques et à la limite, c’est ça, l’intérêt.
Livre : L’attentat de Yasmina Khadra
Le docteur Jaafri est un arable israélien très bien intégré. Ce fut dur, mais il est arrivé : il a une belle situation, une belle maison à Tel Aviv et il coule des jours heureux entre son métier de chirurgien à l’hôpital et son épouse qu’il aime. Il en a presque oublié ce qu’il se passe en Palestine, de l’autre côté du mur de sécurité. Mais un jour, sa vie part en éclat avec la bombe d’un attentat kamikaze : c’est sa femme qui en est responsable. Elle s’est faite exploser dans un restaurant bondé. Jaafri n’a rien vu venir. Où a-t-il fauté ? quand aurait pu empêcher le geste de sa femme ? Comment les fanatiques ont-ils pu la séduire avec son discours, elle qui semblait si heureuse ?
Yasmina Khadra est en fait un homme, ex-officier de l’armée algérienne devenu écrivain sous pseudo (au début) pour échapper à la vindicte des islamistes qui ont juré sa mort. Il écrit là un roman rusé, subtile, dénonçant tous les fanatismes avec des images fortes, lyriques et pas voyeuristes ni faciles. On évite les clichés : l’homme déchiré par sa culture, traitre à ses racines, les trémolos sur l’amour universel ou la paix retrouvé avec soi-même dans le retour aux sources, bref, toutes ces images schématiques que je craignais trouver en lisant ce livre, je ne les ai pas eu. Une langue poétique parfois ou un bon sens de la formule au service de l’histoire. J’aime la simplicité de la description quand il dit qu’il est pris dans « un conflit qui oppose les boucs émissaires contre les souffre-douleurs ». Ou encore quand il décrit Jérusalem : « Tour à tour Olympe et Ghetto, égérie et concubine, temple et arène, elle souffre de ne pouvoir inspirer les poètes sans que les passions dégénèrent, et, la mort dans l’âme, s’écaille au gré des humeurs comme s’émiettent ses prières dans le blasphème des canons… »
Alors, évidement, ce n’est pas un livre très joyeux, mais il est simple à lire, rapide, clair et intelligent.
Série : Desperate Housewife
L’histoire se passe dans une banlieue chic de Los Angeles : Westeria Lane. Mary Alice mène sa vie quotidienne de femme au foyer : son mari part au travail, son fils à l’école, elle vaque à ses occupations quotidiennes
puis prend une arme et se suicide.
Ses quatre amis et voisines vont alors se demander ce qui a bien pu lui passer par la tête (enfin, avant la balle).
Il y a Susan Mayer : elle vit seule avec sa fille de 13 ans depuis que son mari est parti avec sa secrétaire. Elle a déprimé, crié, refusé de sortir de chez elle et bon, là, elle se remet un peu à vivre
en particulier en matant le séduisant plombier qui vient de s’installer en face.
Lynette Scavo était une publicitaire de talent. Elle gravissait les échelons de sa société et allait probablement devenir la future directrice
et voilà qu’elle est enceinte. Pour ne pas stresser bébé, son mari lui propose d’arrêter de travailler. 6 ans plus tard, elle a 4 enfants, 3 garçons monstrueuses et une fille encore bébé. Parfois, elle regarde les coupures de presse, du temps de sa gloire professionnelle passée en regardant ses fils lui démonter sa maison.
Gabrielle Solis était mannequin. Un jour, un bel industriel très riche lui a proposé le mariage et un énorme diamant sur une bague. Elle a dit oui. Il a juré de lui offrir tout ce qu’elle voulait. D’ailleurs, lui aussi aime s’offrir de belles choses, la preuve
Mais au bout d’un moment Gabrielle Solis se demande ce qu’elle veut
mais en tout cas, pas des enfants.
Enfin, ma préféré : Bree Van de Camp. Bree est la femme au foyer parfaite. Sa maison est la mieux tenue, sa pelouse est impeccable, elle fait sa décoration elle-même et ses petits cadeaux sont excellents. Le seul problème, c’est que sa famille craque. Son fils aimerait pour une fois manger un plat dont ses copains ont déjà entendu parler. Sa fille supplie pour avoir des haricots, même si Bree a passé 3 heures à cuisiner ce délicieux Osso bucco. Quant à Rex, son mari, il songe à demander le divorce.
Ah oui, n’oublions pas tout de même Edie Britt. Elle est agente immobilière et célibataire. Elle s’habille super allumeuse, elle a un physique exagéré et cible tous les mâles qui passent à sa portée. Une vraie prédatrice mais qui n’a pas d’amies et en fait, pas d’amis non plus.
Ces quatre femmes se réunissent pour essayer de comprendre pourquoi Mary Alice s’est tuée, parce que, après tout, elle n’avait aucune raison enfin, pas plus qu’elles-mêmes et c’est justement ça qui les angoisse.
Disons le tout net, on a été happé par Desperate Housewife. Les personnages sont excellents, le scénario très bien, le suspens bien mené
le seul bémol (et il est minime) est que peut-être, 23 épisodes, c’est un peu long.
L’autre chose vraiment agréable, c’est que ces femmes belles, sexy, séduisantes, etc. ont environ 45 ans (à part Gabrielle), ça change des actrices qu’on nous propose d’habitude dans ce genre de rôle.
En tout cas, depuis que j’ai regardé, je suis hantée par Bree Van de Camp chaque fois que je débarrasse un truc ou que je cuisine un machin. Sa perfection maniaque, son sourire éclatant de façade et sa détermination froide et efficace à sauver les apparences en toute circonstance font froid dans le dos. Bref, quand on regarde Desperate Housewife, on est renvoyé au fameux conflit vie familiale / vie professionnelle, à la volonté d’être une mère parfait, une épouse parfaite, une maîtresse de maison et pour autant, mener sa propre vie. Bref, des choses impossible.
Mais ça n’empêche, c’est vraiment très drôle. Une excellente série dont j’attends la suite avec impatience.
Film : Steamboy
Un film d’animation japonaise d’ambiance steampunk. Le steampunk, c’est un type d’uchronie. Le principe est le suivant : on repart de l’Angleterre victorienne, au début de la révolution industrielle et on supprime l’électricité. C’est un univers d’engrenages et de machines à vapeur.
Steamboy, c’est l’histoire d’un jeune garçon doué pour la technique, dont le père et le grand-père sont des grands savants subventionnés par une mystérieuse fondation américaine. Un jour, il reçoit un paquet envoyé par son grand père, avec un ballon en métal dedans. Apparemment, beaucoup monde se précipitent pour le lui voler
J’aime bien l’ambiance steampunk, ce mélange de vieux et de faux moderne, les énormes machines, etc. Dans steamboy, on a quelques images très réussies, comme le train poursuivit par un ballon dirigeable qui entre dans Victoria Station. Malheureusement, des personnages exaspérants et des discours à n’en plus finir sur les devoirs du scientifique et les bienfaits de la science finissent pas faire un peu décrocher. Du succès tout de même chez les moins de 9 ans.
Film : Blueberry avec Vincent Cassel
J’ai tenté de regarder. C’est un western shamanique. Vincent Cassel est pénible, mais je le trouve toujours pénible.
L’ambiance Western est bien rendu, les scènes sont chouettes
Ça aurait pu être un film sympa. Le seul problème, c’est qu’on y comprend absolument rien.
Mais rien du tout. Alors au bout d’un moment, c’est pénible. J’ai renoncé. Au demeurant, je trouve le film joli.
Pour finir, je vous avais parlé il y a quelques temps d’une encyclopédie de la femme (1958). Une amie l’a trouvé et en a scanné des morceaux significatifs…
Si ça vous dit…
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