Kro des 400

Cette Kro est la 400ème entrée sur mon blog. Ca se fête.

Correspondance de Ferry et Larcenet

Travail, usure mentale de Christophe Dejours

Appleseed par Shinji Aramaki

Le thé Genmaïcha
Correspondance de Ferry et Larcenet

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Ferry et Larcenet sont deux grands copains. Ils font des albums ensemble, par exemple, Le retour à la terre.
Autre point commun, ils possèdent un fax et ils s’envoient des petits dessins. Cet album est le recueil de ces petits dessins.
Il y a des thèmes, des séries on va dire. La série des jeux de mots idiots sur les Lama (le Lama-mouth, le Lama Dlon Vien Nouser Vira Bouar…), la série : mon fax déforme les images… etc. C’est très drôle.

Travail, usure mentale de Christophe Dejours

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Tout autre registre, un peu de psychopathologie du travail avec ce livre de Christophe Dejours.
Ce psychologue est devenu célèbre avec Souffrance en France, qui a servi d’inspiration au film / reportage : « Ils ne tombaient pas tous mais tous étaient frappé » sur le harcèlement au travail et les méthodes coercitives de management.

Ce livre globalement fort intéressant présente plusieurs parties :
Une introduction historique sur la souffrance au travail et sa prise en compte, au XIXe, de la première guerre mondiale à 1968 et après 68.
Une première partie intitulée : psychopathologie du travail
Une seconde partie méthodologique (moins intéressante si on n’est pas professionnel du secteur)
Suivent 2 addenda des éditions de 1993 (plutôt méthodo) et de 2000 sur les nouvelles formes d’organisation du travail et les lésions par efforts répétés.

Dans les éléments les plus intéressants de ce livre, il y a le management par la peur ou par le stress. Et même, comment la peur ou le stress permettent d’augmenter la productivité.
Je vous donnerai un premier exemple avec les ouvriers du bâtiment (il y a aussi tout un passage terrifiant sur le quotidien dans une industrie de chimie lourde).
Les ouvriers du bâtiment sont connus pour mépriser le danger, avoir des conduites imprudentes, hors des normes de sécurité, voir se lancer des défis virils dangereux.
Dejours explique que les ouvriers du bâtiment savent parfaitement que les procédures de sécurité, telles qu’elles sont mises en place, sont insuffisantes pour garantir une vraie sécurité. Ils savent également que s’ils mettaient tout en œuvre pour travailler à un niveau de sécurité maximum, la productivité ne serait pas satisfaisante.
Devant ces impossibilités, mépriser les garde-fous, avoir des conduites volontairement dangereuses donnent l’impression factice de contrôler le danger et permet de tenir la peur à distance. Et permet donc de continuer à travailler. Cette peur ressort très clairement pour peu qu’on les laisse s’exprimer sur la question.

Il y a aussi une analyse très intéressante sur l’angoisse du travail à la chaîne, la peur de perdre la cadence et de laisser « couler », et donc de rendre le travail des collègues encore plus difficile. Il décrit des stratégies mises en place pour gagner quelques minutes et permettre à tour de rôle à un des ouvriers de faire une pause pour fumer une cigarette, pause gagnée sur le rythme imposé et que tous les ouvriers dégustent collectivement. A l’inverse, le management peut se montrer imaginatif pour détruire ces solidarités, supposées faire perdre de la productivité : intercaler des ouvriers ne parlant pas la même langue, par exemple. Ou encore, faire des changements de poste. Or, rien n’est plus difficile de s’adapter à un nouveau rythme de chaine (même si le travail a effectué est « simple »). Outre le fait que ces déplacements cassent les stratégies collectives si difficilement construite. La mauvaise grâce avec laquelle les ouvriers prennent les changements de poste s’appelle : « la résistance au changement », qui fait passer l’ouvrier pour quelqu’un de timoré et sans imagination.

Venons-en au management par le stress.
En centre d’appel, les opératrices ont un certain nombre de règles à suivre. Par exemple, pour les renseignements (l’ancien 12), elles n’avaient pas le droit de couper l’appel par elles-mêmes, c’est toujours le client qui doit raccrocher. Elles ne peuvent pas déroger à la liste de phrases toutes faites qu’elles ont à prononcer (elle doivent dire : « que désirez-vous » et n’ont pas le droit de dire : « que voulez-vous », dire : « je vous écoute » et pas « Bonjour… »), elles n’ont aucune initiative dans la conduite de l’appel. Face à un abonné désobligeant, un abonné qui vous insulte (de manière raciste, par exemple quand il constate que l’opératrice a un accent), la seule issue, c’est de travailler vite et bien, car c’est le seul moyen pour en finir plus vite. Plus les opératrices sont exaspérées, plus elles sont nerveuses, plus elles travaillent vite et bien pour en finir, mais bien sûr, elles n’en finissent jamais.
C’est ainsi que la souffrance est exploitée pour la productivité, sans aucun moyen de souffler ou de l’extérioriser. En effet, elles savent qu’elles peuvent être écoutée et contrôlée à tout moment à leur insu. Et que c’est la personne qui exerce le contrôle qui les note, pour qu’elles puissent obtenir leur mutation vers un autre type d’emploi. En finir au plus vite avec ce travail, c’est aussi travailler vite et bien, sans porte de sortie puisque le contrôle peut être effectué à tout moment et surtout, en secret. Ça, c’est le management par la peur.

Dejours propose bien d’autres exemples : les formations à la sécurité culpabilisante avec leur notion de « polyaccidenté », donnant l’impression qu’une personne « attire » les accidents comme si c’était un trait de sa personnalité, le management individualisé en entreprise où des pressions et « cajoleries » sont exercées alternativement sur les employés pour les inciter à se dénoncer et se surveiller les uns les autres, etc. Bref, une série d’exemples qui montre bien pourquoi la psychopathologie du travail a de beaux jours devant elle.


Appleseed par Shinji Aramaki

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En 2131, les bioroïds – clones créées pour réfréner les passions humaines – vivent en harmonie avec leurs créateurs dans la belle cité d’Olympus, ilots de paix dans un monde dévasté par une guerre entre humain et robot.
Une guerrière de légende qui vit dans la zone de guerre, la commandante Denan, est récupérée par les gens d’Olympus et importée dans leur ville. Ils comptent sur elle pour préserver la paix entre les bioroïds et les humains.

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Appleseed a une animation à couper le souffle, un dessin exceptionnel pour les paysages, un rendu fantastique. Malheureusement le scénario est tantôt incompréhensible (genre cyberpunk) tantôt chiant et bavard.
Alors si vous aimez les belles anims cyberpunk genre Ghost in the shell, ça vaut le coup de regarder Appleseed. Sinon…

Le thé Genmaïcha

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Il faisait parti des « thés de l’hospitalité » offerts à mon anniversaire, une excellente sélection, on ne le dira jamais assez.
C’est un mélange de thé vert Bancha, agrémenté de riz torréfié et de maïs soufflé. Le thé est jaune pâle un petit goût grillé. C’est étonnant, c’est bon, je ne connaissais pas du tout.

Pour finir :
une image du meilleur goût :

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Ceci est un Structural Analysis X Module pour calculatrice HP 41. Les geeks ça et là dans le monde s’arrachent ce genre d’objets sur e-bay. Tiens, ça me le début de Pattern recognition de Gibson.
Bref, tout ça pour vous dire que l’abréviation trouvée par HP laisse un peu à désirer…
(non, Lotin ne l’a pas acheté, enfin, pas celui-là…)

La face cachée du seigneur des anneaux

Et tout spécialement pour une lectrice belge qui aime les chaussettes à doigt de pied

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