La burnstation
La compagnie « Espèce de… »
et Bruxelles.
Les Digitales 2006
Les Digitales, ce sont des rencontres cyberféministes organisées environ tous les 18 mois à Bruxelles par 3 organismes : Constant , Sophia c’est-à-dire les études féministes belges et Interface 3, un centre de formation à l’informatique pour femmes.
A chaque nouvelle édition, on découvre de nouvelles choses.
Cette année, la burnstation:
au premier plan : la bâche de protection de la Burnstation
Le principe est d’échanger de la musique en creative common (c’est-à-dire libre de droit). La burnstation se présente sous la forme d’un caisson métallique avec dessus 3 écrans et des manettes de type croix-rond-carré. On sélectionne avec cette manette des musiques, classées par label puis par auteurs, on écoute et si on aime, on les sélectionne. Puis on grave un CD (d’où burnstation : burn = graver).
Les musiques disponibles, c’est surtout de l’électro (y compris de l’électro bizarre) mais le choix est assez vaste.
Ce qui est vraiment bien, avec la burnstation, c’est qu’elle est mobile : on lui met une bâche, on la fait rouler et hop, elle se balade. Elle est venue d’Espagne et elle va un peu partout. En ce moment, elle doit être à Marseille.
La compagnie « Espèce de
»
J’ai découvert le théâtre forum (ou théâtre de l’opprimé) :
Le théâtre forum est une technique mise au point dans les années 1960 par l’homme de théâtre brésilien Augusto Boal, dans les favelas de São Paulo.
Le principe en est que les comédiens improvisent puis fixent une fable de 15 à 20 minutes sur des thèmes illustrant des situations d’oppression ou des sujets problématiques de la réalité sociale, économique, sanitaire d’une communauté. Ils vont ensuite la jouer sur les lieux de vie de la communauté à qui est destiné le message. À la fin de la scène, – dont la conclusion est en général catastrophique – le meneur de jeu propose de rejouer le tout et convie les membres du public à intervenir à des moments clé où il pense pouvoir dire ou faire quelque chose qui infléchirait le cours des événements.
Il s’agit d’une technique de théâtre participative qui vise à la conscientisation et à l’information des populations opprimées d’une façon ou d’une autre.
(merci à : http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9%C3%A2tre_forum)
Là, la troupe de théâtre jouait une scène dans laquelle Wendy, femme de ménage dans une société d’informatique, tente de postuler pour un poste de technicienne hardware. En effet elle a suivi une formation et l’informatique, ça l’a passionne. Seulement voilà, selon le principe du théâtre forum, ça se passe mal pour elle, elle ne s’en sort pas.
Le public est invité à monter sur scène pour changer les choses et permettre à Wendy d’y arriver.
J’avais entendu parler de la technique mais je n’avais jamais vu.
J’ai participé, j’ai pris le rôle de Wendy, j’ai mis les gants en caoutchouc de la femme de ménage, j’ai pris son chiffon et j’ai expliqué au patron de la société que si son ordinateur marchait pas, c’est parce qu’il n’utilisait pas le smu. S’il mettait à jour sur internet ce langage de 4e génération, ça marcherait. (les amateurs de smu apprécieront).
En plus, en tant que joueuse de jeu de rôle, j’ai trouvé ça très drôle mais surtout terriblement efficace. Vraiment, le procédé m’a convaincu. Quand je vois le % que mes étudiant-e-s retiennent de mon cours, je me dis que le théâtre-forum est vraiment un bon moyen de faire passer des concepts, de donner des armes, de fournir ou de préparer des arguments.
Les digitales se passant à Bruxelles, je vous propose quelques photos curieuses de la ville.
Un bar gay appelé « Le coiffeur », sans commentaire.
Un quatier étonnant à St Gilles, construit au XIX pour les ouvriers. Les rues portent les noms de corps de métier: rues des ramoneurs, rue des cordonniers…
Et enfin, voici une photo de la chatte qui nous a hébergées. Elle s’appelait Ancholie et a été rebaptisée Brocolis, allez savoir pourquoi…
Et pour finir, je vous laisse jouer avec un gros bouton rouge