Faites du feu dans les cheminées, ça évitera les intrusions nocturnes.
The L Word
Eragon avec John Malkovitch (brièvement) et Jeremy Iron (un peu plus)
All the pretty little horses de Current 93
et la photo du jour
The L Word
Après le succès de Queer as folk, une série lesbienne a été tournée. The L Word (tous les noms des épisodes commencent pas L), c’est une sorte de Friends chez les filles, mais en moins drôle.
Je comprends ce que dit Judith Butler quand elle dit que The L Word a fait beaucoup de bien à la reconnaissance lesbienne. C’est un peu ce que me disait une amie qui me disait que L Word lui dépeignait un monde qu’elle trouvait enfin « normal ».
C’est donc l’histoire d’un groupe de filles, (absolument toutes magnifiques, soit dit en passant) et leurs aventures quotidiennes. Il y a par exemple Bette et Tina qui veulent avoir un bébé et cherchent un donneur. Il y a Shane (c’est ma préférée), fille trash au passé un peu trouble qui reste rarement plus de 2 nuits de suite avec la même personne, il y a Marina, superbe, élégante, elle possède le Planet, bar dans lequel les copines se retrouvent. Elle tente de séduire Jenny, jeune écrivaine installée de depuis peu avec son fiancée. Il y a aussi Dana, joueuse de tennis qui a un peu de mal a faire son coming out.
Cette série a des défauts, c’est clair. Toutes les filles ont l’air de s’être échappée des pub GAP. Heureusement qu’il y a des soirées pour voir d’autres looks possibles, comme les butchs ou les drag kings. Par ailleurs, l’histoire est étonnamment morale, la vie de couple est valorisée, ainsi que l’exclusivité sexuelle. Marina, la séductrice briseuse de couple, n’est pas un personnage sympathique. Par contre, on voit des filles coucher ensemble, c’est moral mais pas prude.
Néanmoins, et malgré un manque de rythme, on s’intéresse à l’histoire et les derniers épisodes sont même bien accrocheurs, on a l’impression que la série prend de la maturité. Le dernier nous laisse tous les personnages bien dans la merde. Je me demande ce qui se passera saison 2…
Eragon avec John Malkovitch (brièvement) et Jeremy Iron (un peu plus)
Le film d’heroic fantasy de noël, très attendu par les moins de 10 ans vivant chez moi et par les fans de la série de livres.
La paix régnait en Alagaësia, les Dragons et leurs dragonniers faisaient de la magie et c’était très bien. Mais un Dragonnier a voulu le pourvoir pour lui tout seul et a tué tous les autres Dragons, puis il s’est transformé en une espèce de Sauron, aux commandes des armées du mal. Heureusement, Aria, une princesse qui n’a pas froid aux yeux, vole un œuf de Dragon qui éclot pour un garçon de ferme, plein de mérite, évidement. Il s’appelle Eragon… le monde est bien fait.
Bon, le scénario est d’une banalité à pleurer, faut bien le dire : tout est entièrement prévisible et déjà vu. L’orphelin qui est choisi, qui va perdre tout ceux qu’il aime pour aller vers son destin. Au début, il est entêté et trop sûr de lui, puis il apprend, et bien sûr, il est valeureux, puissant, il a le don, le cœur pur et il plait aux filles. Sachant en plus que la seule potentielle originalité de l’histoire est piquée directement à Ann McCaffrey et les Dragons de Pern : l’éclosion, le lien entre Dragon et Dragonnier, on a l’impression de voir une histoire coupée/collée. Je me demande si Christopher Paolini, auteur du best seller, a pensé à la remercier.
Autre inconvénient : le jeune héros a le charisme d’un ourson. On dirait Luke Skywalker dans le premier Starwars. Quant au méchant, il s’appelle Galbatorix. Vous pouvez prendre au sérieux un méchant qui s’appelle Galbatorix, vous ? (Albatorix ? Plaintecontrix ?) Si je vous dis que les dialogues se prennent au sérieux avec un vocabulaire de 200 mots, normalement, vous vous dites que c’est un navet. En fait, non. Les effets spéciaux et les paysages sont vraiment très beaux et l’histoire, bien que totalement attendue, est inoffensive. Bref, si vous avez une bonne raison d’y aller (comme un enfant), vous passerez un moment distrayant et vous poufferez chaque fois qu’on tentera de vous faire trembler en prononçant le nom de Galbatorix (Raminagrobix ? Matieukassovix ?)
All the pretty little horses de Current 93
Bienvenu dans le bizarre. Je viens de découvrir un groupe (regroupement ?) autour d’un artiste, David Tibet et qui s’appelle Current 93. Cet album date de 1996. Tibet se qualifie d’apocalypse folk… j’aurai dit du folk gothique. Ça ressemble un peu à Jack the ripper sous acide, featuring Belle et Sebastien.
Certains titres sont bien trop bizarres et expérimentaux à mon goût, mais dans le plus folk, il y a des titres que j’aime vraiment beaucoup.
Et pour finir, la photo du jour de notre envoyé spécial en Israël :
Hanoucca sur une machine à café.
Joyeux noël, on se retrouve après les déballages de cadeaux.
1 réponse à Kro avec des cadeaux encore emballés