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Cahier de gribouillage pour les adultes qui s’ennuient au bureau

Day break

Bye bye Blondie
Pour le plaisir et pour noël :

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Johann « nojhan » Dréo : 2006-12-13

Cahier de gribouillage pour les adultes qui s’ennuient au bureau

Je sais, pour noël, c’est un peu tard que je vous en parle, parce que c’est vraiment le truc à offrir… Mais tant pis, vous l’offrirez pour le nouvel an. Sur la première page du cahier, vous remplissez votre nom, prénom, le nom et adresse de votre entreprise, nom de votre DRH… ensuite, vous trouvez quelques exercices qui détendent. Par exemple : collez ici une photo de votre chef et léchez-la. Ou encore : une page d’insectes où on vous propose de chercher la petite bête, vous pouvez faire une page d’écriture et recopier : « Je ne suis pas content » plusieurs fois. Ou encore (ma préférée) : je monte sur une chaise et je laisse tomber mon stylo pointe en bas. Ensuite, avec les tâches, je dessine des gros monstres.

Bref, c’est un cahier indispensable pour enchanter vos longues heures de travail.

Day break : série avec Taye Diggs (qui jouait m’a-t-on dit le méchant dans Equilibrium)

Le détective Brett Hopper se lève le matin. Il a passé la nuit avec sa nana. Ensuite, il va chez lui, s’aperçoit que son appartement a été retourné. Et alors qu’il écoute ses messages sur son répondeur, les flics font irruption chez lui, le plaquent au sol et l’embarquent. On l’accuse d’avoir assassiné l’assistant d’un procureur. L’arme a été trouvée chez lui, avec ses empreintes. Il est donc mis en prison. Mais voilà qu’en pleine nuit, on l’extrait de sa cellule et on l’emmène dans une carrière. Là, on lui montre une vidéo de l’assassinat de sa copine, puis de sa sœur, sur le chemin de l’école. En échange de la vie de sa sœur, on lui demande d’avouer le meurtre. Le lendemain, il se réveille… dans son lit. La même journée recommence, exactement pareil, mais peut-être a-t-il une chance d’arranger les choses et de comprendre ce qu’il se passe.

Une série dynamique, qui ressemble un peu à 24H (côté rythme) mais en moins facho, entre autre parce que le héros est noir. D’épisode en épisode, on voit Hopper courir contre la montre et arranger peu à peu les choses, démêler la complexité de l’affaire. Malheureusement, après 7 épisodes, ABC a décidé d’interrompre la diffusion, pas assez de spectateurs. Pourtant, c’est vraiment un bon scénar. Je me demande si le fait que le héros soit noir n’a pas jouer dans l’intérêt des spectateurs. Bref, les épisodes vont être mis à disposition un par semaine sur le site de ABC à télécharger.

Je vous les conseille.

Bye bye Blondie de Virginie Despentes

Il m’est arrivé une curieuse aventure avec ce livre. Dans mon exemplaire, le foliotage était raté. Arrivée à la page 192, l’histoire repart à la page 33. Sur un livre d’environ 220 pages, vous comprenez que le suspens était rude. D’autant plus que je n’avais pas la possibilité de me racheter un nouvel exemplaire. Bref, après avoir épuisé toute la pile du Virgin (ils étaient tous ratés), j’ai enfin trouvé un exemplaire pour finir l’histoire.

Bye bye Blondie est un roman assez autobiographique qui raconte la vie d’une punkette qui a maintenant 30 ans, mais n’a pas vraiment changé par rapport à la vie qu’elle menait dans les années 80. Sauf que maintenant, c’est rarement drôle. Et en particulier, elle fait de plus en plus souvent des crises de rage destructives où elle fait peur à tout le monde.

Voilà que par hasard, dans une journée de merde, elle retrouve Eric, un amour de ses 16 ans, un gosse de riche qu’elle a rencontré en hôpital psychiatrique, avec lequel elle a fait les 400 coups et qui lui a brisé le cœur. Maintenant il est présentateur télé, encore plus riche. Mais il l’a croisée et semble ravi de la retrouver, lui donne un rendez-vous. Est-ce possible de recommencer quelque chose pour elle, en pleine dérive ?

Ce livre permet de comprendre ce que pouvait être la jeunesse punk des années 80 et dans la foulée, la jeunesse de Virginie Despentes. C’est drôle parfois, par exemple quand elle nous dit que l’administration a un point commun au moins avec le mouvement punk : le prestige croit avec l’ancienneté. Mais quand on est punk, faudrait pas vieillir. Après 30 ans, ça n’est plus vivable. Et pourtant, que faire quand la rage reste la même ?

On retrouve aussi très probablement l’expérience de Virginie Despentes dans les descriptions des milieux hype de la télé des salons parisiens, et son analyse « trash » fait plaisir à lire.

Bye bye Blondie est un roman à la fois réjouissant et dramatique, passionnant et réjouissant pour son côté « reportage » du mouvement punk ou des salons médiatique parisien, passionnant et dramatique pour son analyse de la dérive et de la folie.

Il se lit vite (quand le foliotage est bon) et c’est bien.

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