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Pars vite et reviens tard par Régis Wargnier avec José Garcia

Trois enterrements par et avec Tommy Lee jones
(Titre original et plus pertinent : The
Three Burials of Melquiades Estrada)

Ce que j’aime en toi, carnet de voyage érotique des carnettistes tribulants

Pars vite et reviens tard par Régis Wargnier avec José Garcia et Michel Serrault

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Adapté du roman du même nom de Fred Vargas

Sur les portes des maisons de Paris, des 4 peints à l’envers apparaissent. Un taggueur ? Un artiste ? Dans le même temps, un crieur qui lit les annonces de quartier reçoit des messages sinistres, annonciateur d’un fléau. Et finalement, les deux éléments se recoupent… le 4 à l’envers est un talisman de protection contre le Fléau… la Peste. Bientôt, un premier mort apparaît. La peste est-elle entrée dans Paris ? Adamsberg doit gérer la panique ambiante tout en cherchant le coupable.

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Ce film n’a pas eu une très bonne critique. Il lui a été reproché de trahir Vargas, Garcia jouerait bien mais ne serait pas crédible en Adamsberg, Danglard n’est pas Danglard, la prose de Vargas ne s’y trouve pas, etc.

Bon, nous sommes maintenant 4 personnes à y être allés, 4 fans de Vargas, à savoir, ma mère, ma sœur, Christian et moi-même, 4 personnes au gout sûr et faisant autorité sur la question… Eh bien, on a aimé ce film. Certes, ma mère a émis des réserves sur Michel Serrault (elle trouvait qu’il en faisait trop, mais pas moi) et moi-même sur l’interprétation de Danglard que je trouve pas crédible (mais les autres ne sont pas d’accord).

Bref à part ces détails, non seulement, je trouve que c’est un bon polar, mais en plus que Garcia rend bien la personnalité d’Adamsberg, parfois rêveur, parfois qui s’emporte. Certes, il y a quelques digressions scénaristiques, mais qu’est-ce que ça peut faire ?

(Soyons clair, il est fort, Garcia, je sais on va encore dire que j’aime les ours, mais je lui trouve un charme sobre).

Je comprends ce que reproche par exemple Télérama à ce film. Adamsberg, c’est un montagnard. Quand il sort de son bureau, c’est parce qu’il ne supporte plus d’être enfermé. Paris ne l’intéresse pas, il préfère la nature.

Or, « Pars vite et reviens tard » est un film de ville, et surtout de ville la nuit. Paris est magnifiquement filmé et moi qui aime les villes j’ai été servi. Alors dans ce sens, peut-être c’est une vraie trahison. Mais si vous aimez les villes, si vous aimez Paris, cela vous fera une raison de plus d’aimer ce film.

Trois enterrements par et avec Tommy Lee Jones

(Titre original et plus pertinent : The Three Burials of Melquiades Estrada)

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Le Texas, mélange de western XIXe et de modernité. On garde les vaches à cheval mais on poursuit les mexicains clandestins avec des hélicoptères.

Melquiades est un clandestin. Pete (Tommy Lee Jones) l’a embauché comme cowboy et s’est lié d’amitié avec lui. Mais voilà qu’un jour, on retrouve son corps, il a été abattu d’un coup de fusil. La police locale s’en lave les mains, pas Pete, qui veut trouver le coupable.

C’est un film curieux. Il n’est pas raconté linéairement. On a parfois des flashs sur l’amitié entre Pete et Melquiades, des flash sur les circonstances de sa mort, des aperçus de la vie des autres habitants du patelin, toujours dans cet espèce d’aller-retour entre un Texas de l’époque des Western avec des gens qui regardent la télé. Des vies pauvres, des vies minables, des gens tranquilles, des gens qui veulent qu’on les laisse tranquille. Un film de portrait, un garde-frontière muté dans ce trou avec sa jeune femme. Il veut faire respecter la loi et tabasse à l’occasion des clandestins, elle ne rêve que de faire du shopping dans les centres commerciaux. Un shérif qui veut surtout pas d’histoire, pouvoir coucher parfois avec la serveuse pendant que son mari, propriétaire du restau ferme les yeux. La serveuse qui pour se distraire couche aussi parfois avec Pete, parce que, à part fumer en regardant dehors, il n’y a pas grand-chose à faire.

Un film étrange, intéressant et présentant le Texas sous un jour pas très gai (!) que je ne connaissais pas.

Ce que j’aime en toi, carnet de voyage érotique des carnettistes tribulants

ce_que_j_aime_en_toi3.jpgVous vous souvenez des carnettistes ? Ils avaient fait le livre banlieue que je ne vous ai toujours pas chroniqué mais donc j’avais parlé ici, quand même : http://blogs.bl0rg.net/finis_africae/2005/08/10/chroniques-souscritptive/

Ils remettent ça avec cette fois un carnet érotique, des dessins sensuels accompagnés de textes.

Le texte introductif est d’une niaiserie redoutable, (ne le lisez pas, passez aux dessins !).

La couverture n’ont plus n’est pas forcément un succès, mais ne vous laissez pas décourager, l’intérieur par la suite est bien mieux.

Ensuite, différents artistes se succèdent sur ce thème. Nous retrouvons AC, avec une série vraiment très réussie.

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Certains dessins et textes sont plutôt drôles, comme la série qui retrace une sorte de plan d’appartement, mesuré autour des faits et gestes de son habitante, d’autres sont nostalgiques d’une rencontre au Maroc… Bref, j’ai aimé la plupart des auteurs qui forment là un bel ensemble.

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