Kro engloutie

Trésor englouti d’Egypte, Exposition dans la Nef du Grand-Palais

Regenesis, série canadienne sur Arte

Mon dernier cheveux noir de Jean-Louis Fournier

La hot-line chez Dell

Trésor englouti d’Egypte, Exposition dans la Nef du Grand-Palais

Une méga expo, comme Paris sait le faire tous les ans, un battage monstre à la télé, un supplément de Télérama, l’événement culturel de l’hiver, bref, l’expo à voir. Du 9 décembre 2006 au 16 mars 2007, elle présente de près de 500 objets découverts au cours de fouilles sous-marines menées par une équipe d’archéologues dirigée par Franck Goddio. Ces objets retracent l’histoire de l’Égypte, des derniers pharaons à Alexandre le Grand, des conquêtes helléniques à l’empire romain et de l’ère chrétienne à la montée de l’Islam.


Au-delà d’une collection d’objets, l’exposition raconte également comment les découvertes ont été faites, initiant le visiteur à l’archéologie sous-marine. L’intérieur de la grande halle art déco, récemment refaite a été coffrée avec des grands panneaux de 3 mètres de haut, représentant des vues des lieux de fouilles pour l’ambiance sous-marine et proposant un parcours, mi thématique, mi historique. C’est une vraie double exposition, on voit l’objet devant soi et en même temps, on voit sur un écran, ce même objet sous l‘eau. Une aubaine pour ceux qui s’intéressent à l’archéologie sous marine.

Racontée ainsi, vous allez certainement trouver cette expo bien tentante… N’y allez pas. Bon, vous allez me dire, vous ne risquez pas grand-chose, elle finit bientôt.

J’avais acheté, prévoyante que j’étais, des billets « coupe-fil » à la FNAC. Ces billets sont horodatés : vous avez une ½ heure avant et après l’heure inscrite sur votre billet pour vous présentez à l’entrée.

En effet, nous n’avons pas fait la queue du tout. Tout le monde était déjà dedans. Je n’ai jamais fait une exposition où j’ai été aussi serrée, où il y avait autant de monde. C’est proprement scandaleux de rentabiliser une expo à ce point, en prétendant que le nombre de billet vendus par heure est limité (et j’avais pris le créneau : 11 heures, sûrement pas le plus couru).

Le début de l’expo, qui comporte surtout des plans et des petits objets est totalement inaccessibles. Les gens se tassent devant les 3 malheureuses vitrines et la foule ne s’écoule pas. Les gens font de leur mieux pour être poli, faire de la place à tout le monde, mais quand c’est trop, c’est insoluble. Je n’étais pas la seule à protester contre cette organisation déplorable.

Par la suite, les choses s’arrangent. Les objets sont plus grands, il y en a plus, les gens circulent mieux.

On peut voir 2 statues monumentales qui se trouvaient devant un temple, une sorte de petite niche qui abrite la statue d’un Dieu, entièrement couverte de hiéroglyphes, une stèle monumentale, des bijoux, des piliers de colonnes, une meule, des pièces, un raton laveur, bref, tout ce qu’on peut trouver dans les reste de 3 grandes cités antiques englouties dans des catastrophes naturelles.

Exposition à réserver aux fans d’Egypte antique, qui peuvent passer outre la surpopulation et le sentiment d’être considéré par les organisateurs comme des vaches à lait.

Pour les fans de la nef du Grand Palais, dont je ferais volontiers partie, c’est plutôt raté. Le coffrage empêche toute vue en perspective du bâtiment et gâche tout l’effet. Il ne reste que le plafond à admirer et les escaliers.

Site officiel

Site avec de nombreuses photos

Regenesis, série canadienne sur Arte

David Sandström est le chef du laboratoire du Norbac (North American Biotechnology Advisory Commission), c´est un biologiste moléculaire extrêmement brillant.
Il est entouré de son équipe : tous excellent dans leur propre spécialité. Le Norbac, est dirigée par Caroline Morrison, ex-agent de la CIA, efficace, compétente et qui a gardé de nombreux contacts de son boulot d’avant. Avec Sandström, ils forment un tandem équilibré et pas trop conflictuel, Caroline tempérant le savant, mais lui sauvant aussi la mise. L’équipe est régulièrement chargée de résoudre les diverses crises biologiques qui se déclenchent en Amérique du Nord ou ailleurs, virus, mutations génétiques, attaques bio-terroristes…

Une série sympathique, avec quelques effets de mise en scène auxquels on accroche ou pas. Les différents personnages sont attachants : David est brillant, mais égocentrique, dragueur mais toujours correct, parfois exaspérant dans son manque d’attention à ses collègues, Caroline, redoutablement efficace, qui tient le Norbac à bout de bras, mais certainement pas en le maternant, Bob semi-austiste (Asperger syndrome) très brillant, passionné de parfum mais qui ne peut travailler qu’avec David qui sait le prendre, Miko bioinformaticienne inuit, branchée en permanence sur les ragots scientifiques du net pour lever les lièvres contaminés…

Bref, à la fin de la première saison, j’ai bien envie de voir la 2e.

Mon dernier cheveux noir de Jean-Louis Fournier

Fournier est un auteur touchant et subtil. Et ça fait longtemps que je le connais, puisque je regardais « La noiraude » étant petite. « Allo ? Docteur, c’est la Noiraude à l’appareil. Je suis inquiète, quand je me regarde dans l’étang, je vois que mes cornes sont toutes molles… ».

J’avais beaucoup aimé : « Il a tué personne, mon papa ». Là, on retrouve le même style, doux et amer, brassant l’humour noir sans s’apitoyer : il nous parle de la vieillesse, de ses soixante ans et des signes qui montrent qu’on devient vieux.

« Vous savez comment on appelle le curriculum d’un vieux ? des archives ».

« N’allez plus aux enterrements de vos amis, vous allez vous faire repérer »

« Il y a 50 ans, la durée moyenne de vie était de 70 ans.
La durée moyenne d’un film était de 90 minutes,
Aujourd’hui, la durée moyenne de vie est de 90 ans.
La durée moyenne d’un film est de 120 minutes.
C’est mieux ?
Ça dépend du film
. »

Ça ne met pas la pêche, mais ça fait quand même sourire.

La hot-line chez Dell

Avec mon PC, j’ai pris l’extension de garanti 3 ans. Là, ça fait 2 ans que je l’ai et c’était le moment que je commence à leur parler de mes problèmes informatique récurrents, à savoir :

le PC ne se met plus en veille quand on claque l’écran. (ou il se met en veille et il ne se réveille pas, ou, exaspérant, on le met en veille à la main et il se réveille quand on claque l’écran),

– certaines touches du clavier sont tellement sensibles qu’elles se déclenchent dès qu’on les effleure. Ça a été le « e » et le « r » et maintenant, c’est F4, ce qui est chiant quand on tape du texte.

J’appelle donc Dell et je me retrouve à Bangalor ou à Penang, où deux personnes à l’accent exotique prononcé mais compréhensible me prennent en charge. Au cours de divers échanges, montage et démontage de mon clavier, mise en attente, vérification de ma config, mise en attente, demande de conseils au chef, mise en attente, j’ai pu entendre les meilleurs tubes des années 80, dont Samantha Fox (Touch me, I wanna feel your body, your heart beats next to mine, touch me, touch me now !) et Susanna (And I think to myself, Why now, Why me, Why……. Susanna, Susanna, Susanna, I’m crazy loving you).

Une fois le problème du clavier réglé (Dell m’en envoie un neuf), on passe à l’épineux problème de la mise en veille. Visiblement, l’équipe de Kuala Lumpur ou de Delhi sèche. Après avoir réexpliqué les symptômes, Imane, mon interlocutrice, me demande de lui envoyer une photo du picot qui permet la mise en veille de l’écran quand on appuie dessus.

Perplexe, je signale à Imane (je peux l’appeler comme ça, elle m’appelle Isabelle) qu’elle n’a qu’à regarder un picot normal d’un Dell pas en panne, ça fait pareil. Mais elle me dit qu’elle a besoin de la photo du picot pour son chef.

dsc04233.JPG

J’ai donc photographié mon picot.

Imane m’a rappelée et m’a dit qu’avec le clavier, on allait aussi m’envoyer la trappe du haut du clavier. Vous voulez mon avis ? ça va rien changer. Mais je vous raconterez. Avec un peu de chance, la prochaine fois que j’appelle, j’aurai Falco, Der Komissar et Bananarama, Venus.

En tout cas, je vais avoir un clavier neuf. Quand je pense que j’avais œuvré pendant 2 ans pour effacer les lettres sur les touches « e », « n » et la moitié du « s », il faut maintenant tout recommencer.

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