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Le ruban de Moebius

Les bronzés III : Amis pour la vie, de Patrice Lecomte

The lies of Locke Lamora par Scott Lynch / Les mensonges de Locke Lamora

 

Le ruban de Moebius

du 05/07/2007 au 28/07/2007.

Théâtre Tallia
40 rue de la colonie
75013 Paris

L’épouse d’un baron invite un clochard au restaurant, simplement pour discuter un peu. Il s’avère assez vite que ses motivations sont troubles.

Cette pièce est une comédie policière à 4 comédiens dans laquelle personne ne va être qui il prétend vraiment ou personne ne va faire ce qu’il prétend faire. Le thème peut être sympa, mais l’ensemble va vite s’avérer sans intérêt.

La caricature de la bourgeoise opposée au clochard un peu philosophe ne prend pas. Les dialogues ne sont pas assez originaux ou drôles pour porter la pièce. On s’ennuie pendant une heure en se demandant où va cette pièce. Finalement, les choses se débloquent sur la dernière demi-heure. On comprend le but de l’ensemble… et la pièce se termine par une morale à bon marché qui frise le ridicule. Dommage, parce que les acteurs font visiblement leur possible pour intéresser la salle. Des spectateurs y sont sensibles… pas nous. De plus, le manque de climatisation dans le théâtre s’est cruellement fait sentir, alors même qu’à l’extérieur, il ne faisait pas si chaud.

Les bronzés III : Amis pour la vie, de Patrice Lecomte

Les personnages des 2 premiers épisodes se retrouvent 27 ans plus tard dans un complexe hôtelier en Sardaigne. Il est tenu par Popeye, qui l’a construit d’une part avec un apport minimaliste de la part de ses camarades et d’autre part, grâce à la fortune personnelle de son épouse, qu’il trompe allègrement avec la cheffe de son restaurant. On s’aperçoit que l’amitié résiste peut-être à bien des choses, à bien des coucheries, peut-être, mais pas aux affaires d’argent.

C’était un challenge de reprendre l’équipe des bronzés aussi longtemps après. Patrice Leconte s’en sort fort bien, d’autant plus qu’il avait toute l’équipe comme scénariste. De bons acteurs, de bons scénaristes, ça fait un film rigolo, oubliable mais en même temps, très agréable.

 

The lies of Locke Lamora par Scott Lynch / Les mensonges de Locke Lamora

ici : l’illustration, plutôt réussi, faite pour la version française

Locke Lamora vole les riches pour ne pas donner aux pauvres. Avec ses acolytes, il monte des stratagèmes particulièrement malins pour rouler dans la farine les nobles de Camorr. Mais voilà que son jeu va se compliquer avec l’arrivée du Roi gris qui vient revendiquer de manière particulièrement violente des droits sur la pègre de Camorr.

Un auteur anglais qui signe d’emblée pour une série de livre et dont les droits sont achetés à Hollywood par la Warner et qui va être traduit en 14 langues… ça donne à réfléchir.

Je ne suis pas une grande fan de fantasy, pas plus que la personne qui m’a conseillé le livre. Pour autant, c’est ce qu’il se fait plus moderne, original (dans le ton plus que dans l’intrigue) et entrainant que j’ai lu depuis China Mieville.

L’histoire alterne des éléments de la jeunesse de Locke et de sa bande appelées les Salauds Gentilshommes et le présent et les 2 trames sont aussi passionnantes. Le scénar est particulièrement soigné et les différentes parties de l’histoire s’imbrique avec succès. Les personnages sont vivants et attachants. Le vrai plus de cette histoire, c’est l’humour, dont sont très souvent privés les héros des romans non parodiques de fantasy.

Il a été traduit chez Bragelonne… n’hésitez pas à le lire, en français ou en anglais.

 

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