Kro dans l’espace

L word, saison V

Faire de la science avec Starwars, de Roland Lehoucq

Série :

L word, saison V

L Word, je le rappelle pour les gens distraits qui lirait les Kro en dilettante, est une série qui raconte les aventures quotidiennes d’un groupe de lesbiennes « fems », c’est-à-dire : féminines, à Los Angeles.

Bien sûr, nous pourrions critiquer cette tendance à mettre en scène des filles sexys, ce qui est vendeur certes pour le public lesbien, mais aussi pour les mecs hétéros et enfin pour les filles hétéros qui auraient un petit peu envie de s’identifier, ne serait-ce que pour se faire peur. Bref, on prend moins de risque avec un groupe de filles « girly » ou « working girl » chic, habillées trop tendance, qu’avec une équipe de butchs. Néanmoins, au cours des saisons, la série a pris de plus en plus de risques, avec par exemple l’arrivée d’un drag king, Ivan, en personnage secondaire, puis de Max, trans F to M (femme vers homme) et enfin de Tasha, militaire, pas girly pour 2 sous.

Une saison qui commence très agréablement, pour 7 ou 8 épisodes, on retrouve avec plaisir notre petit monde, qui se parodie un peu lui même parce que le fil rouge de la saison nous raconte le tournage d’un film sur un groupe de lesbiennes dont le scénario autobiographique a été écrit par une des filles du groupe.

Côté militantisme, nous sommes confrontées à l’hypocrisie de l’armée américaine face à l’homosexualité. On a aussi une petite dénonciation de la transphobie chez les lesbiennes, mais juste en passant.

Des scènes drôles (une parodie de Drôles de Dames !), des scènes impressionnantes de réalisme comme celle d’une rupture entre 2 personnages principaux, mais aussi des scènes un peu ridicules, un peu qui servent à rien, qui finissent par caricaturer les personnages, des réarrangements de couples ou des parties de baise peu crédibles.

La saison VI est signée… Il parait que Paris Hilton y aura un rôle (!!!)

Il serait bon que de nouveaux personnages soient réinjectés dans la série… c’est un peu la recette du succès d’Urgence et L Word en a besoin.

Livre :

Faire de la science avec Starwars, de Roland Lehoucq

Starwars, ce n’est pas spécialement de la hard science, c’est-à-dire ce type de science fiction scientifiquement plausible, en général écrite par des scientifiques. Arthur Clarke, récemment décédé, ou encore Greg Egan en sont de bons représentants.

Starwars, c’est du western spatial, du space opera où on privilégie le spectacle à la plausibilité scientifique. Mais Starwars a un gros avantage : c’est très très connu. D’ailleurs, j’ai récemment appris qu’un bastion de la résistance anti-starwars était tombé à Bruxelles. Je peux donc en déduire que vous, lecteurs et lectrices, oui, vous, vous avez vu Starwars, au moins quelques épisodes. (Moi, j’ai même vu le 1 à sa sortie en salle, ce qui prouve que je suis vieille).

Même s’il semble moins simple de faire de la science avec Starwars qu’avec l’Anneau-Monde de Larry Niven, ça peut avoir un intérêt pédagogique, à destination par exemple d’élèves de lycée : c’est un bon moyen de faire de la physique amusante.

Roland Lehoucq, astrophysicien vulgarisateur de talent va s’y employer avec sérieux.

Par exemple : qu’est-ce que la force ? Nous en avons une définition dans l’épisode IV, par Obi-Wan Kenobi lui-même : « C’est un champ d’énergie créé par tous les êtres vivants. Ils nous entourent et nous pénètre. Il lie la galaxie tout entière ». A partie de là, Lehoucq va explorer la notion de champ, en commençant par le champ magnétique, puis le champ gravitationnel. Celui-ci pourrait être un bon candidat pour définir la force, mais un aspect de la définition résiste : « Le champ de gravitation créé par les êtres vivants de notre galaxie est très largement insuffisant pour lier les cent milliards d’étoiles qu’elles contient, même si l’on tient compte à tout hasard d’une bonne quantité d’extra-terrestres obèses. C’est le champ de gravité de toute la matière d’une galaxie qui lui donne sa cohésion ». le champ de gravité ayant été réfuté, nous allons passer au champ électrique, ce qui peut être séduisant car on voit l’Empereur à plusieurs reprises produire des arcs électriques au bout des doigts. Néanmoins, ça ne va pas tenir la route non plus et nous allons en arriver aux fluctuations du vide et à l’énergie noire.

http://www.bothan-online.com/Sabre-laser.html

Une exploration similaire va nous permettre de comprendre le fonctionnement du sabre laser, en particulier, comment se fait-il que la lumière de ces lasers soit visibles, si ce n’est en secouant continuellement des tapis à proximité pour agiter la poussière. Et puis, comment arrêter la lumière de ces lasers ? Il ne s’agit pas de découper le plafond en sortant son sabre, ce serait ridicule, voire franchement dangereux. Enfin, imaginez que vous vous battez dans une pièce aux parois réfléchissantes…genre, vous l’allumez dans votre salle de bain… Bref, le laser n’est pas la technologie qu’il nous faut. Nous y préférerons le plasma. Avec un sabre plasma, si on est un peu bricoleur, on peut réussir à faire un truc intéressant. Reste le problème de l’alimentation en énergie… Une torche à plasma produisant un jet d’un mètre a été réalisée pour tester le bouclier thermique de la navette européenne. Il nécessitait un générateur de 6 mégawatts et consommait plusieurs mètres cubes d’air par minute. Heureusement que les Jedis ont la Force avec eux pour alimenter leur sabre…

Vous avez compris l’idée générale du livre ? dans la même veine, Lehoucq nous explique l’Etoile Noire, les véhicules spatiaux et terrestres et finit par un peu de cosmologie avec les systèmes stellaires doubles.

Ce livre, tiré d’une conférence à la Cité des Sciences (et disponible en podcast), est aux éditions du Pommier, collection de petits livres de diffusion scientifique très agréables à lire.

Spam

Un bon spammeur est un spammeur mort, on est d’accord.

Mais parfois, (pour ainsi dire, jamais mais parfois), y’en a qui font rire.

J’en ai reçu un dont le sujet est :

99€ht seulement pour votre destructeur allemand

Donc, si vous aussi, vous avez envie d’un destructeur allemand, demandez-moi, j’ai un filon.

Un spot de pub belge sur l’égalité professionnelle : attention, ça tape.

et pour finir, un peu de chat…

nab.jpg

Mon chat est passionné par mon Nabaztag. Quand il fait son taï-chi des oreilles, ça l’agite, il claque des dents comme les chats derrière une proie, puis, il se précipite. J’ai déjà trouvé mon lapin pendu au bout de son fil d’alimentation, les oreilles détachées.


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