Puisque nous avons loué une jeep pour 3 jours, cela m’amène à dire un mot sur la conduite en Crète.
Le principe est diamétralement opposé à la conduite de région parisienne. En région parisienne, à peu près tout le monde respecte le code de la route, mais davantage la lettre que l’esprit, et plutôt au millimètre près. L’hésitation, l’à-peu-près n’a pas sa place. On doit être rapide, pointu et précis.
En Crète, à l’inverse, à peu près personne ne respecte le code de la route (si ce n’est les feux rouges et encore). Les gens s’arrêtent n’importe où, les piétons traversent avec nonchalance, les deux-roues zigzaguent dans tous les sens sans casque, les voitures déboitent à l’improviste. Pour doubler, on klaxonne, la voiture devant serre sur la bande d’urgence, la voiture en face aussi, et ça passe.
Globalement, dans le doute, on cède. C’est plus détendu par certains côtés, mais très déconcertant par d’autres. Et sur le bord de la route, on voit de nombreuses petites chapelles signalant les décès au volant.
Si vous voulez mon avis, le taux de décès en 2 roues doit être important…
Quant aux panneaux indicateurs, il y a une part d’aventure. Certains panneaux sont complètement pris dans les broussailles, d’autres, partiellement effacés.
Sur les routes principales, tous les panneaux en grec sont suivis d’un panneau en alphabet latin ou alors ils sont billingues : le grec en jaune, le latin en blanc.
Parfois, il y a des variations orthographique entre le latin sur la carte et le latin sur les panneaux. Chania peut s’écrire Hania, et globalement, quand la majorité des lettres sont communes, on suppose qu’il s’agit bien de la même ville.
Mais quand on arrive dans l’arrière-pays, les choses se compliquent. Par exemple, on croise ce genre de panneau :
Heureusement, grâce à des souvenirs de cours de maths, on arrive parfois à décoder les sons…
Succès garanti également avec ce type de panneau :
A noter que c’était parfaitement vrai. Les deux routes contournaient le village et arrivaient au même point.
Enfin, les directions sont fléchées de manière minimaliste. Quand on arrive à un embranchement, on doit deviner lequel des chemins vicinaux est le plus « principal » pour continuer. Si on a bon, on finira par revoir un panneau. Sinon, on peut passer un temps considérable en aller-retours…
1 réponse à Vacances en Crète – la route